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C'était la nuit. Une nuit noire et venteuse comme il en est en novembre. Le vent frappé les carreaux de la petite cuisine et créait un bruit incessant , comme une minuscule turbine. Une lumière fade éclairait la pièce de façon parcimonieuse, Jeanne se trouvait devant l'évier en train de rincer les ustensiles qui lui avait été nécessaire pour préparer le repas, Elle ne disait rien, seule la marmite sur la cuisinière laissait échapper un chuintement de vapeur, la soupe serait bientôt prête.
Jeanne ferma le robinet et se retourna vers son mari, Georges, qui lisait sont journal comme d'habitude, une moitié le matin au petit déjeuner et l'autre le soir avant la soupe. Il y avait toujours de la soupe midi et soir quand on se trouvaient dans les mois froids – c'était pas cher, roboratif et plein de vitamines -. Ils avaient tous deux passés les soixante ans, plus prés de la dizaine supérieure. Jeanne éteignit sous la soupe et sorti du frigo un camembert et deux yaourts, natures, moins chers. Elle déposa la marmite et la louche sur le dessous de plat en carrelage et s'assied, en face de Georges, toujours en face de Georges son époux depuis quarante cinq ans.
C'est Georges qui servit comme à l'habitude. Il dit « hum ! Elle sent bon, t'as toujours été parfaite pour la soupe » Jeanne répondit « bah tu sais c'est que des légumes et un carré de bouillon de poule, rien d'extraordinaire » Il reposa les assiettes et ajouta « oui mais aujourd'hui il y a un truc en plus, t'as pas oubliée ? T'as mis la dose? faut mieux plus que pas assez !» elle répondit dans un demi sourire « oui t’inquiète pas, tout est là. T'es sur de toi ? T'es pas obligé tu sais » il répondit « je sais que je suis pas obligé mais ça me convient comme ça, c'est ce qu'ont avaient dit non ? »
Ils ne dirent plus rien et le silence s'emplit du bruit quand ils aspiraient le liquide. C'est Georges une fois terminé qui reprit la parole « t'a signé les papiers que j'avais laissé sur la table de la salle ? C'est important tu sais. » elle répondit aussitôt « mais oui t'inquiète pas, j'ai tout fait comme tu m'avais dit et j'ai mis les papiers sur la table du salon pour qu'on les voies. Tu veux du fromage et un nature ? » Georges regarda la boite en souriant et secoua négativement la tête. Jeanne se levât pour débarrasser et mis le tout dans l'évier. Elle regarda longuement son mari, avec un petit sourire plein d'affections et lui dit « Georges ? Tu veux qu'ont aillent se coucher maintenant ou tu préfères attendre un peu ? » Il leva la tête en lui rendant son sourire « on a un peu de temps devant nous si ont regardez l'album en buvant un verre de vin, tu sais ce vin que nous avions achetés il y a un moment et que nous réservions pour une grande occasion, c’est le moment idéal tu crois pas ? » Jeanne partie dans la salle et revint avec un album de photos à la couverture passée. Elle s'assied à coté de Georges. Pendant ce temps il avait pris la bouteille et deux beaux verres, ceux du service de mariage, il versa un peu de vin dans les verres et dit « on trinque ? » elle leva son verre à son tour et dit « on trinque ».
Georges regarda intencement sa femme en lui demandant « tu ne souffre pas trop ? » « non ça peut aller, n'y pensons pas » repondit'elle. Jeanne tourna la couverture et le fin papier de cellophane qui protégeait les photos. Les heures passèrent à commenter, à rire, à verser une larme discrète et l'album fut refermé.
Georges se leva « bon, il est l'heure tu crois pas ? » « si, tu as raisons il est tard ». Tous deux gagnèrent la chambre et s’allongèrent tout habillés sur le lit. Une fois côtes à côtes ils se regardèrent, les yeux dans les yeux. « Je t'aime » dit Georges. « Moi aussi je t'aime » lui répondit Jeanne.
