Balamento 22/02/2005 @ 23:41:00
En passant, comme ça, lorsqu'il vous vient d'écrire, et que vous vous sentez un tantinet inspiré, est ce que vous avez remarqué que peu avant il y avait chez vous une période de chauffe, une période ou montait l'envie, ou bien cela vient il tout à coup comme un patatrac, sans avant, sans prémices, sans montée de l'escalier ?

J'suis curieux, mais j'me soigne...

Moi je chauffe avant (comme Marcelle, oui !) et vous ?

Lyra will 22/02/2005 @ 23:44:31
Envie oui, mais je ne choisis pas le moment, ça vient comme ça, comme un déclic, je ne peux pas me mettre devant une feuille et me dire: "Allez écris".

Tistou 23/02/2005 @ 10:23:07
C'est ben rare que ça vienne tout à trac. Le seul souvenir que je conserve d'une telle chose, c'est "Champagne". Ecrit dans l'urgence d'un coin de table en mangeant le midi. Sorti comme une envie de pisser.
C'est plutôt l'inverse : grosse période de chauffe que j'appellerais plutôt maturation. J'ai besoin d'avoir tourner et retourner le sujet et d'avoir l'impression d'avoir saisi un bout de fil de la pelote. Et après c'est laborieux, par à-coups.

Charles 23/02/2005 @ 11:31:56
Cas 1 :
l'inspiration me vient "subitement" (une image,un son, un texte ... qui éveille quelques chose) et je n'écris pas tout de suite. Je laisse monter l'envie pendant quelques heures, jours et je me lance

Cas 2 (le + fréquent): j'ai envie d'écrire mais je ne sais pas forcément quoi et là, j'ai une grosse période de chauffe. réflexion, "méditation" .... Et au bout d'un moment, l'idée vient et ça démarre... Par exemple, sur MM3, me suis creusé la tête pour savoir quoi faire de ces personnages... Et quand j'ai su, ça coule tout seul ...

Yali 23/02/2005 @ 12:25:23
Ecrire 5000 signes jour, jeter 5000 signes jour sauf les jours de grande forme, les réserver, repasser dessus des semaines plus tard, les jeter souvent, ou tenir une piste et replonger, réserver et recommencer. Ceci vaut pour les nouvelles. Dans le cas d'un roman, la démarche est très différente : se couper du monde, plonger dans l'histoire, être l'histoire, s'imposer des horaires et s'y tenir, ne pas sortir, dormir avec les personnages, ne pas communiquer sauf avec eux, sauf avec soi, et se préserver du danger principal et omniprésent : le pathos, et de ceux qui en découleraient ineluctablement si je cédais : le sordide, la rancœur…
Mais très franchement Balamento, je ne vois pas en quoi notre avis t'intéresse, et le mien encore moins. Nous n’avons pas le même langage, toi tu cites « Rhomer » et cause « déconstruction » pour l’un de tes textes, et moi je pense « putain mais qu’est ce qu’il ne faut pas lire : « Déconstruit », « non porté à la linéarité romanesque »… Et je rigole, juste parce que ça porte d’autres noms ce genre de texte, de jolis petits noms tout simples : causerie, conversation, discussion, échange, tête à tête. Bref cette expérience littéraire infiniment déconstruite pour toi se révèle être pour moi, sans même trop me pencher dessus : un banal dialogue et/ou un dialogue banal. Toutefois, si la chose t’intéresse, pour écrire, je respire un bon coup et je me rappel que je ne suis que moi, pas un autre, un qui serait génial et aurait tous compris sur tout et en ferait la démonstration. Bref, je me dis que j’écris pour passer le temps, mais celui des autres, et je m’y colle en essayant de garder cette idée-là en tête.

Balamento 24/02/2005 @ 01:08:50
Mais très franchement Balamento, je ne vois pas en quoi notre avis t'intéresse, et le mien encore moins.


