Lobe
avatar 29/04/2025 @ 12:30:12
Trajet de train ce matin, j'en ai profité pour lire les chapitres 1 et 2 : tout un univers, toute une époque. Des choses qui font sourire, d'autres qui font grincer des dents, du rocambolesque... Ça se lit en trombe !

Spirit
avatar 30/04/2025 @ 09:23:04
J'ai un exemplaire si je peux me glisser parmi vous...

Je finis le chapitre un pour l'instant avis mitigé, j'ai hâte de voir ce vas donner la suite.

Tistou 30/04/2025 @ 15:48:17
Glisse-toi, Spirit, glisse-toi ...
Pour ma part, terminé mais je ne vais commenter pour l'instant que le chapitre 3 "Correspondance", le bien nommé.
Comme Saule l'a déjà fait remarquer, David Lodge passe par un procédé épistolaire pour faire avancer l'histoire et nous en dire davantage sur l'histoire antérieure de chaque couple. Ce sont donc lettres de Hilary à Philip et de Philip à Hilary pour le couple anglais et de Désirée à Morris puis de Morris à Désirée pour le couple américain.
Il est aisé ainsi pour David Lodge de peaufiner les aspects psychologiques de chaque personnage à l'aide de l'historique qu'il reconstruit. Et ça reste toujours autant truffé d'humour et d'ironie ...
A la fin du chapitre on a une bonne idée de la manière dont tout cela va évoluer même si David Lodge s'avèrera capable de dépasser nos prévisions ou nos espérances !

Bon le chapitre 4 "Lectures" ne faisant que 14 pages, on va lui tordre le cou :
En fat David Lodge poursuit sur un procédé similaire. Il ne s'agit plus de lettres que s'échangent les protagonistes mais d'articles de journaux, américains ("Plotinus Gazette", "Euphoric Times") ou anglais ("Rummidge Monrning Post", "Rummidge Evening Mail"), voire de petites annonces. On en apprend plus sur le mouvement étudiant qui secoue Euphoric State, et on comprend qu'à Rummidge, également, il se passe, ou vont se passer, des choses. David Lodge se fat même plaisir avec des apartés complètement dingos, comme celui qui clôt le chapitre 4 :

"Un bloc de glace de trente centimètres de côté et de couleur verte a défoncé le toit d'une maison dans le quartier sud de Rummidge hier soir, endommageant une chambre au dernier étage. La chambre était vide ; personne n'a été blessé.
On avait d'abord pensé qu'il s'agissait d'un grêlon démesuré, mais les scientifiques appelés sur les lieux pour examiner ce bloc de glace ont vite conclu que c'était en fait de l'urine gelée. On pense que le bloc a été largué de façon illégale par un avion volant en haute altitude.
Le propriétaire de la maison, le Dr Brendan O'Shea, a dit ce matin : "Je suis absolument sidéré. Je ne sais même pas si je suis assuré pour ce genre de choses. Certains pourraient dire que c'est une manifestation de Dieu.""


Du David Lodge dans le texte, ou comment préparer la suite avec un aparté foldingue !

Saule

avatar 03/05/2025 @ 12:08:50
J'ai terminé aussi, j'avoue que j'ai lu les derniers chapitres d'une traite tellement ça m'amusait et j'étais curieux de voir comment ca allait se terminer (et c'était ma troisième lecture

Il y a beaucoup d'ironie, de l'humour assez fin meme si l'auteur maitrise aussi le burlesque, comme la scène décrite par Tistou ou alors la scène dans le monte-charge (le paternoster) avec Morris et le directeur de l'université, c'est tordant.

Ce que j'aime bien aussi c'est que l'auteur ne décrit que très peu ses personnages, ce qui nous permet de les approprier et de se les construire. Parfois une mention anatomique, comme la main velue de Morris ou les yeux verts de Désirée. Les personnages sont attachants malgré leur faiblesse.

Je suis bien content d'avoir acheté la trilogie. Meme si je crois que le premier était le meilleur des trois j'ai un bon souvenir des autres.

Aaro-Benjamin G.

avatar 05/05/2025 @ 13:26:19
Début du chapitre 5,
J’ai aimé cette idée de diversifier la forme en passant par un chapitre épistolaire, puis un autre de publications journalistiques.

