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La porte se referma sans bruit, coupant net le dernier fil qui me rattachait au monde extérieur. Je me retrouvais seul au milieu de cette pièce humide aux peintures écaillées, pleine d’une odeur incertaine, a coté d’un lit métallique et d’une table usé par les frottements.
Je me retrouvais éloigné des hommes ; puni par une société que je n’aimais pas et qui me le rendaient au centuple.
J’étais sortis du circuit ; sur une voie de garage ; en route vers nulle part ; loin des congés payés, des embouteillages, de la productivité, des gens qui m’aimaient(s’ils en restaient encore). Loin du ciel, du soleil, de la mer ; peut être plus proche de l’enfer que Dante lui-même. J’étais là où j’avais toujours pensé finir, dans le néant, la négation totale de l’individu, le « non-être ». J’étais là par choix de la vie et par un laissé aller de ma part.
L’extrême faiblesse ancré en moi depuis mon enfance m’avait conduit au travers d’une vie terne vers cette destinée.
Je n’avais rien fait de bon ni de généreux. Le monde ne savait sûrement plus que j’existais. La loi avait décidé que je devais payer et je paierai car il me semblait que c’était là le fondement de ma vie : payer. Payer le fait d’être né, d’avoir aspiré-il y a si longtemps un air qui ne m’était pas destiné.
J’étais l’objet d’une double sentence : celle de la justice des hommes et la mienne. La première m’avait reclus ici pour le restant de mes jours et de mes nuits et la mienne me forcerait durant tout ce temps à supporter cette condamnation sans chercher à m’y dérober d’une quelconque façon.
Lentement je m’assis sur le lit et déboîtais le talon de ma chaussure. Je pris entre mes doigts la fine lame acéré.
Elle était porteuse de bien des rédemptions cette petite plaque de métal. A elle seule elle pouvait apporter la solution finale a tant de mes tracas.
Je la regardais de longues minutes, la tournant et la retournant, puis lui adressant le dernier sourire que mes lèvres formeraient, j’écartais le pouce et l’index et la regardais s’engloutir dans le tourbillon de la cuvette. Oui, je vivrais, c’était ma condamnation personnelle. Mon verdict.
Je me retrouvais éloigné des hommes ; puni par une société que je n’aimais pas et qui me le rendaient au centuple.
J’étais sortis du circuit ; sur une voie de garage ; en route vers nulle part ; loin des congés payés, des embouteillages, de la productivité, des gens qui m’aimaient(s’ils en restaient encore). Loin du ciel, du soleil, de la mer ; peut être plus proche de l’enfer que Dante lui-même. J’étais là où j’avais toujours pensé finir, dans le néant, la négation totale de l’individu, le « non-être ». J’étais là par choix de la vie et par un laissé aller de ma part.
L’extrême faiblesse ancré en moi depuis mon enfance m’avait conduit au travers d’une vie terne vers cette destinée.
Je n’avais rien fait de bon ni de généreux. Le monde ne savait sûrement plus que j’existais. La loi avait décidé que je devais payer et je paierai car il me semblait que c’était là le fondement de ma vie : payer. Payer le fait d’être né, d’avoir aspiré-il y a si longtemps un air qui ne m’était pas destiné.
J’étais l’objet d’une double sentence : celle de la justice des hommes et la mienne. La première m’avait reclus ici pour le restant de mes jours et de mes nuits et la mienne me forcerait durant tout ce temps à supporter cette condamnation sans chercher à m’y dérober d’une quelconque façon.
Lentement je m’assis sur le lit et déboîtais le talon de ma chaussure. Je pris entre mes doigts la fine lame acéré.
Elle était porteuse de bien des rédemptions cette petite plaque de métal. A elle seule elle pouvait apporter la solution finale a tant de mes tracas.
Je la regardais de longues minutes, la tournant et la retournant, puis lui adressant le dernier sourire que mes lèvres formeraient, j’écartais le pouce et l’index et la regardais s’engloutir dans le tourbillon de la cuvette. Oui, je vivrais, c’était ma condamnation personnelle. Mon verdict.