C'est un simple sujet de débat et de curiosité de ma part. Les avis et la discussion sur ce sujet m'interessent au titre du simple enrichisement mutuel...

Sinon, bah, je constate que dans la première partie de ce que tu dis il y a des choses interessantes, mais que c'est un peu hors sujet du thème du post où il est question du moment avant passage à l'acte ;-)

Et que dans la seconde partie tu parles de nos différences de goût (ce qui est interessant aussi) en faisant quelques commentaires sur mon brin de texte rohmérien (on peut plus déconner alors ?). Commentaires qui auraient été mieux placés sous le texte en question...

Heu... sinon, c'est qui "notre", dans ton "notre avis" ? ;-)

Bref, on s'égarerait pas un peu là monsieur Delon-Yali ?

Balamento 24/02/2005 @ 01:18:36
Cas 1 :
l'inspiration me vient "subitement" (une image,un son, un texte ...

Cas 2 (le + fréquent): j'ai envie d'écrire mais je ne sais pas forcément quoi et là, j'ai une grosse période de chauffe...


J'ai un peu le même découpage que ça, sauf que pour moi, dans le cas 1, lorsque ça vient tout d'un coup, si je n'en profite pas sur le moment, ou disons, assez rapidement, pfffuuuiit ça s'envole, ou tout du moins, ça perd bonne partie de l'évidence que ça avait sur l'instant.

Dans le cas 2, il m'arrive d'expurger d'abord du texte, du vrac, comme il vient, donc, sans savoir vraiment encore quand ça va être le moment de la véritable entame. La période de chauffe n'est donc pas tout à fait inactive, ni purement réflexive, je ne cherche pas vraiment à être éclairé, je laisse divaguer, en chauffant le clavier, et passé un moment, paf, je tiens un truc et là je peux attaquer.

Balamento 24/02/2005 @ 01:23:35
C'est ben rare que ça vienne tout à trac. (../..) J'ai besoin d'avoir tourner et retourner le sujet et d'avoir l'impression d'avoir saisi un bout de fil de la pelote. Et après c'est laborieux, par à-coups.


C'est un peu la même distinction que celle que fait Charles. Ahhh ! quand ça vient d'un coup, comme ça, "comme une envie de pisser" ;-), c'est tout de même drôlement bien de pouvoir se soulager ;-)

Balamento 24/02/2005 @ 01:24:47
Envie oui, mais je ne choisis pas le moment, ça vient comme ça, comme un déclic, je ne peux pas me mettre devant une feuille et me dire: "Allez écris".


Ca pourrait être un jeu interessant que d'essayer ça... Le "Allez, écris !". Peut-être qu'il en sortirait des façons que tu ne te connais pas... ;-)

Yali 24/02/2005 @ 04:57:24
Pour déposer un commentaire, il aurait fallu que je comprenne que c'était une texte ; or j’ai cru que c’était un message perso, (ce que la suite m’a confirmé). Et jamais je ne me mêle des histoires privées et/ou de couples sans y être invité, aussi sordides soient-elles
Bref, on s'égarerait pas un peu là monsieur Delon-Yali ?

Mais pourquoi t'hésites Balamento, t'es-là pour ça alors lâches toi. C’est ainsi que de toute manière cela finira, pas des insultes. Les artistes comme toi supportent rarement les lambdas conformistes comme moi, et on leur pardonne bien volontiers, parce que le talent faut bien le payer d’une manière ou d’une autre, ben oui.

Balamento 25/02/2005 @ 20:41:46
Je n'explique ton accrimonie que par la mésestime que j'ai de toi Yali.

Sache, en passant, que je n'ai jamais écrit de roman, et pour te piquer un peu, parce que tu me plais quand tu t'énerves ;-) (hypothèse à dédire de suite... à toi de jouer), je ne me suis jamais qualifié, contrairement à toi, du terme "écrivain", ni ne me suis jamais employé à parler en disant "nous" ;-) ;-)

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