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Tout recommençait comme il y avait à peine…une heure. C’était pas possible, un mauvais trip ou quoi ! Je me mordis l’index un bon coup… aie ! à l’évidence, ce n’était pas un rêve. M’avisant que Charlotte se trouvait sur le point de défaillir, je me dis : Lu7, faut réagir et vite fait ! et je lui balançai un aller-retour magistral qui la fit tituber, puis s’écraser avec un bruit mat contre le mur du hall. Furibarde, qu’elle était la greluche, elle se ruait déjà sur moi en poussant un cri de guerre, mais, pas de ça Lolotte, là, c’est moi qui commande, je suis plus forte que toi ma pauvre. Nous nous retrouvâmes par terre dans l’ascenseur… enfin, moi à califourchon sur elle, lui maintenant fermement les poignets, je lui dis les yeux dans ses yeux peints à la Van Dongen : bon, maintenant ça suffit, tu m’esspliques c’est quoi c’bastringue !
Moi, les junkies, ça me connaît, j’en viens, et pas qu’un peu ! J’ai peut-être plus l’air, comme ça, mais les heures de voltige, je les ai dans la soupière.
J’étais prête à lui en recoller une quand elle approcha sa bouche de mon oreille pour me chuchoter :
- Bon, okaydac, mais pas là, siouplait, pas ici dans l’ascenseur...
- Alors chez moi ? que je dis
- Non, vaut mieux pas dans l’immeuble …y a L’Espérance au coin de la rue…
- …
- C‘est un café. On sera plus tranquilles pour causer.
- Allons-y !
C’était juillet, la terrasse était comble. De toute manière, une plus grande intimité s’imposait.
Il y avait une table libre tout au fond du café. Je m’installe, elle pas.
- Pour moi ce sera une vodka. Je vais au petit coin, fait-elle en me désignant la porte.
- Il n’en est pas question, dis-je en la saisissant vivement par le bras et en lui ordonnant de s’asseoir. D’abord, tu parles.
- Pourquoi êtes-vous si dure avec moi ? Qu’est-ce que je vous ai fait ? Personne ne m’aime… normal je suis un détritus dans la poubelle du monde.
Là, carrément elle s’effondre, les larmes jaillissent de tous ses yeux, elle hoquette, elle s’étouffe, elle se noie. Et moi, je fais quoi là ? Moi, je me souviens de moi. Alors je comprends, je console, je berce, je dorlote Charlotte; et la p’tite Lulu en même temps.
- Tout ça… c’est de la faute… de… de Nicéphore, parvient-elle à formuler en reniflant.
- Nicéphore ? Le vieux Monsieur au chapeau claque, c’est ça ?
- Oh ! il est pas si vieux… enfin… seulement quand il veut… Vous savez, il est magicien. C’est lui qui a inventé la machine.
- Quelle machine ?
- L’ascenseur pardi ! Quand on descend, on rajeunit, quand on monte, on vieillit. Chaque étage vaut une heure en plus ou en moins.
- Tu veux dire que ce… Nicéphore emploie l’ascenseur pour se vieillir? Je vois pas trop l’intérêt, moi…
- Ben, au début, il faisait ça pour Esther.
- Et pourquoi se vieillir pour Esther ? Elle est spécialement attirée par les vieux ?
- Hihi ! non, fit-elle, vous n’y êtes pas du tout. C’était elle, Esther, qui était la plus âgée quand ils se sont rencontrés. C’est pour ça qu’il la construite, cette foutue machine.
- Et comment tu sais tout ça, Charlotte, hein ? Tu la connais depuis longtemps, Esther ?
- Depuis toujours.
- … ?
- C’est ma mère.
Moi, les junkies, ça me connaît, j’en viens, et pas qu’un peu ! J’ai peut-être plus l’air, comme ça, mais les heures de voltige, je les ai dans la soupière.
J’étais prête à lui en recoller une quand elle approcha sa bouche de mon oreille pour me chuchoter :
- Bon, okaydac, mais pas là, siouplait, pas ici dans l’ascenseur...
- Alors chez moi ? que je dis
- Non, vaut mieux pas dans l’immeuble …y a L’Espérance au coin de la rue…
- …
- C‘est un café. On sera plus tranquilles pour causer.
- Allons-y !
C’était juillet, la terrasse était comble. De toute manière, une plus grande intimité s’imposait.