Décidément, j'appércie ton style ! Celui là est encore plus noir que les autres. Mais ayant lu les deux autres avant, je lui trouve une force nouvelle de par sa fin différente. Cette conclusion, et tout le texte en fait, donne une manière différente de voir les choses. On se laisse porter par tes écrits, ils se ressentent. J'aime beaucoup.
Normalement j'écris des trucs plus long mais je ne tiens pas la distance,je decroche.J'ai des nouvelles commençées,un roman aussi, et des poémes pleins.
Rasoir, lame, condamnation, ... Ouais, on fait dans le léger.
Qu'avez vous à confesser mon fils ?
Ton écriture se lit bien. Elle est en adéquation avec tes sujets.
Un de ces 4 on refera un exercice avec une longueur plus conséquente, l'occasion pour toi de t'obliger à la distance ?
Si tu restes avec nous sur ce forum Vos Ecrits, tu verras passer l'appel.
Qu'avez vous à confesser mon fils ?
Ton écriture se lit bien. Elle est en adéquation avec tes sujets.
Un de ces 4 on refera un exercice avec une longueur plus conséquente, l'occasion pour toi de t'obliger à la distance ?
Si tu restes avec nous sur ce forum Vos Ecrits, tu verras passer l'appel.
Texte fort et qui ne dérape pas... L'image de la lame, je ne sais pas si elle ajoute. Peut-être l'abstraction de l'objet aurait-elle été judicieuse (mais avec des si ! ;-)).
Je peux me tromper, mais l'impression que je ressens est une certaine maitrise, un non "lacher-prise" sur un sujet assez sombre... La première moitié du texte m'a plus emballé que sa seconde moitié, à cause de la lame sans doute. En tout cas, oui, c'est, pour moi, crevant et touchant, par endroits d'une noirceur très bien travaillée (mais je peux me tromper ;-))
Je peux me tromper, mais l'impression que je ressens est une certaine maitrise, un non "lacher-prise" sur un sujet assez sombre... La première moitié du texte m'a plus emballé que sa seconde moitié, à cause de la lame sans doute. En tout cas, oui, c'est, pour moi, crevant et touchant, par endroits d'une noirceur très bien travaillée (mais je peux me tromper ;-))
Mon égo(si tu sais la petite chose qui titille dans le fond du cerveau)me dit que j'éspere que tu ne te trmpe pas.Mais je me mefie un peu de cet égo,parfois il déforme un peu les choses.
Avez vous déjà des textes sur un sujet imposé ou un début de phrase?
Avez vous déjà des textes sur un sujet imposé ou un début de phrase?
Texte fort et qui ne dérape pas... L'image de la lame, je ne sais pas si elle ajoute. Peut-être l'abstraction de l'objet aurait-elle été judicieuse (mais avec des si ! ;-)).
Je peux me tromper, mais l'impression que je ressens est une certaine maitrise, un non "lacher-prise" sur un sujet assez sombre... La première moitié du texte m'a plus emballé que sa seconde moitié, à cause de la lame sans doute. En tout cas, oui, c'est, pour moi, crevant et touchant, par endroits d'une noirceur très bien travaillée (mais je peux me tromper ;-))
Un bon texte selon moi. J'ai parfois buté sur l'emploi de quelques imparfaits mais rien de bien important. J'ai bien aimé la fin qui permet d'éviter le "trop noir" tout en concervant une certaine mélancolie.
Mon égo(si tu sais la petite chose qui titille dans le fond du cerveau)me dit que j'éspere que tu ne te trmpe pas.Mais je me mefie un peu de cet égo,parfois il déforme un peu les choses.
Avez vous déjà des textes sur un sujet imposé ou un début de phrase?
Texte fort et qui ne dérape pas... L'image de la lame, je ne sais pas si elle ajoute. Peut-être l'abstraction de l'objet aurait-elle été judicieuse (mais avec des si ! ;-)).
