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Forums  :  Vos écrits  :  Folie meurtrière

M.C. 02/01/2005 @ 20:32:21
J'ai la haine. Ce mot vous parait peut-etre banale, mais il est à prendre au sérieux. Voyez-vous le colère n'est rien, elle vous condamne, elle vous rend triste, amer, elle n'est pas utile. Et surtout, elle vous enferme dans une enfer où le diable se confond avec sa victime. Mais désormais, j'ai compris. Cette colère, je la transforme en haine et puisque ma vie n'est qu'un échec, autant en finir de suite.

Je descends doucement les marches dans la cage d'escalier, l'arme à feu dans une poche de mon blouson, les chargeurs dans l'autre. 3 au total. 36 balles.
Je suis dans la rue, maintenant.
Ma première victime est un homme. Jeune. Une allure suffisante et un regard atrocement méprisant qui se porte sur moi l'espace de quelques secondes. Quelques secondes qui n'en finissent pas. Quelques secondes de souffrance. Il me dépasse, alors je le suit, sort mon arme et, l'approche silencieusement de sa nuque, tout en marchant. Il se retourne et j'observe une nouvelle fois son regard, qui face au canon, n'est plus rien. Je souris, imprime l'expression de son visage pendant un instant et j'appuie sur la détente. L'homme s'écroule, une flaque de sang se répand, aussi vite que la panique des spectateurs.
Il faut faire vite.
Je pose un genou à terre, j'ajuste ma nouvelle cible qui traverse le route en courant. Deuxième coup de feu. Une fillette, d'une dizaine d'années, s'écroule.
Des cris résonnent de toute part, la mère se précipite en titubant vers sa fille, déjà morte.
Je décide d'avancer jusqu'à l'intersection, je croise des gens paralysés par la peur tandis que d'autres se cachent vulgairement derrière des voitures. Je tourne à droite. J'observe les nouvelles proies qui ne comprennent pas encore. Alors, j'abats froidement le couple qui me fait face et me dirige vers le drugstore. Un dizaine de personnes s'y cachent, et lorsque j'entre un homme se précipite sur moi. Il a peur. Je tire et il s'affale à mes pieds dans un gémissement horrible. Qui me plait. Qui m'excite meme. Ce sentiment m'étonne mais les sirènes me ramènent bien vite à la réalité. Je change de chargeur et le vide à la hate. Deux tetes explosent à ma droite, je pivote et utilise les dernières balles qui vont se loger dans le bas ventre d'une femme. Elle s'agite, en gémissant, prise de violents spasmes. Alors, je m'accorde quelques secondes pour comtempler cette agonie.
Dernier chargeur.
En sortant du magasin, je me retrouve nez à nez avec un vieillard. Je lève le pistolet et m'apprete à presser la détente. Mais ca ne va pas. Il est là, appuyé sur sa canne, immobile. C'est son regard. Oui, son regard est différent. Il n'a pas peur ; ses yeux sont emplits de colère. Je ne peux pas tirer. Je ne peux pas me détourner de son emprise. de toute manière, je ne peux plus bouger. Il me torture.
Une sirène. Des crissements de pneus. Ma délivrance.
Mon arme est toujours braqué sur cet homme. Et une balle me transperce le front.

M.C. 02/01/2005 @ 23:18:35
Bon d'accord, c'est un peu dégeulasse comme histoire. J'ai du trop regarder les films de Scorsese.

Tistou 04/01/2005 @ 00:24:24
On manque singulièrement d'éléments sur la psychologie du personnage qui pourraient éclairer, avancer une tentative d'explication de son geste. Là ça fait trop brut de décoffrage. Description de violence pour la violence. Est-ce vraiment intéressant? C'est tout ce qui peut tourner autour : pourquoi, comment, ... qui apporte de l'intérêt. Dans ce genre de folie meurtrière, connais-tu Amok, de ... ben je ne sais plus qui justement!

Tistou 04/01/2005 @ 00:28:06
Amok de Stefan ZWEIG?

M.C. 04/01/2005 @ 13:03:01
Merci pour la critique, c'est très utile.
Je suis d'accord, c'est un peu bourrin.
Exprimez sentiments et psychologie du personnage est très important, mais c'est surtout très difficile (au début en tout cas). Mais je ferai un effort pour mon prochain texte.

Sahkti
avatar 04/01/2005 @ 22:23:10
Comme pour le précédent texte de MC que j'ai lu, aucune attirance de ma part. Là encore, il s'agit d'un scénario classique traité sans grande originalité, c'est trop court et il n'y a pas vraiment de puissance qui s'en dégage.
Pourquoi ne pas se plonger pour de bon dans la tête de ce tueur, lire ses pensées, les décortiquer, entreprendre un voyage de l'âme plutôt qu'un street movie sans intérêt?

Lyra will 04/01/2005 @ 23:35:50
Tiens j'ai posté une critique avant hier ici, vers 23h, fausse manip? je sais pas ce que j'ai fait encore comme bêtises ;0)

Bref, je vais te redire ce que j'avais mis en gros.
Et bien en fait, ça m'a laissé une impression très bizarre, à lire, mais ça a du être encore plus bizarre à écrire, non?

Je pense aussi qu'il serait intéressant de creuser un peu plus.
Mais j'ai bien aimé, je trouve que, je ne sais pas, y'a quelque chose qui me plait, je trouve le sujet intéressant pour commencer, c'est original, je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de choses, c'était spécial :0)
Ensuite la rapidité de la scène, c'est commme si je l'avais vécu pendant ma lecture, je ne sais pas si tu me suis ;0)
En fait je suis arrivée au bout sans m'en rendre compte, j'ai été complétement emporté dans la vitesse à laquelle se déroulent les événements.
Et puis la fin m'a plut, l'histoire du regard, ça j'ai bien aimé.
Voilà :0)

M.C. 04/01/2005 @ 23:47:05
Un critique positive ! (meme si toutes le critiques sont positives en un sens)
Ca fait plaisir.


Ensuite la rapidité de la scène, c'est commme si je l'avais vécu pendant ma lecture, je ne sais pas si tu me suis ;0)


C'est un peu cette impression que je voulais faire passer en négligeant tout le coté psychologique du personnage.

Kicilou 05/01/2005 @ 10:37:58

Ma première victime est un homme. Jeune. Une allure suffisante et un regard atrocement méprisant qui se porte sur moi l'espace de quelques secondes. Quelques secondes qui n'en finissent pas. Quelques secondes de souffrance. Il me dépasse, alors je le suit, sort mon arme et, l'approche silencieusement de sa nuque, tout en marchant. Il se retourne et j'observe une nouvelle fois son regard, qui face au canon, n'est plus rien. Je souris, imprime l'expression de son visage pendant un instant et j'appuie sur la détente.

Le début me plaisait assez. Surtout ce passage sur le regard : là on s'immisce dans la tête du personnage, c'est ça qui est intéressant dans ce genre de texte. Si tu avais continué dans cette veine là, je pense que ton texte aurait été meilleur (de mon point de vu).

Benoit
avatar 05/01/2005 @ 20:09:39
C'est assez rythmé. Certes que de l'action mais bien relatée.
Et la fin, j'aime assez.
Encourageant! Au plaisir de te lire à nouveau!

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