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Puisque c\'est lui qui le proposait, j\'ai écrit une suite au texte de Tistou que j\'avais trouvé d\'ailleurs vraiment excellent.
J\'ai rajouté environ 3000 caractères, pardon d\'avoir fait un peu long. L\'ensemble forme une nouvelle en cinq courts chapitres dont le premier est le texte de Tistou (qu\'il faut donc relire en premier) et qui se trouve ici :
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1.
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
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2.
Il avait les deux coudes sur la table, la tête entre les deux mains, et il fixait la brève de libé. Depuis combien de temps ? Assez pour que ses yeux fussent redevenus secs, même s\'ils restaient rougis. C’en était trop. Il avait tout retourner dans sa tête, et pour une fois il avait pris par lui-même une décision. Il se leva lourdement. Dans la cuisine il y avait la bouteille de whisky à moitié pleine; il en vida un verre à moutarde, il en aurait besoin. Puis il monta sur le tabouret bancal en formica et passa sa main au dessus du placard. Oui, il était toujours là ! Un vieux manhurin poussiéreux qu\'il gardait au cas où. Même pas certain qu\'il fonctionne encore. De toute façon, il allait bientôt le savoir. Son regard était vide. Mais décidément, c\'était la seule issue.
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3.
Le commissaire Fache, perplexe gardait la mâchoire fermée. A la fin, il lâcha :
- Un suicide, de toute façon
- Et l\'article ? interrogea Ravère.
- Qu\'est-ce que j\'en sais moi ...
Les voisins avaient prévenu la police dès qu\'ils avaient entendu la détonation dans l\'immeuble de la rue de Tolbiac. On l\'avait retrouvé l\'arme dans la main droite et un trou dans la tempe. Son sang avait coagulé sur la table au milieu de laquelle il y avait posé cet article découpé dans Libé : \"Nous informions nos lecteurs, dans l\'édition de la veille, ...\". Puis ce billet d\'air France pour l\'Egypte.
Mystérieux quand même ... Un maboule qui digérait pas le poisson pensait le commissaire. Va comprendre, Charles ! Quand même, quelle merde, Libé ! Il fallait conclure :
- Un suicide. On n\'a pas que ça à foutre dans la police. On fait un rapport et basta.
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4.
Je vais devoir me taper pratiquement toute la ligne 7 se disat-il de Tolbiac à Stalingrad. Il se sentait épuisé. Ses jambes le portèrent péniblement jusqu\'au strapontin où il s\'écroula. Le manhurin, il le sentait contre ses cotes, mais ça ne faisait plus rien.
Tout à l\'heure, il avait foncé chez Nathanael : Avoir des explications ! Qu\'il lui rembourse le billet, les séances, merde ! Le flingue, c\'était pour l\'impressionner. Maintenant ça n\'était plus la peine. Quand il avait vu les flics sur la pallier, au début il n\'avait rien compris.
Puis il avait appris : Il s\'était tiré une balle, le con. Pas possible ! Lui aussi alors ? Nathanael aussi crédule que lui ! Il n’arrivait pas à le concevoir. Mais qui alors ? Une secte ? Il ne voulait pas le savoir au fond. Il n’avait rien dit à la police, par peur, surtout par honte. Il lui avaient posé deux trois questions, la routine, et puis l’avaient laissé partir.
En s’endormant dans le métro, il se sentait étrangement serein, comme un homme qui constatait qu’après tout, il y avait pire. J\'ai qu\'à y aller en Egypte, pourquoi pas, au point où j\'en suis.
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5.
Il somnolait toujours quand la rame s\'était ébrouée. Elle mettait du temps à quitter la station. Il ouvrit un oeil : Pyramides ! Si c\'était pas un signe du destin ... Il avait de plus en plus envie de les voir, les pyramides, le sphinx. Ca sera comme dans ces livres qu\'il me faisait voir Nathanael. En mieux. En vrai. Pour la première fois depuis longtemps, il esquissa un sourire.
\"Suite à un problème technique nous prions les voyageurs de bien vouloir quitter la rame\"
Manquait plus que ça. Il resta un moment à rêvasser, mais lorsque le haut parleur réitéra l\'annonce, il descendit enfin. Il n\'y avait plus grand monde sur le quai. En tête du train, le mécano était déjà là qui discutait avec le conducteur. Il lui sembla entendre leur conversation.
- C\'est quoi cette merde Bébert ?
- Putain, Jamais vu ça ! Regarde, la suspension d\'ta rame, Polo !
- Elle a quoi ma suspension ?
- Inclinée de plusieurs degrés par rapport à la verticale ...
J\'ai rajouté environ 3000 caractères, pardon d\'avoir fait un peu long. L\'ensemble forme une nouvelle en cinq courts chapitres dont le premier est le texte de Tistou (qu\'il faut donc relire en premier) et qui se trouve ici :
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1.
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
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2.