Je peux me tromper, mais l'impression que je ressens est une certaine maitrise, un non "lacher-prise" sur un sujet assez sombre... La première moitié du texte m'a plus emballé que sa seconde moitié, à cause de la lame sans doute. En tout cas, oui, c'est, pour moi, crevant et touchant, par endroits d'une noirceur très bien travaillée (mais je peux me tromper ;-))
Non pas encore. Par contre tu peux t'intéresser à un texte intitulé "A la Une : ..." et le prolonger par un "A la deux : ..." Il y en a une quinzaine, tu fais ton choix. Exemple :
Là http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
et là
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
J’aime beaucoup.
Il y a comme un jeu, un antagonisme entre un sujet qui devrait prendre aux tripes et cette espèce de détachement, de distance, provoqué par une écriture rigoureuse, clinique, dirais-je, et… objective ( ?)
Quoi qu’il en soit, c’est un très bon texte, Spirit.
Il y a comme un jeu, un antagonisme entre un sujet qui devrait prendre aux tripes et cette espèce de détachement, de distance, provoqué par une écriture rigoureuse, clinique, dirais-je, et… objective ( ?)
Quoi qu’il en soit, c’est un très bon texte, Spirit.
Bienvenue Spirit, puisque c'est la première fois que je te lis :0)
J'ai beaucoup aimé, surtout la fin à vrai dire, très bonne idée de faire de la vie sa condamnation.
C'est bien écrit, les émotions sont bien retranscrites, et ça m'a plu :0)
J'ai beaucoup aimé, surtout la fin à vrai dire, très bonne idée de faire de la vie sa condamnation.
C'est bien écrit, les émotions sont bien retranscrites, et ça m'a plu :0)
J’en ai pris un, au hasard, mais commençons par le début : Bienvenue Spirit.
Et poursuivons à propos du texte : c’est bien vu bien que noir, black (j’aurais préféré « white » Spirit, (pardon, je ne peux m’en empêcher) ).
Narration claire, efficace, me manque ce brin de folie qui fait que c’est plus.
Et poursuivons à propos du texte : c’est bien vu bien que noir, black (j’aurais préféré « white » Spirit, (pardon, je ne peux m’en empêcher) ).
Narration claire, efficace, me manque ce brin de folie qui fait que c’est plus.
Salut et bienvenue avec un peu de retard.
Tu es allé beaucoup trop vite pour moi pour poster tous ces textes, j’ai pris du retard.
Ce matin je les ai tous lus… J’ai vite planqué les lames, les cachets, le flingue, de peur de me laisser entraîner dans ton état d’esprit Spirit.
Mais ce ton, j’aime bien. Tu as un véritable don pour conter des histoires noires et tu maîtrises l’ellipse avec talent. Voilà pour les compliments.
J’ai un peu plus de mal, par contre, avec les structures de phrases et le vocabulaire recherchés que tu utilises régulièrement. Ton récit coule et tout à coup, un mot, une phrase, nous rappellent que tu es en train d’essayer d’écrire et de faire du beau ou de l’intelligent.
En gros, j’aime bien ce que tu écris, et j’aimerais beaucoup si tu te contentais de conter plutôt que de montrer que tu écris. J’aime la simplicité, j’aime que l’auteur reste dissimulé, comme un marionnettiste.
Je fais remonter le texte que j’ai préféré, et m’excuse de n’avoir pas fait de commentaires détaillés sur chacun d’entre eux, mais je le répète, tu es trop rapide pour moi.
PS : à l’instar des prostituées qui n’embrassent pas, je ne commente pas la poésie ; trop intime souvent… et en plus je n’y entend rien.
Tu es allé beaucoup trop vite pour moi pour poster tous ces textes, j’ai pris du retard.
Ce matin je les ai tous lus… J’ai vite planqué les lames, les cachets, le flingue, de peur de me laisser entraîner dans ton état d’esprit Spirit.
Mais ce ton, j’aime bien. Tu as un véritable don pour conter des histoires noires et tu maîtrises l’ellipse avec talent. Voilà pour les compliments.
