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Magicite
avatar 03/02/2019 @ 09:45:05
Je t’aime cheval au plafond pouvait-on lire sous la peinture écaillée et ses craquelures en boursouflures crevassées telle une chair tirée en une plaie ouverte par l’humidité comme une araignée marchande sous la voûte crânienne jamais à court de boniments.
Qui donc avait gravé sous la couche et la sous-couche dans le béton ces traits appuyés en mots que je n’eusse nu remarqué si quand tardant à m’endormir mon regard s’y fixa?

Je dors sans appareil compliqué et il est vrai que mon lit est surélevé formant une sorte de mezzanine et me rapproche du sommet de l’étage inférieur me rendit propice à les lire quand j’arrivai au portes de l’imperception du sommeil, tête renversée sur l’oreiller et prêt à tirer les stores horizontaux des paupières clôturant la boutique de mon être.
Et qui était donc ce cheval tant aimé que son évocation fût restée depuis les temps de locataires précédant les précédents, bien avant la peinture murale, à ma vue soudain révélée?
De là à penser que l’on peint les murs pour y cacher des messages de romance équestre il n’y a qu’un pas que je ne franchirais pas au galop tellement de sots obstacles peuvent s’y dresser.
Un gagnant du PMU y aurait-il pu se payer la peinture sans se désarçonner pour masquer ses gravures rupestre en tout équidé?

Un doute m’a saillit!
Se peut-il qu’il y ait d’autres phrases?
Peut-être pas d’autres affirmations à tous crins mais diverses phrases par-ci par-là masquée sous le vernis de la peinture; un poème, un roman entier pourquoi pas?
Atteint soudain d’une fièvre de cheval je me redressais sur ma couche pour gratter couche et sur-couche où les formes des mots étaient masquées, enroulant la couverture autour de moi pour me préserver du frais sur la peau. Gratter à la main de mes ongles n’eut aucun action sur l’épaisseur depuis longtemps séchée. Plus au bord, vers le coin formé avec le mur, le temps et l’humidité fait pendouiller les lambeaux de la peinture crevassée par . J’en saisis un bord et tirant précautionneusement mais vivement en retirais tout un large pan de vernis dans un crissement.

Ciel, le plafond me tombait sur la tête, métaphoriquement et en partie littéralement.
Il y a bien d’autres inscriptions jusque là invisibles.
Je suivis les traces et lus :
Je t’aime cheval au plafond pouvait-on lire sous la peinture écaillée et ses craquelures en boursouflures crevassées telle une chair tirée en une plaie ouverte par l’humidité comme une araignée marchande sous la voûte crânienne jamais à court de boniments.
Je tombais les quatre fers en l’air et me réveillai inspiré par autant de questions que dans mon rêve.
En regardant le plafond je n’y vois nulle inscription gravée sous la peinture, que des traits et lignes de coups de pinceaux irréguliers, les bosses d'un ciment enflé. Peut-être me dis-je si je gratte un peu j’y trouverais un poème,un roman entier pourquoi pas... et même mémé qui m’aimait et m’appelait cheval quand je courais en rond en imitant cow-boys et indiens dans le saloon du salon.

Magicite
avatar 03/02/2019 @ 10:11:55
j'ai moins de fautes.. mais toujours, et j'arrive à en rajouter en relisant et remaniant les phrases snif...
Si la phrase du début ne vous rebute pas trop j'espère que vous y comprendrez un peu chers céliens, lectrices, lecteurs que je veut bousculer de mes délires.
Pour la petite histoire j'étais en train de m'endormir quand j'ai lu cette phrase dans les stries du plafond: 'Je t'aime cheval'. Il m'est alors venu l'idée de la compléter à moitié groggy, j'ai continué alors et décidé que puisque j'étais à nouveau réveillé je pouvais bien écrire quelque chose.Hu dada sur mon bidet, quand il trotte il fait...
Certaines inspirations sont donc véridiques (et prouve que j'ai à nouveau un chauffage fonctionnel bien que je sois plus vêtu c'est déjà plus agréable de pas dormir avec plusieurs épaisseurs sur soi). Ma mémé ne m'appelait pas cheval toutefois, je suppose que je n'ai pas pu résister à écrire 'même mémé qui m’aimait'

bon sniff ..2 relectures avec retouche/corrections et j'ai encore ça, entre autres des plus évidentes:
...par-ci par-là masquée
avec 's' à la fin sujet pluriel


de la peinture crevassée par.
sans 'par' parce que j'ai remaniée la phrase autrement
il est peut-être temps que je dorme alors, j'ai cette araignée au plafond déjà et plein de fautes...mais peut-être j'ai rêvé écrire et mettre le texte sur CL ;)

Tistou 16/05/2019 @ 22:37:05
Non, tu n'as pas rêvé et sur C.L. effectivement tu l'as mis même si à cette heure personne n'a réagi.
Tu n'as pas rêvé mais tu nous as fait un texte bien étrange, limite cauchemardesque, à cheval sur des jeux de mots et flirtant avec l'onirique. Le tout sur une mise en forme des plus alambiquées.
"Je t'aime cheval" écrit au plafond, sacrée révélation que des couches de peintures veulent masquer. Un début de cauchemar peut-être ?

Magicite
avatar 18/05/2019 @ 15:47:40
Je sais pas si ce texte vaut grand chose... onirique et relié directement à l'inconscient en écriture (quasi) automatique. Si j'avais plus réfléchis j'aurais probablement pas mis le texte sur le forum tellement il est 'à dormir debout' mais à chaud de l'avoir écrit cela me semblait mieux(un peu).
En tout cas voilà ce qui s'est passé quand je regarde le plafond entre veille et endormissement et que j'y lis des "Je t'aime cheval" marqué dans la peinture...forcément il (me) fallait faire quelque chose d'un moment si absurde/incongru/intriguant...
un réve éveillé probablement, cauchemar je pense pas bien que (rétrospectivement) j'y voit un rapport à une nouvelle de Lovecraft ou le narrateur/personnage fuyait les angles de peur d'en voir sortir des démons et arrondissait tout les angles des pièces où il se trouvait.
Elle m'avais marqué par son absurde chez ce maître de l'angoisse.
bon mon rhum/orange sanguine+surprises doit être bon à sortir du freezer, je vais encourager les groupes des copains à la salle des fêtes du village voisin^^ et je me motiverais à mettre la suite d'un texte sur lesquels j'ai plein d'idées que j'arrive pas à mettre en forme comme je veux, une histoire de petit garçons chez les sourizs...enfin j'ai des commandes de retard(bénévole donc pas trop d'urgence) et je m'y re-attaque. bon comme je dois y aller en stop sous la pluie si je veux aider à installer les guirlandes et faire de jolis panneaux de décos dans les temps "gigot". bn soirée ,santé

Minoritaire

avatar 18/05/2019 @ 17:43:31
Je n'ai pas tout lu, mais une phrase m'a accroché l'œil. L'orthographe en est bancale, tellement qu'elle offre deux interprétations différentes, mais je ne sais si tel était ton dessein :
Un doute m’a saillit !
C'était soit "Un doute m'assaillit !", soit "un doute m'a sailli !"
Personnellement, je préfère l'idée de se faire saillir par un doute, puissamment évocative...

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