Francine, l'aide à domicile qui vint le matin pour prendre la liste des courses et faire un peu de ménage les trouvât deux tout étendus, main dans la main. Elle mis sa main devant sa bouche en disant « mon dieu » puis en les regardant elle compris, la maladie de Jeanne, l'amour que ce portaient ces deux là, l'impossible séparation et elle sourie avant de prendre le telephonne.
Jeanne ferma le robinet et se retourna vers son mari, Georges, qui lisait sont journal comme d'habitude, une moitié le matin au petit déjeuner et l'autre le soir avant la soupe. Il y avait toujours de la soupe midi et soir quand on se trouvaient dans les mois froids – c'était pas cher, roboratif et plein de vitamines -. Ils avaient tous deux passés les soixante ans, plus prés de la dizaine supérieure. Jeanne éteignit sous la soupe et sorti du frigo un camembert et deux yaourts, natures, moins chers. Elle déposa la marmite et la louche sur le dessous de plat en carrelage et s'assied, en face de Georges, toujours en face de Georges son époux depuis quarante cinq ans.
C'est Georges qui servit comme à l'habitude. Il dit « hum ! Elle sent bon, t'as toujours été parfaite pour la soupe » Jeanne répondit « bah tu sais c'est que des légumes et un carré de bouillon de poule, rien d'extraordinaire » Il reposa les assiettes et ajouta « oui mais aujourd'hui il y a un truc en plus, t'as pas oubliée ? T'as mis la dose? faut mieux plus que pas assez !» elle répondit dans un demi sourire « oui t’inquiète pas, tout est là. T'es sur de toi ? T'es pas obligé tu sais » il répondit « je sais que je suis pas obligé mais ça me convient comme ça, c'est ce qu'ont avaient dit non ? »
Ils ne dirent plus rien et le silence s'emplit du bruit quand ils aspiraient le liquide. C'est Georges une fois terminé qui reprit la parole « t'a signé les papiers que j'avais laissé sur la table de la salle ? C'est important tu sais. » elle répondit aussitôt « mais oui t'inquiète pas, j'ai tout fait comme tu m'avais dit et j'ai mis les papiers sur la table du salon pour qu'on les voies. Tu veux du fromage et un nature ? » Georges regarda la boite en souriant et secoua négativement la tête. Jeanne se levât pour débarrasser et mis le tout dans l'évier. Elle regarda longuement son mari, avec un petit sourire plein d'affections et lui dit « Georges ? Tu veux qu'ont aillent se coucher maintenant ou tu préfères attendre un peu ? » Il leva la tête en lui rendant son sourire « on a un peu de temps devant nous si ont regardez l'album en buvant un verre de vin, tu sais ce vin que nous avions achetés il y a un moment et que nous réservions pour une grande occasion, c’est le moment idéal tu crois pas ? » Jeanne partie dans la salle et revint avec un album de photos à la couverture passée. Elle s'assied à coté de Georges. Pendant ce temps il avait pris la bouteille et deux beaux verres, ceux du service de mariage, il versa un peu de vin dans les verres et dit « on trinque ? » elle leva son verre à son tour et dit « on trinque ».
Georges regarda intencement sa femme en lui demandant « tu ne souffre pas trop ? » « non ça peut aller, n'y pensons pas » repondit'elle. Jeanne tourna la couverture et le fin papier de cellophane qui protégeait les photos. Les heures passèrent à commenter, à rire, à verser une larme discrète et l'album fut refermé.
Georges se leva « bon, il est l'heure tu crois pas ? » « si, tu as raisons il est tard ». Tous deux gagnèrent la chambre et s’allongèrent tout habillés sur le lit. Une fois côtes à côtes ils se regardèrent, les yeux dans les yeux. « Je t'aime » dit Georges. « Moi aussi je t'aime » lui répondit Jeanne.
Francine, l'aide à domicile qui vint le matin pour prendre la liste des courses et faire un peu de ménage les trouvât deux tout étendus, main dans la main. Elle mis sa main devant sa bouche en disant « mon dieu » puis en les regardant elle compris, la maladie de Jeanne, l'amour que ce portaient ces deux là, l'impossible séparation et elle sourie avant de prendre le telephonne.
