Myrco

avatar 29/10/2017 @ 10:18:41
http://linternaute.com/actualite/depeche/…

Pas très reluisant tout ça...et donc hélas rien de nouveau sous le soleil!;-(

Myrco

avatar 29/10/2017 @ 10:25:17
Le lien ne marche pas; j'essaie de compléter.
http://linternaute.com/actualite/depeche/…

Myrco

avatar 29/10/2017 @ 10:36:47
Désolée, ça ne veut pas; la suite saute à chaque fois;-(
Je fais une ultime tentative
http://linternaute.com/actualite/depeche/…

Myrco

avatar 29/10/2017 @ 10:39:08
Et ça marche...;-)

Feint

avatar 29/10/2017 @ 13:56:51
http://linternaute.com/actualite/depeche/…

Pas très reluisant tout ça...et donc hélas rien de nouveau sous le soleil!;-(
Au contraire, c'est le signe d'une grande clairvoyance sur la réception de la littérature. Il n'a qu'un tort, c'est de présenter Du côté de chez Swann comme un "petit chef d'oeuvre" alors que c'est un immense chef d'oeuvre.
Ce qui est malheureux, c'est que cette pratique est commune à d'autres qui ne sont pas non plus des imbéciles mais qui restent des écrivaillons.

Pieronnelle

avatar 29/10/2017 @ 14:00:44
Oui mais Myrco tout est dit dans les derniers paragraphes "à la décharge de Proust...". Vu qu'il avait essuyé plusieurs refus et que même l'édition Grasset l'était "à compte d'auteur.." on peut comprendre qu'il ait fait le forcing pour faire connaître voire apprécier son livre auquel il croyait...
Cela dit Proust n'était pas forcément une personne sympathique et il semble que pour avoir un jugement sur les choses il se référait aux avis les plus édifiants ; il a dû penser qu'il fallait faire de même en ce qui concerne la connaissance et surtout le jugement sur ses propres oeuvres... : -)

Myrco

avatar 29/10/2017 @ 14:04:06
Suis désolée mais d'un point de vue moral (c'est uniquement celui sur lequel je me plaçais) il n'y a pas deux poids deux mesures, que l'on soit un écrivaillon ou un écrivain digne de ce nom!

Myrco

avatar 29/10/2017 @ 14:17:47
Je répondais à Feint.
Piero,
Je pense que tous ceux qui écrivent en espérant se faire éditer croient en la valeur de ce qu'ils font même si c'est nul. Pour autant, la question est de savoir si la fin justifie toujours les moyens .
Ma morale personnelle répond non.
Il y a probablement des auteurs qui, de leur vivant, ont essuyé les mêmes revers , ont été publiés à compte d'auteur et ont été reconnus plus tard parce qu'ils possédaient un vrai talent sans pour autant avoir recours à des méthodes aussi peu glorieuses.. Feint a peut-être des noms.

Feint

avatar 29/10/2017 @ 14:17:49
Bien sûr que c'était immoral. Mais sans cette immoralité assumée on aurait été privé de l'oeuvre la plus importante de la littérature française du XXe siècle. Son oeuvre est bien trop forte pour espérer que spontanément la critique de l'époque la défende comme elle le méritait et il en a juste eu conscience. On n'a rien eu de la part d'un auteur français d'aussi essentiel depuis lors, à ma connaissance en tout cas (et même avant, pas évident de trouver aussi fort).

Feint

avatar 29/10/2017 @ 14:21:12

Il y a probablement des auteurs qui, de leur vivant, ont essuyé les mêmes revers , ont été publiés à compte d'auteur et ont été reconnus plus tard parce qu'ils possédaient un vrai talent sans pour autant avoir recours à des méthodes aussi peu glorieuses.. Feint a peut-être des noms.
Aucun. La postérité ne rend jamais justice au talent : voir Emmanuel Bove, Maurice Pons... Au contraire, elle oublie les meilleurs même quand ils ont eu du succès de leur vivant, comme Robert Walser.

