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Forums  :  Vos écrits  :  SONNETS: 8 Janvier 05!!

Bolcho
avatar 09/01/2005 @ 14:15:41
Bonjour joyeux rimeurs nocturnes.
J'ai mis cette fois 27 minutes et ne suis donc pas dans la norme. La honte est sur moi, mais je vous livre quand même le résultat et je vous préviens, je n'accepte de protestations outrées qu'en alexandrins...

Au vieux barbu là-haut

Au vieux barbu là-haut dont je suis le pantin.
Pourquoi donc jamais plus en hiver il ne neige ?
Pourquoi celui qui bouge est-il un clandestin ?
Et où est ton plaisir dans ce vilain manège ?

Ton rire gras m’agace et mon pleur cristallin
Coule à flot sur le monde où tu mènes cortège,
Nous poussant à mêler sirène et lamantin,
Sans jamais vouloir que l’illusion ne s’allège.

Que fais-tu de ton temps ? Où vas-tu en soirée ?
Imaginer un Bush ? Aligner une armée ?
Faire trembler la terre, ou même – j’ai le trac –

Gonfler un tsunami et bidouiller ensuite
Une aide dérisoire et inutile…CLAC
Retourne dans ton ciel, cache toi dans ton gîte.

Bluewitch
avatar 09/01/2005 @ 14:32:15
Bien loin de moi l'idée de vouloir protester:
Ces quelques vers lancés dépassant le timing
Sont bel et bien gravés d'une plume élancée
Qui aura mis KO Pinocchio dans le ring!

;o)

Léonce_laplanche 09/01/2005 @ 14:43:06
Très bon Bolcho !
Les deux premières strophes sont magnifiques
...et t'as bien gèré le lamantin!

Bolcho
avatar 09/01/2005 @ 15:10:06
Je fais comme Bluewitch et donne mes coups de coeur pour chacun.

SJB:
Mais quoi ? Que vois-je là ? Te voilà toute armée
Pour partir loin d'ici ? Tu t'en vas tout-à-trac
Sans un mot, sans un pleur, comme ça et sans suite ?
Ha ! je ne la vois plus ! Cette porte qui claque !
Je suis seul et muet, elle a quitté mon gîte.

Sib :
Qu’il y ait un ensuite
Une porte qui claque
Et ouf ! enfin ! un gîte !

OMK, qui n'a pas toujours compté le nombre de pieds, c'est vrai, mais qui a pris le sien semble-t-il...:
Je déambule dans le froid tel un pantin,
Laissant des marques de pas erratiques dans la neige.

Mae West :
Tourbillonnnent , falots en un halo de neige
Clairs fantômes d'opale, en ballet clandestin,


Kilis :
Et l’on s’enlacerait dans l’air frais cristallin
En regardant valser les flocons en cortège
Engourdis, un peu gauches comme des lamantins
Sous le ciel d’encre noire que les étoiles allègent


Sahkti :
Oter la vie, la reprendre et ensuite
Se détourner, s'en aller, après l'ultime claque
Se servir des nuages pour y trouver son gîte.

Lyra Will :
Surpris comme un enfant qui regarde la neige,
(...)
Comme un cheval doré prisonnier du manège.

Léonce Laplanche :
Demi broyé tel un pantin,
Il s'empètrait dans la neige.
L'avenir d'un clandestin
C'est un drôle de manège.

Bluewitch :
Etre un pantin de bois, c’est bien tout un manège !
(...)
« Oui, je suis la Fée Bleue », m’a-t-elle dit ensuite
Et sans ménagement, m’a flanqué une claque !
« Rentre, petit menteur ! Tu disais être au gîte ! »

Yali :
Neige toute la soirée
Blanche cohorte ; armée
Puis d’un coup comme foutrac

S’arrête, pour qu’ensuite
Sous son blanc chapeau claque
Le sirénien cogite

Sibylline 09/01/2005 @ 20:37:25
Bravo vous deux. L'important, c'est de participer. J'ai bien apprécié vos sonnets. Personne n'avait encore pensé à Pinocchio, pour le pantin, c'est vrai que c'est dommage, et puis, avec la fée bleue, c'était obligé.
:-)