Petit coup au plexus quand même, même si l'on comprend assez vite de quoi il retourne. Et puis on se dit "peut-être que ça n'est pas ça ?". Ben si, c'est ça ...
Pas à lire un jour gris de déprime quand même ! Sinon rassure-toi, j'ai pris quand même plaisir à te lire, on te sent un tel bonheur à monter des histoires. Celle-ci en est une, d'amour, du plus extrême mais "l'amour finit mal, en général" ?
Pas à lire un jour gris de déprime quand même ! Sinon rassure-toi, j'ai pris quand même plaisir à te lire, on te sent un tel bonheur à monter des histoires. Celle-ci en est une, d'amour, du plus extrême mais "l'amour finit mal, en général" ?
Merci Tistou pour ton commentaire. J'ai écrit ce texte en le prenant comme un dernier acte d'amour.
Oh là là Spirit pour moi qui suis si triste aujourd'hui après l'annonce de la mort de mon meilleur ami c'est vraiment très dur ,et j'ai le moral à zéro...mais ton texte est tres beau, empli d'une terrible réalité...Moi qui en suis à 50 ans de mariage...
Merci Pieronnelle de ton commentaire alors que la peine te touche. Je sus profondément athée et pourtant je suis persuadé que nos mort ( c'est ainsi que je nomme nos proches décédés ) sont toujours là prés de nous et qu'ils font des choses pour nous. Ma meilleure amie ( il y a des années ) c'est suicidée ( problèmes de couple et peurs de ne pas avoir la garde de ses enfants, bref ! )et elle n'a laissée que deux lettres une pour ses enfants et une pour moi ( et pas pour son mari ). Elle me disais que malgrès moi ( je savais qu'elle allait se suicider et je l'es senti le jour ou elle l'a fait ) elle se réincarnerait dans un galet de bord de mer et que chaque fois que j'en verrais je penserais à elle, en fait cela fait plus de 20 ans et je pense à elle au moins une fois pas jour. Nos morts sont toujours là pour peu qu'on leurs offres un peu de notre amour pour eux. Ils ne vont pas au paradis en nous abandonnent il reste et nous tiennent chaud malgrés la larme qui nous coule à l'oeil en pensant à eux.
Ma grand mère de tout à l'heure nous avons gardé ses cendres dans sa boite durant deux ans dans notre chambre et chaque soir je regardais l'urne avant d'éteindre et maintenant que l'urne n'est plus là elle me manque.
Pour ton meilleur ami je t'envoie tout mon coeur et toute mon âme, si tu regarde bien ,là dans ton coeur, parmi les autres , il est là, ton ami et il commence déjà à te tenir chaud et si une larme perle à ton oeil ce sera pour le désaltérer de ton amour pour lui.
Ma grand mère de tout à l'heure nous avons gardé ses cendres dans sa boite durant deux ans dans notre chambre et chaque soir je regardais l'urne avant d'éteindre et maintenant que l'urne n'est plus là elle me manque.
Pour ton meilleur ami je t'envoie tout mon coeur et toute mon âme, si tu regarde bien ,là dans ton coeur, parmi les autres , il est là, ton ami et il commence déjà à te tenir chaud et si une larme perle à ton oeil ce sera pour le désaltérer de ton amour pour lui.
Très touchant Spirit, ça fait chaud au coeur...merci
Il est rare que je commente dans vos écrits, mais cette histoire est bouleversante. Rien ne peux séparer l'amour, pas même la mort.
Ton texte est très touchant. Partir ensemble, c'est beau, cela doit être dur pour les proches qui les perdent en même temps, mais souvent l'autre ne survit pas longtemps au départ de son conjoint.
J'aime beaucoup le rituel, le détail des petites choses de la vie, ces gestes qu'ils ont répété encore et encore jusqu'à l'ultime soirée..
J'aime beaucoup le rituel, le détail des petites choses de la vie, ces gestes qu'ils ont répété encore et encore jusqu'à l'ultime soirée..
"répétés" !
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