Pieronnelle

avatar 29/10/2017 @ 14:23:16
Suis désolée mais d'un point de vue moral (c'est uniquement celui sur lequel je me plaçais) il n'y a pas deux poids deux mesures, que l'on soit un écrivaillon ou un écrivain digne de ce nom!

Je te rejoins tout à fait mais...il me semble que vouloir se faire connaître au début d'un parcours d'écrivain auquel on croit est différent de publicités systematiques pour activer les ventes de livres ce que l'on constate beaucoup actuellement par les invitations aux émissions littéraires par exemple. Reste que l'écriture d'éloges effectuées par l'écrivain lui-même est pas seulement choquante mais surtout désolante ! Et la notion de chef-d'oeuvre restera toujours subjective quoi qu'en dise notre ami Feint : -))

Feint

avatar 29/10/2017 @ 14:23:34
Bon vous allez me dire que tout le monde connaît Emmanuel Bove, Maurice Pons ou Robert Walser mais c'est faussé par le fait qu'on est sur un site littéraire ; ils restent largement oubliés du grand public. Alors que sont entrées dans les classiques bien des œuvres à l'importance discutable.

Pieronnelle

avatar 29/10/2017 @ 14:34:59
Bon vous allez me dire que tout le monde connaît Emmanuel Bove, Maurice Pons ou Robert Walser mais c'est faussé par le fait qu'on est sur un site littéraire ; ils restent largement oubliés du grand public. Alors que sont entrées dans les classiques bien des œuvres à l'importance discutable.

Bon vous allez me dire que tout le monde connaît Emmanuel Bove, Maurice Pons ou Robert Walser mais c'est faussé par le fait qu'on est sur un site littéraire ; ils restent largement oubliés du grand public. Alors que sont entrées dans les classiques bien des œuvres à l'importance discutable.

Il me semble Feint que, lorsqu'un jour je posais la question sur "qu'est-ce un grand roman" tu avais répondu (mais corrige si je me trompe) que c'est lorsqu'une oeuvre à une portée indiscutable au niveau littéraire ; si c'est ça alors pourquoi certaines oeuvres de grande qualité ne l'ont pas cette portée. ? Sont-elles uniquement dépendantes de la reconnaissance par certains spécialistes ou actuellement de médias ?
Crois-tu que Proust n'aurait jamais été connu et édité ?

Feint

avatar 29/10/2017 @ 14:43:47
Il me semble Feint que, lorsqu'un jour je posais la question sur "qu'est-ce un grand roman" tu avais répondu (mais corrige si je me trompe) que c'est lorsqu'une oeuvre à une portée indiscutable au niveau littéraire ; si c'est ça alors pourquoi certaines oeuvres de grande qualité ne l'ont pas cette portée. ? Sont-elles uniquement dépendantes de la reconnaissance par certains spécialistes ou actuellement de médias ?
Crois-tu que Proust n'aurait jamais été connu et édité ?
Ah ce ne devait pas être ta question ni ma réponse : j'ai du mal à imaginer possible l'existence d'un grand roman français après 1870, on est passé à autre chose qu'on appelle éventuellement roman à l'occasion parce que c'est plus vendeur mais qui n'en est plus vraiment - quand il est bon.
Je ne comprends pas ta première question "pourquoi certaines oeuvres de grande qualité ne l'ont pas cette portée ?" Si elles l'ont elles l'ont, si elles ne l'ont pas elles ne l'ont pas.
Pour ta deuxième question, Gide lui-même, qui s'y connaissait quand même pourtant un peu, n'a pas été fichu de se rendre compte que Du côté de chez Swann était un chef-d'oeuvre. Il est clair que si Proust n'avait pas joué de ses relations, il n'aurait jamais été publié.

Myrco

avatar 29/10/2017 @ 14:47:19

Il y a probablement des auteurs qui, de leur vivant, ont essuyé les mêmes revers , ont été publiés à compte d'auteur et ont été reconnus plus tard parce qu'ils possédaient un vrai talent sans pour autant avoir recours à des méthodes aussi peu glorieuses.. Feint a peut-être des noms.