Saint Jean-Baptiste 09/01/2005 @ 21:22:01
Hou-la-la ! quel régal avec nos trois derniers poètes ! (derniers, c'est chronologique, évidemment ;-) )
Mais quel régal, on n'a rien perdu pour attendre !
La truculente comptine de Bluewitch avec le pantin Pinocchio, (il fallait le trouver celui-là) et la terrible Fée Blue et les pantins éthérés de Yalis, on s'amuse bien !
Yalis, décidément aucun mot ne te résiste, pas même les lamantin, les trac, ou les gîte, tu les manipules comme tu veux, que s'en est un régal, vraiment !
Allez, notre bonne amie Poésie en est sortie grandie, une fois de plus ;-))
Quand à Bolcho, chapeau ! Tu n'y vas pas de main morte, toi quand tu t'adresses à tes amis !
Allez, parce que "en termes élégants ces choses là sont dites" il te sera beaucoup pardonné ! ;
-))) Au passage, j'ai admiré la progression des maux de la terre depuis le manque de neige jusqu'à l'arrivée de Bush, le pire est là ;-))
Trop beau pour une critique alexandrine !
Poètes, et Poésie rendez-vous dans 15 jours chez Sibylline.

Saint Jean-Baptiste 09/01/2005 @ 21:58:36
Pas de critique alexandrine
Assurément tu sais compter
Bonne cadence et bonne rime
Et on ne se prend pas les pieds
.
Bolcho, pantin du vieux barbu
Par ton audace tu m'épates
Tu lui parles d'un ton bourru
Comme à copain de longue date
.
Puisque tes relations sont bonnes
Fais comme on fait pour un ami
Demande au barbu qu'il te donne
Pour nous deux beaucoup de radis.
.

Bolcho
avatar 10/01/2005 @ 00:35:32
Non, je connais le zig, il ne lâchera miette.
Aux riches seulement il consent à prêter
Ce qu'il leur faut de fric pour mieux nous exploiter:
A eux le contenu, à nous autres l'assiette...

Bolcho
avatar 10/01/2005 @ 00:53:11
"Bien loin de moi l'idée de vouloir protester:
Ces quelques vers lancés dépassant le timing
Sont bel et bien gravés d'une plume élancée
Qui aura mis KO Pinocchio dans le ring! "

Certes le Pinocchio est toujours un peu kitsch.
Il saura maintenant que la fée à main leste
Est une dame bleue mais aussi une peste
Et qu'il faut préférer la sorcière Bluewitch.

Provis

avatar 10/01/2005 @ 12:27:55
Je suis coi,
C’est trop beau !
Eh, quoi !
Tu pries, Bolcho ?!
Chut.. Sans un mot,
A tous, je vous tire
Mon chapeau !

Tistou 10/01/2005 @ 16:45:31
D'un trip florentin, admiration sans bornes pour les sonnés du sam'di soir. Pas possible d'y participer mème (clavier italien) si, avec Sido, nous avons pensé à vous. Tu vois Sibylline, je te l'avais dit que tu allais péter les scores! Bravo à tous

Sahkti
avatar 11/01/2005 @ 20:16:50
Mes excuses pour le retard à commenter les derniers sonnets!

Blue, le tien est un régal de joie et de fraîcheur. Pinocchio, il fallait y songer même si ça peut paraître évident. Tu as jonglé avec tous les mots, pas d'accroc, tout est fluide, c'est de la prose poétique.

De Yali, je retiens surtout la phrase "Le sirénien cogite". Le reste du sonnet me semble un peu mathématique, rythmé en saccade, mais les mots sont bien disposés.

Celui de Bolcho me plaît beaucoup! Tout comme Bluewitch, il a réussi à placer les mots dans un texte fluide qui coule tout seul, de manière bien agréable. Et ça raconte vraiment une histoire, bravo.

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