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Je pris lentement le coffret. La serrure, délicate, ne résista pas plus de quelques secondes a la pression du tournevis et le couvercle pivota en couinant sur ses charnières ( je me demandais à cet instant comment j’avais pus ne jamais entendre ce bruit) je découvris alors les lettres, posées là, au milieu de la boite, comme le corps d’un défunt au matin de ses funérailles. Je restais un instant sans oser les toucher, comme si je savais à l’avance le prix qu’allait me faire payer ma curiosité.
Je pris la première et la sortis de l’enveloppe. Elle était faite des mots habituels dont sont faites les lettres d’amour. Ni mieux écrite que les autres, ni pire non plus, simplement des mots d’amours, des promesses de retrouvailles, des rêves enflammés, toutes ces choses que l’on s’écrits lorsque l’on s’aime. Rien d’extraordinaire, hors du commun ou même contre nature, non, simplement, ces lettres, je n’en était ni l’expéditeur ni le destinataire. Plus accablant je connaissais le destinataire ou plutôt la destinatrice, il s’agissait de ma femme.
Je n’entrepris pas la lecture complète de toute la correspondance, il me suffisait d’avoir la preuve que mon apréhention était fondé, même si en l’occurrence je savais par avance ce que j’allais trouver. En fait pour être honnête avec moi je me devais de reconnaître que la raison de cette effraction était la souffrance. L’ineffable plaisir que j’éprouvais depuis toujours à me faire souffrir. A aucun moment il n’avait été question dans mon esprit de me servir de ces lettres afin d’étayer de futures tractations de divorce. Je voulais, outre la souffrance, éprouver une ultime fois ce que procurait des sentiments humains. Mes espérances en ce domaine étaient plus que largement comblées.
Je refermais doucement le couvercle et camouflais du mieux que je le pus les traces du « viol » que je venais de commettre. Avant qu’elle ne s’en aperçoive « la messe serait dite », elle ne ferait le rapprochement que plus tard et peut être ne le ferait-elle jamais.
Je pris bêtement mon blouson et sortis dans l’air froid. La nuit était calme.
La musique de l’autoradio resté allumé me surpris lorsque je mis le contact, par habitude je le laissais et sortis lentement de la propriété.
J’accélérais doucement mais régulièrement, le ciel était noir, la route sinueuse et glissante depuis les dernière pluie. J’avais une bonne assurance vie, mais quelle imprudence de n’avoir pas bouclé ma ceinture de sécurité.
Je pris la première et la sortis de l’enveloppe. Elle était faite des mots habituels dont sont faites les lettres d’amour. Ni mieux écrite que les autres, ni pire non plus, simplement des mots d’amours, des promesses de retrouvailles, des rêves enflammés, toutes ces choses que l’on s’écrits lorsque l’on s’aime. Rien d’extraordinaire, hors du commun ou même contre nature, non, simplement, ces lettres, je n’en était ni l’expéditeur ni le destinataire. Plus accablant je connaissais le destinataire ou plutôt la destinatrice, il s’agissait de ma femme.
Je n’entrepris pas la lecture complète de toute la correspondance, il me suffisait d’avoir la preuve que mon apréhention était fondé, même si en l’occurrence je savais par avance ce que j’allais trouver. En fait pour être honnête avec moi je me devais de reconnaître que la raison de cette effraction était la souffrance. L’ineffable plaisir que j’éprouvais depuis toujours à me faire souffrir. A aucun moment il n’avait été question dans mon esprit de me servir de ces lettres afin d’étayer de futures tractations de divorce. Je voulais, outre la souffrance, éprouver une ultime fois ce que procurait des sentiments humains. Mes espérances en ce domaine étaient plus que largement comblées.
Je refermais doucement le couvercle et camouflais du mieux que je le pus les traces du « viol » que je venais de commettre. Avant qu’elle ne s’en aperçoive « la messe serait dite », elle ne ferait le rapprochement que plus tard et peut être ne le ferait-elle jamais.
Je pris bêtement mon blouson et sortis dans l’air froid. La nuit était calme.
La musique de l’autoradio resté allumé me surpris lorsque je mis le contact, par habitude je le laissais et sortis lentement de la propriété.
J’accélérais doucement mais régulièrement, le ciel était noir, la route sinueuse et glissante depuis les dernière pluie. J’avais une bonne assurance vie, mais quelle imprudence de n’avoir pas bouclé ma ceinture de sécurité.
Bienvenue Spirit (première fois si je ne m'abuse ?).
Tout se tient et bien. On visualise l'action et on est parallèlement immergé dans les états d'âme de "l'effractionnaire". La fin nous est personnelle. Chacun en fait ce qu'il veut selon sa sensibilité.
Je t'ai lu avec plaisir.
Tout se tient et bien. On visualise l'action et on est parallèlement immergé dans les états d'âme de "l'effractionnaire". La fin nous est personnelle. Chacun en fait ce qu'il veut selon sa sensibilité.
Je t'ai lu avec plaisir.