Il y avait une table libre tout au fond du café. Je m’installe, elle pas.
- Pour moi ce sera une vodka. Je vais au petit coin, fait-elle en me désignant la porte.
- Il n’en est pas question, dis-je en la saisissant vivement par le bras et en lui ordonnant de s’asseoir. D’abord, tu parles.
- Pourquoi êtes-vous si dure avec moi ? Qu’est-ce que je vous ai fait ? Personne ne m’aime… normal je suis un détritus dans la poubelle du monde.
Là, carrément elle s’effondre, les larmes jaillissent de tous ses yeux, elle hoquette, elle s’étouffe, elle se noie. Et moi, je fais quoi là ? Moi, je me souviens de moi. Alors je comprends, je console, je berce, je dorlote Charlotte; et la p’tite Lulu en même temps.
- Tout ça… c’est de la faute… de… de Nicéphore, parvient-elle à formuler en reniflant.
- Nicéphore ? Le vieux Monsieur au chapeau claque, c’est ça ?
- Oh ! il est pas si vieux… enfin… seulement quand il veut… Vous savez, il est magicien. C’est lui qui a inventé la machine.
- Quelle machine ?
- L’ascenseur pardi ! Quand on descend, on rajeunit, quand on monte, on vieillit. Chaque étage vaut une heure en plus ou en moins.
- Tu veux dire que ce… Nicéphore emploie l’ascenseur pour se vieillir? Je vois pas trop l’intérêt, moi…
- Ben, au début, il faisait ça pour Esther.
- Et pourquoi se vieillir pour Esther ? Elle est spécialement attirée par les vieux ?
- Hihi ! non, fit-elle, vous n’y êtes pas du tout. C’était elle, Esther, qui était la plus âgée quand ils se sont rencontrés. C’est pour ça qu’il la construite, cette foutue machine.
- Et comment tu sais tout ça, Charlotte, hein ? Tu la connais depuis longtemps, Esther ?
- Depuis toujours.
- … ?
- C’est ma mère.
Pfiou! (=soupir admiratif)
J'ai lu les épisodes précédents parfois un peu en "coups de vent" (pas assez attentivement que pour en faire un commentaire) et j'ai été un peu déçue par l'entourloupe d'Erika... qui sentait un peu trop l'entourloupe pour mon goût.
Mais là, je suis admirative! c'est un suprebe rétablissement (au sens "gymnastique" du terme). Et puis, on part dans le merveilleux et la poésie, plutôt que dans le fantastique-SF, ce qui n'est pas pour me déplaire!
J'ai lu les épisodes précédents parfois un peu en "coups de vent" (pas assez attentivement que pour en faire un commentaire) et j'ai été un peu déçue par l'entourloupe d'Erika... qui sentait un peu trop l'entourloupe pour mon goût.
Mais là, je suis admirative! c'est un suprebe rétablissement (au sens "gymnastique" du terme). Et puis, on part dans le merveilleux et la poésie, plutôt que dans le fantastique-SF, ce qui n'est pas pour me déplaire!
C'est marrant, ça, Kilis !
Oh bordel !!!! Suis mort de rire.
Tres bien Kilis, là, toutes les portes sont ouvertes, celles du temps surtout. Voyons ce que Tistou va nous faire de ça ?! Vivement mon tour !!!!
Tres bien Kilis, là, toutes les portes sont ouvertes, celles du temps surtout. Voyons ce que Tistou va nous faire de ça ?! Vivement mon tour !!!!
Allons bon!! V'la autre chose. Cet ascenseur, vraiment, il nous aura tout fait! Et ce Nicéphore aussi. Peut-être que ma vieille Soeur Noël est une petite jeunette de 20 ans qui a été trahie par la technique? Je ne vois pas comment nous allons nous sortir de là. Bravo kilis, très bien écrit.
... ??? !!!
Bon sang!
Pffh!!!
Merci Kilis, je n'avais pas réalisé que ça allait être à moi! Il va falloir y aller à la pince à épiler pour ne pas faire de dégâts. Ca devient microtouffu. Pas touffu comme dans la forêt équatoriale où l'on dégage à la machette mais touffu comme un paquet de coton hydrophile où l'on aurait à dégager les fibres les une des autres. Où ai-je mis mon microscope? Et ma pince à épiler?
Sur la forme rien à dire, ça baigne.
Y'a pu qu'à!