Aucun. La postérité ne rend jamais justice au talent : voir Emmanuel Bove, Maurice Pons... Au contraire, elle oublie les meilleurs même quand ils ont eu du succès de leur vivant, comme Robert Walser.

Je te trouve bien affirmatif. Mon niveau de connaissance en la matière ne me permet pas de te contrer alors si tu le dis, je veux bien te croire;-)
Indépendamment du fait que cela aurait pu être dommage que l'œuvre reste méconnue, il n'en reste pas moins que ces méthodes ne sont pas à l'avantage de l'homme Proust (je ne parle pas ici de l'écrivain); c'est tout ce que je voulais éclairer.
Par ailleurs quand tu parles de lucidité vis à vis de son œuvre, je ne te suivrai pas. Le créateur est toujours le moins bien placé pour avoir une idée juste sur sa création. Les uns auront un ego un peu trop surdimensionné, les autres trop d'humilité. Ce qui ne veut pas dire que dans certains cas la valeur de l'œuvre ne puisse correspondre à la perception que l'auteur en a.
Mais comme le laisse entendre Piero où est l'objectivité dans tout ça ?

Feint

avatar 29/10/2017 @ 15:11:08

Il y a probablement des auteurs qui, de leur vivant, ont essuyé les mêmes revers , ont été publiés à compte d'auteur et ont été reconnus plus tard parce qu'ils possédaient un vrai talent sans pour autant avoir recours à des méthodes aussi peu glorieuses.. Feint a peut-être des noms.

Aucun. La postérité ne rend jamais justice au talent : voir Emmanuel Bove, Maurice Pons... Au contraire, elle oublie les meilleurs même quand ils ont eu du succès de leur vivant, comme Robert Walser.


Je te trouve bien affirmatif. Mon niveau de connaissance en la matière ne me permet pas de te contrer alors si tu le dis, je veux bien te croire;-)
Indépendamment du fait que cela aurait pu être dommage que l'œuvre reste méconnue, il n'en reste pas moins que ces méthodes ne sont pas à l'avantage de l'homme Proust (je ne parle pas ici de l'écrivain); c'est tout ce que je voulais éclairer.
Par ailleurs quand tu parles de lucidité vis à vis de son œuvre, je ne te suivrai pas. Le créateur est toujours le moins bien placé pour avoir une idée juste sur sa création. Les uns auront un ego un peu trop surdimensionné, les autres trop d'humilité. Ce qui ne veut pas dire que dans certains cas la valeur de l'œuvre ne puisse correspondre à la perception que l'auteur en a.
Mais comme le laisse entendre Piero où est l'objectivité dans tout ça ?

Bon il y a quand même quelques contre-exemples : d'Aubigné sauvé de l'oubli par Hugo à trois siècles de distance (mais le lit-on vraiment encore ?). Et Stendhal bien sûr qui doit une fière chandelle à Balzac (au point que c'est devenu une histoire exemplaire tant elle reste exceptionnelle).
Par ailleurs je ne suis pas du tout d'accord avec cette pensée commune qui voudrait l'auteur soit le plus mal placé pour juger de son oeuvre. Je suis convaincu au contraire que la plupart des écrivains, peut-être pas tous mais la plupart, quel que soit leur talent, se rendent bien compte avec un peu de recul de ce que vaut ce qu'ils ont écrit. Même les mauvais. Ils sont juste mal placés pour le dire.

Feint

avatar 29/10/2017 @ 15:11:50
(Je parle évidemment d'auteurs de toute qualité mais qui ont beaucoup écrit.)