Merci.C'est effectivement la premiére fois que je met un texte ici.J'écris depuis longtemps,avec plus ou moins de bonheur,j'ai mis des poemes sur un autre site.Ce n'est jamais facile de se découvrir aux autres.
Bienvenue parmi nous Spirit.
Je trouve que tu nous donnes là un très beau texte, une tranche de vie qui semble si réelle, tranche comme on aimerait mieux ne jamais avoir à en avaler. Très belle écriture, qui m'a portée tout au long de ton texte. La fin, oui, chacun en fait ce qu'il veut mais bon, mon interprétation me fait dire que tu conclus tout en finesse, en retenue, ne pas trop en dire, juste ce qu'il faut.
C'est un très beau premier texte et j'espère que tu nous en proposeras d'autres.
Je trouve que tu nous donnes là un très beau texte, une tranche de vie qui semble si réelle, tranche comme on aimerait mieux ne jamais avoir à en avaler. Très belle écriture, qui m'a portée tout au long de ton texte. La fin, oui, chacun en fait ce qu'il veut mais bon, mon interprétation me fait dire que tu conclus tout en finesse, en retenue, ne pas trop en dire, juste ce qu'il faut.
C'est un très beau premier texte et j'espère que tu nous en proposeras d'autres.
Alors tente le coup avec nous. On ne se prend pas la tête. L'environnement est sympa et la population très. En plus il y a des bons.
Tiens si tu aimes faire des poèmes un truc amusant demain, en live :
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
Principe de base ; on se connecte à 21H30 sur ce fuseau. Sibylline recense les présents pendant qu'on batifole puis elle tape avec sa règle sur la table et commence le choix des rimes (imposées) dans un silence religieux. Après tu as 20_30 mn dans ton coin pour écrire. Tout le monde met en ligne et ça cancane alors dans tous les coins. Très rigolo je t'assure. Tiens, là, tu as le résultat d'il y a 15 jours :http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
Viens !
Tiens si tu aimes faire des poèmes un truc amusant demain, en live :
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
Principe de base ; on se connecte à 21H30 sur ce fuseau. Sibylline recense les présents pendant qu'on batifole puis elle tape avec sa règle sur la table et commence le choix des rimes (imposées) dans un silence religieux. Après tu as 20_30 mn dans ton coin pour écrire. Tout le monde met en ligne et ça cancane alors dans tous les coins. Très rigolo je t'assure. Tiens, là, tu as le résultat d'il y a 15 jours :http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
Viens !
Bonjour Spirit
J'ai bien aimé cette idée de se faire souffrir.
Ton écriture est agréable mais je crois que ça manque un tout petit peu de gravité, c'est un peu trop narratif. Ne le prends pas mal, cela ne veut en aucun cas dire que c'est mauvais, c'est juste que ça pourrait être encore meilleur.
Et puis la partie "mais quelle imprudence..." à la fin, je la trouve superflue, arrêter à assurance-vie permet au lecteur d'imaginer la fin qu'il souhaite selon sa sensibilité (ce qui est déjà le cas comme ça, mais bon... :)
J'ai bien aimé cette idée de se faire souffrir.
Ton écriture est agréable mais je crois que ça manque un tout petit peu de gravité, c'est un peu trop narratif. Ne le prends pas mal, cela ne veut en aucun cas dire que c'est mauvais, c'est juste que ça pourrait être encore meilleur.
Et puis la partie "mais quelle imprudence..." à la fin, je la trouve superflue, arrêter à assurance-vie permet au lecteur d'imaginer la fin qu'il souhaite selon sa sensibilité (ce qui est déjà le cas comme ça, mais bon... :)
Le coté naratif est voulus en fait je voulais que ce soit un canstat froid de quelqu'un qui n'a plus d'illusions ni même de sentiments et qui a déjà choisi sa destiné.Mais bon c'est vrai que la perception que l'on a d'un texte est différente de celle de celui qui l'écrit.C'est pour cette raison que j'ai du mal a critiquer vos écrits a tous car a moins de simplement dire:"c'est super!j'adore" je ne me sens pas le droit ni les connaissances pour critiquer les autres.
Par contre j'adore que l'on me critique (mais attention!avec douceur et delicatesse,je suis fragile) donc faites oeuvres de critiques(oui!le fouet!le fouet!) j'adore ça.
Par contre j'adore que l'on me critique (mais attention!avec douceur et delicatesse,je suis fragile) donc faites oeuvres de critiques(oui!le fouet!le fouet!) j'adore ça.
Bonjour Spirit
J'ai bien aimé cette idée de se faire souffrir.
Ton écriture est agréable mais je crois que ça manque un tout petit peu de gravité, c'est un peu trop narratif. Ne le prends pas mal, cela ne veut en aucun cas dire que c'est mauvais, c'est juste que ça pourrait être encore meilleur.
Et puis la partie "mais quelle imprudence..." à la fin, je la trouve superflue, arrêter à assurance-vie permet au lecteur d'imaginer la fin qu'il souhaite selon sa sensibilité (ce qui est déjà le cas comme ça, mais bon... :)
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