Il avait les deux coudes sur la table, la tête entre les deux mains, et il fixait la brève de libé. Depuis combien de temps ? Assez pour que ses yeux fussent redevenus secs, même s\'ils restaient rougis. C’en était trop. Il avait tout retourner dans sa tête, et pour une fois il avait pris par lui-même une décision. Il se leva lourdement. Dans la cuisine il y avait la bouteille de whisky à moitié pleine; il en vida un verre à moutarde, il en aurait besoin. Puis il monta sur le tabouret bancal en formica et passa sa main au dessus du placard. Oui, il était toujours là ! Un vieux manhurin poussiéreux qu\'il gardait au cas où. Même pas certain qu\'il fonctionne encore. De toute façon, il allait bientôt le savoir. Son regard était vide. Mais décidément, c\'était la seule issue.
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3.
Le commissaire Fache, perplexe gardait la mâchoire fermée. A la fin, il lâcha :
- Un suicide, de toute façon
- Et l\'article ? interrogea Ravère.
- Qu\'est-ce que j\'en sais moi ...
Les voisins avaient prévenu la police dès qu\'ils avaient entendu la détonation dans l\'immeuble de la rue de Tolbiac. On l\'avait retrouvé l\'arme dans la main droite et un trou dans la tempe. Son sang avait coagulé sur la table au milieu de laquelle il y avait posé cet article découpé dans Libé : \"Nous informions nos lecteurs, dans l\'édition de la veille, ...\". Puis ce billet d\'air France pour l\'Egypte.
Mystérieux quand même ... Un maboule qui digérait pas le poisson pensait le commissaire. Va comprendre, Charles ! Quand même, quelle merde, Libé ! Il fallait conclure :
- Un suicide. On n\'a pas que ça à foutre dans la police. On fait un rapport et basta.
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4.
Je vais devoir me taper pratiquement toute la ligne 7 se disat-il de Tolbiac à Stalingrad. Il se sentait épuisé. Ses jambes le portèrent péniblement jusqu\'au strapontin où il s\'écroula. Le manhurin, il le sentait contre ses cotes, mais ça ne faisait plus rien.
Tout à l\'heure, il avait foncé chez Nathanael : Avoir des explications ! Qu\'il lui rembourse le billet, les séances, merde ! Le flingue, c\'était pour l\'impressionner. Maintenant ça n\'était plus la peine. Quand il avait vu les flics sur la pallier, au début il n\'avait rien compris.
Puis il avait appris : Il s\'était tiré une balle, le con. Pas possible ! Lui aussi alors ? Nathanael aussi crédule que lui ! Il n’arrivait pas à le concevoir. Mais qui alors ? Une secte ? Il ne voulait pas le savoir au fond. Il n’avait rien dit à la police, par peur, surtout par honte. Il lui avaient posé deux trois questions, la routine, et puis l’avaient laissé partir.
En s’endormant dans le métro, il se sentait étrangement serein, comme un homme qui constatait qu’après tout, il y avait pire. J\'ai qu\'à y aller en Egypte, pourquoi pas, au point où j\'en suis.
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5.
Il somnolait toujours quand la rame s\'était ébrouée. Elle mettait du temps à quitter la station. Il ouvrit un oeil : Pyramides ! Si c\'était pas un signe du destin ... Il avait de plus en plus envie de les voir, les pyramides, le sphinx. Ca sera comme dans ces livres qu\'il me faisait voir Nathanael. En mieux. En vrai. Pour la première fois depuis longtemps, il esquissa un sourire.
\"Suite à un problème technique nous prions les voyageurs de bien vouloir quitter la rame\"
Manquait plus que ça. Il resta un moment à rêvasser, mais lorsque le haut parleur réitéra l\'annonce, il descendit enfin. Il n\'y avait plus grand monde sur le quai. En tête du train, le mécano était déjà là qui discutait avec le conducteur. Il lui sembla entendre leur conversation.
- C\'est quoi cette merde Bébert ?
- Putain, Jamais vu ça ! Regarde, la suspension d\'ta rame, Polo !
- Elle a quoi ma suspension ?
- Inclinée de plusieurs degrés par rapport à la verticale ...
Et personne ne t'a encore commenté? Non, mais...
Pas mal, cette suite, Loup bleu. Au départ un peu désorientant, le passage entre différents paragraphes qu'on ne sait trop comment rattacher. Mais ça s'éclaire un peu par la suite même si tu devrais peut-être y prêter plus attention pour tes futurs textes.
J'ai bien aimé le dialogue final, joli clin d'oeil à l'article honni et élément perturbateur.
Bravo.
Pas mal, cette suite, Loup bleu. Au départ un peu désorientant, le passage entre différents paragraphes qu'on ne sait trop comment rattacher. Mais ça s'éclaire un peu par la suite même si tu devrais peut-être y prêter plus attention pour tes futurs textes.
J'ai bien aimé le dialogue final, joli clin d'oeil à l'article honni et élément perturbateur.
Bravo.
Oups, ou que j'avais ma tête? On reposte ça au bon endroit ;o)
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