J’ai un peu plus de mal, par contre, avec les structures de phrases et le vocabulaire recherchés que tu utilises régulièrement. Ton récit coule et tout à coup, un mot, une phrase, nous rappellent que tu es en train d’essayer d’écrire et de faire du beau ou de l’intelligent.
En gros, j’aime bien ce que tu écris, et j’aimerais beaucoup si tu te contentais de conter plutôt que de montrer que tu écris. J’aime la simplicité, j’aime que l’auteur reste dissimulé, comme un marionnettiste.
Je fais remonter le texte que j’ai préféré, et m’excuse de n’avoir pas fait de commentaires détaillés sur chacun d’entre eux, mais je le répète, tu es trop rapide pour moi.
PS : à l’instar des prostituées qui n’embrassent pas, je ne commente pas la poésie ; trop intime souvent… et en plus je n’y entend rien.
Le thème est un peu dur pour moi, couleur noir foncé, mais j'aime quand même pas mal ! Le texte a beaucoup de force et il y a une bonne maîtrise du thème (sur le fil du rasoir si je peux me permettre).
Concernant le style, j'avais deux suggestions. Ce ne sont pas des critiques, mais juste quelques idées peut-être à essayer si tu le sens :
- C'est peut être intéressant d'essayer de mieux rendre un effet de monologue intérieur en étant plus léger sur les "et", les "que", quitte à bousculer un peu plus la syntaxe. Peut-être façon Yali (c'est un bon exemple à suivre, Yali !).
- Peut-être que ce texte peut être intéressant écrit au présent plutôt qu'au passé ? Peut-être encore plus engoissant !
Concernant le style, j'avais deux suggestions. Ce ne sont pas des critiques, mais juste quelques idées peut-être à essayer si tu le sens :
- C'est peut être intéressant d'essayer de mieux rendre un effet de monologue intérieur en étant plus léger sur les "et", les "que", quitte à bousculer un peu plus la syntaxe. Peut-être façon Yali (c'est un bon exemple à suivre, Yali !).
- Peut-être que ce texte peut être intéressant écrit au présent plutôt qu'au passé ? Peut-être encore plus engoissant !
C'est un texte que j'ai apprécié dans la forme. Concernant le fond, je regrète qu'une telle gravité soit traitée aussi rapidement. Vivement un texte plus long !
Merci
Merci
(ce serait pas mal de soigner ton orthographe Spirit)
Si j'apprécie le long cheminement des mots, juste reflet du tourbillon de pensées du narrateur, je reste cependant plus perlplexe quant à la manière d'aborder tout cela. Il y a certes une réflexion, mais à quoi me mène-t-elle? A pas grand-chose, ça manque un peu de fond, de profondeur. Décrire c'est bien, mais encore faudrait-il savoir quoi. Je cherche, je cherche...
Si j'apprécie le long cheminement des mots, juste reflet du tourbillon de pensées du narrateur, je reste cependant plus perlplexe quant à la manière d'aborder tout cela. Il y a certes une réflexion, mais à quoi me mène-t-elle? A pas grand-chose, ça manque un peu de fond, de profondeur. Décrire c'est bien, mais encore faudrait-il savoir quoi. Je cherche, je cherche...
Est ce qu'une peinture améne une profusion de réflexion? une musique de même? sur un texte aussi court il n'y a peut être pas a chercher plus que ce que montre cet instantané de quelques lignes. J'ai appris, dans le cercle de gens autour lesquels je gravite de ne pas juger " chaud " ou en " crise ". Je ne pensais pas avoir remis en cause l'ordre du monde avec mes textes, mais bon peut être suis-je dangereux?
(ce serait pas mal de soigner ton orthographe Spirit)
Si j'apprécie le long cheminement des mots, juste reflet du tourbillon de pensées du narrateur, je reste cependant plus perlplexe quant à la manière d'aborder tout cela. Il y a certes une réflexion, mais à quoi me mène-t-elle? A pas grand-chose, ça manque un peu de fond, de profondeur. Décrire c'est bien, mais encore faudrait-il savoir quoi. Je cherche, je cherche...
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