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"Une vraie petite fille modèle!" s'extasie Grand-Mère, assise sous le grand arbre, à l'heure du thé. "Elle est exquise, cette enfant!"
"Elle" porte une robe de velours bleu turquoise, a des souliers à brides, des soquettes bien tirées, blanches comme il se doit, et un sourire bien élevé.
"Elle" a douze ans, ne dit mot quand il le faut, répond quand on lui en donne la permission.
"Elle" observe autour d'elle ceux qui savent, ceux qui connaissent les secrets, les secrets que l'on chuchote quand elle n'entend pas, croit-on.
"Elle " écoute et se tait, assemble les bribes de murmures, les semblants de confidences... Dans sa tête d'enfant, elle bâtit peu à peu l'image de ce que sera sa vie, quand la robe de velours bleu ne sera plus qu'un souvenir lointain, sentant le thé de Ceylan et l'herbe fraîche.
"Elle" sera comme on veut qu'elle soit, jeune fille, femme et aïeule comme il faut. Destin inéluctable, fleuve tranquille coulant des jours sans remous... Alors pourquoi donc ressent-elle cette chaleur en elle, comme une bougie qui brûle, comme un ciel qui flambe?
La pluie d'un seul coup s'est mise à tomber, inondant en rafales l'herbe d'été et les tasses de porcelaine fine. A l'abri sous la marquise surplombant le porche, grands et petits regardent, stupéfaits, la petite fille modèle danser, dégoulinante sous l'orage.
"Sainte Vierge Marie, cette enfant est devenue folle!" s'exclame la grand-mère.
Mais "Elle" n'entend pas, noyant sous le déluge la flamme qui la brûle...
"Elle" porte une robe de velours bleu turquoise, a des souliers à brides, des soquettes bien tirées, blanches comme il se doit, et un sourire bien élevé.
"Elle" a douze ans, ne dit mot quand il le faut, répond quand on lui en donne la permission.
"Elle" observe autour d'elle ceux qui savent, ceux qui connaissent les secrets, les secrets que l'on chuchote quand elle n'entend pas, croit-on.
"Elle " écoute et se tait, assemble les bribes de murmures, les semblants de confidences... Dans sa tête d'enfant, elle bâtit peu à peu l'image de ce que sera sa vie, quand la robe de velours bleu ne sera plus qu'un souvenir lointain, sentant le thé de Ceylan et l'herbe fraîche.
"Elle" sera comme on veut qu'elle soit, jeune fille, femme et aïeule comme il faut. Destin inéluctable, fleuve tranquille coulant des jours sans remous... Alors pourquoi donc ressent-elle cette chaleur en elle, comme une bougie qui brûle, comme un ciel qui flambe?
La pluie d'un seul coup s'est mise à tomber, inondant en rafales l'herbe d'été et les tasses de porcelaine fine. A l'abri sous la marquise surplombant le porche, grands et petits regardent, stupéfaits, la petite fille modèle danser, dégoulinante sous l'orage.
"Sainte Vierge Marie, cette enfant est devenue folle!" s'exclame la grand-mère.
Mais "Elle" n'entend pas, noyant sous le déluge la flamme qui la brûle...
Très beau texte, si troublant de vérité. C'était ainsi autrefois et, peut-être encore, dans certaines familles de la haute-société. Situation parfois bien injuste pour ces jeunes filles ligotés à leur destin sans teint!!!
Joli texte, vraiment. Mais cela parle de quelle époque?
Joli teste, oui, mais c'est court, pas le temps d'inspirer que déjà il faut expirer.
Joli teXte
La Comtesse de Ségur et ses personnages sous le pinceau de Monet. Très mignon, bien décrit avec les bons mots. Ni trop ni trop peu. Bravo.
Joli teste, oui, mais c'est court, pas le temps d'inspirer que déjà il faut expirer.C'était un test :) en effet, un galop d'essai... mais j'ai de toutes façons toujours du mal à faire long, peur de mettre trop de mots... merci de vos appréciations
Court, oui, mais on rentre bien dedans. L'idée est passée et l'ensemble est bien visualisé. Bien aimé.
Elle a douze ans et ne sait pas encore qu'elle deviendra la plus grande étoile du siècle. Tu nous laisses le choix de la fin ?
Bien rendu, on sent le feu sous la braise dans ce décor de porcelaine. Agréable à lire.
Bien rendu, on sent le feu sous la braise dans ce décor de porcelaine. Agréable à lire.
Tres beau texte, une petite scene de la vie depeinte de tres joli maniere, qui commence comme il fini, et pas "trop" court à mon gout, comme une petite anecdote, joli.
Tout s'écoule, disait Héraclite, les arguments n'ont jamais convaincu personne, disait Emerson.
Ton texte est agréable et rejoint les pensées de mes deux amis.
Ton texte est agréable et rejoint les pensées de mes deux amis.
Allez je remonte ce petit OVNI d'une Isaluna OVNI qui ne fit que deux brèves apparitions dans Vos Ecrits.
Et la pluie d'été, la pluie d'orage, c'est de saison non ?
Et la pluie d'été, la pluie d'orage, c'est de saison non ?
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