Eric Eliès
avatar 29/10/2017 @ 15:29:01
@ Myrco : merci pour le lien vers cet article, qui me fait bien sûr songer aux discussions déjà tenues sur le site à propos de l'autopromotion... Je partage l'avis de Feint : ça ne me choque pas. Un auteur pourrait bien sûr se contenter de confier son ouvrage aux bons soins de la postérité mais celle-ci est bien aléatoire et, si un auteur est persuadé que son livre mérite d'être lu, il n'y a pas de raison de lui en vouloir de tenter de lui donner un peu d'exposition. La littérature est comme une jungle où il faut avant tout accéder à la lumière pour ne pas pourrir sur pied et espérer pouvoir exister. Après il n'y a pas tromperie car c'est bien le jugement des lecteurs qui fera, au final, que le livre sera reçu ou pas : l'auteur n'aura fait qu'inciter quelques-uns à se plonger dans le texte pour amorcer - ou pas - le bouche à oreille. Et cette pratique existe dans tous les domaines artistiques (notamment les peintres, pour ce que j'en connais) et même les sciences, où on découvre des pactes de publicité mutuelle du genre "tu parles de moi et moi je parle de toi" (je crois que même Einstein a eu recours à ce type de pratiques). Certes, ce n'est pas élégant mais Van Gogh ou Rimbaud ont souffert de ne pas être reconnus de leur vivant ; Proust a eu la chance de ne pas se contenter d'une reconnaissance posthume...

Myrco

avatar 29/10/2017 @ 16:32:11
@ Myrco : merci pour le lien vers cet article, qui me fait bien sûr songer aux discussions déjà tenues sur le site à propos de l'autopromotion... Je partage l'avis de Feint : ça ne me choque pas. Un auteur pourrait bien sûr se contenter de confier son ouvrage aux bons soins de la postérité mais celle-ci est bien aléatoire et, si un auteur est persuadé que son livre mérite d'être lu, il n'y a pas de raison de lui en vouloir de tenter de lui donner un peu d'exposition. La littérature est comme une jungle où il faut avant tout accéder à la lumière pour ne pas pourrir sur pied et espérer pouvoir exister. Après il n'y a pas tromperie car c'est bien le jugement des lecteurs qui fera, au final, que le livre sera reçu ou pas : l'auteur n'aura fait qu'inciter quelques-uns à se plonger dans le texte pour amorcer - ou pas - le bouche à oreille. Et cette pratique existe dans tous les domaines artistiques (notamment les peintres, pour ce que j'en connais) et même les sciences, où on découvre des pactes de publicité mutuelle du genre "tu parles de moi et moi je parle de toi" (je crois que même Einstein a eu recours à ce type de pratiques). Certes, ce n'est pas élégant mais Van Gogh ou Rimbaud ont souffert de ne pas être reconnus de leur vivant ; Proust a eu la chance de ne pas se contenter d'une reconnaissance posthume...

Je sais...nous avons déjà eu l'occasion d'exprimer nos divergences sur ce point; question de générations peut-être;-)
Mais que tu le veuilles ou non, il y a quand même bien volonté de tromperie quand Proust demande à ce que le manuscrit de sa critique disparaisse afin que la supercherie ne risque pas d'apparaître au grand jour.
Libre à vous de l'absoudre de ce genre de pratiques au nom de l'efficacité, mais vous ne pourrez pas me convaincre;-))

Feint

avatar 29/10/2017 @ 18:44:39

Je sais...nous avons déjà eu l'occasion d'exprimer nos divergences sur ce point; question de générations peut-être;-)
Mais que tu le veuilles ou non, il y a quand même bien volonté de tromperie quand Proust demande à ce que le manuscrit de sa critique disparaisse afin que la supercherie ne risque pas d'apparaître au grand jour.
Libre à vous de l'absoudre de ce genre de pratiques au nom de l'efficacité, mais vous ne pourrez pas me convaincre;-))
Il y a toujours tromperie. Aujourd'hui encore dans les grandes maisons d'édition mâchent à l'avance le travail pour les journalistes qui sont bien contents qu'on leur facilite le travail. Ce genre de pratique est monnaie courante depuis toujours, d'où l'importance d'avoir un réseau de relations. La seule chose qui singularise Proust par rapport aux autres, c'est que c'est un bien meilleur écrivain.

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