Je ne m’attendais pas à ce que les aventures des 2 personnages se croisent, mais Lodge réussit à les lier ensemble via leurs familles respectives, ce qui est assez futé!

Lobe
avatar 05/05/2025 @ 14:50:53
Fini le livre, effectivement assez dur à lâcher. De tous les chapitres, j'ai préféré le 3, les lettres permettant de faire exister les "femmes de". C'est le moment du livre où elles ont le plus littéralement 'voix au chapitre' !

Ludmilla
avatar 05/05/2025 @ 15:31:40
Je l'ai fini aussi.

Dans mon édition (Rivages poche de 2025), il y a une introduction de David Lodge de 2010, expliquant le contexte de l'écriture du livre. Le lire en français fait peut-être perdre quelque chose : "savourer les différences entre deux variations d'anglais en les faisant parfois enter en conflit"

Aaro-Benjamin G.

avatar 06/05/2025 @ 15:02:08
J'ai cette impression aussi que l'on perd certaines choses dans la traduction. Il y'a des expressions british qui perdent une grande partie de leur sens en français.

Malgré tout, il reste un certain sarcasme et l'ironie des situations.


Pieronnelle

avatar 07/05/2025 @ 00:00:35
Oui je trouve qu'on sent de l'humour français dans cet humour anglais :-) Je suis malheureusement assez nulle en anglais (malgré toutes mes années d'école, il est vrai d'une autre époque...) et j'aurais bien aimer pouvoir ressentir les différences entre les deux pays , qui doivent apporter beaucoup dans cet humour...
Quand on a vécu aux mêmes moments que ces évènements c'est particulièrement intéressant de connaître ce qui se passait outre atlantique. Philip l'anglais est amusant et la façon dont il se "décoince" est très drôle. J'avoue que pour moi aussi les lettres, très astutieuses ,approfondissent les personnages féminins avec un humour plus subtil. Je comprends qu'on puisse relire ce livre qui est truffé de détails...

Tistou 14/05/2025 @ 17:21:03
Chapitre 5 "Permutations"
David Lodge pousse finalement la plaisanterie très loin et parvient à nous surprendre ; jamais on n'aurait pensé arriver à ces extrémités ... David Lodge est joueur ...

et Chapitre 6 "Dénouement"
Sous forme de dialogue mode théâtre, encore un nouveau mode de narration pour ce roman décidément atypique. Et comme on pouvait s'y attendre tout finit par une fin "ouverte", une fin qui appartient au lecteur. C'est à lui de se construire sa fin.

Un ouvrage très plaisant au bilan, du genre à être dévoré. Du genre aussi à vous donner envie de repartir avec David Lodge ...

Aaro-Benjamin G.

avatar 15/05/2025 @ 21:23:42
Terminé également!
Sympathique, mais je crois que j’aime mieux Joseph Connolly malgré qu’il soit moins bien coté.

Je m’attendais à beaucoup plus de satire du milieu universitaire et de références littéraires (outre Jane Austen). L’essentiel est consacré aux péripéties conjugales des deux couples. Peut être dans les suites, on passe plus de temps dans les murs des collèges anglais.


Pieronnelle

avatar 15/05/2025 @ 22:34:20
J'ai aussi terminé. Atypique oui, amusant mais un peu trop centré aussi à mon goût sur les problèmes de couples et la symétrie interchangeable fait un peu téléguidé même si elle est drôle. Par contre les années 70 sont bien vues avec leurs libertés sexuelles et autres sous la plume acerbe de Lodge qui ne ménage pas les hommes jusqu'à les ridiculiser. Les femmes ont un rôle plus intéressant mais parallèle au problème universitaire et avec un petit sourire en coin envers les hommes ...La fin théâtrale est surprenante et évidemment très "visible" .Mais j'avoue que si l'humour m'emporte par son côté sarcastique ce qui permet de passer un bon moment, son rythme tombe un peu dans la longueur du roman en se confinant dans les relations plutôt ordinaires entre les couples.
Du coup je croyais poursuivre avec les livres suivants mais je n'en suis pas sûre finalement...
Mais je ne regrette pas cette lecture originale...

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