Bon sang!
Pffh!!!
Merci Kilis, je n'avais pas réalisé que ça allait être à moi! Il va falloir y aller à la pince à épiler pour ne pas faire de dégâts. Ca devient microtouffu. Pas touffu comme dans la forêt équatoriale où l'on dégage à la machette mais touffu comme un paquet de coton hydrophile où l'on aurait à dégager les fibres les une des autres. Où ai-je mis mon microscope? Et ma pince à épiler?
Sur la forme rien à dire, ça baigne.
Y'a pu qu'à!
Excellent.
Comment as-tu fait pour Esther ? Je m'imaginais que bien que Sways et Esther étaient amants. Mais je n'en ai jamais parlé, sauf peut-être dans mon sommeil. Comment as-tu fait pour deviner?
Comment as-tu fait pour Esther ? Je m'imaginais que bien que Sways et Esther étaient amants. Mais je n'en ai jamais parlé, sauf peut-être dans mon sommeil. Comment as-tu fait pour deviner?
Peut-être que ma vieille Soeur Noël est une petite jeunette de 20 ans qui a été trahie par la technique?
Ben non, Sib, puisqu'elle prend toujours les escaliers! Ou alors est-ce en conséquence de??
Kilis a bien relié la sauce, j'aime cet ascenseur qui se démarque et prend sa place de personnage. Disons que maintenant, tout est à nouveau possible...
Et puis, une plume qui dévale la pente sans accroc, c'est très bon tout ça!
Sans compter que- l'avez-vous remarqué? -Nous sommes enfin sortis de cette cage d'escalier et avons même réussi à quitter l'immeuble! Bon, on n'en est pas encore au road movie, m'enfin...
Splendide!! Il fallait réussir à prendre la suite de l'épisode 10, ce n'était pas simple! Et bien à mon gout, et je ne suis pas le seule à le penser dirait-on, c'est une réussite! L'histoire vacillante se campe à nouveau fermenant sur ses (deux?) jambes!
Bravo!!
Bravo!!
Arrêtez toutes et tous! J'ai peur de prendre la suite, je ne sais pas où partir?
Ça part en quenouille à mon goût, tout ça... J'étais très enthousiaste pour les premiers épisodes mais là, c'est la douche froide! Perdu tout intérêt... Je sais pas pourquoi... Changement de style, un peu rapide, on vire presque dans le n'importe quoi... Ça commençait si bien!! Je parle de l'histoire, pas du style! Même si sur ce texte-là, je n'ai pas retrouvé la petite magie tant caractéristique de tes textes, Kilis... J'ai plus qu'à manger mon chapeau... Sniff!
Moi, je trouve ça trés bien, tant sur le fond que sur la forme, il est vrai, Kilis, que tu as une écriture trés fluide :0)
C'est tout à fait différent du début,je suis d'accord, mais l'évolution me plait, j'aime bien cette suite, d'autant plus qu'aprés l'épisode 10, il fallait avoir le courage de se lancer !
C'est tout à fait différent du début,je suis d'accord, mais l'évolution me plait, j'aime bien cette suite, d'autant plus qu'aprés l'épisode 10, il fallait avoir le courage de se lancer !
Commentaire tardif, absente depuis jeudi...
Je suis comme Benoit, un peu déçue, même si j'aime bien cette idée d'ascenseur à remonter le temps, idée originale. Mais le reste, le style, le langage de Lucette, bof, pas trop mon truc. Elle si calme et effacée au début se déchaîne comme une furie de manière inexplicable, ça ne colle pas très bien dans ma tête.
Je vais lire la suite.
Je suis comme Benoit, un peu déçue, même si j'aime bien cette idée d'ascenseur à remonter le temps, idée originale. Mais le reste, le style, le langage de Lucette, bof, pas trop mon truc. Elle si calme et effacée au début se déchaîne comme une furie de manière inexplicable, ça ne colle pas très bien dans ma tête.
Je vais lire la suite.
Beau rétablissement en tout cas, travail de funanbule...
Je suis un peu comme Sakhti, étonnée de voir Lucette métamorphosée si vite. Je vais lire la suite mais je voulais quand même tirer mon chapeau à cette reprise en main.
Je suis un peu comme Sakhti, étonnée de voir Lucette métamorphosée si vite. Je vais lire la suite mais je voulais quand même tirer mon chapeau à cette reprise en main.
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