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Tu rentres, et il y a la cuisine. Le mixer, orange cette année. Les couteaux qui coupent si peu.
Tu rentres au milieu des projets à lancer, comme autant de cannes à pêche, qui prendront le courant. Bredouilles, souvent.
Tu rentres dans la ville livide de chaleur, fourneau à quatorze heures, où l'odeur des résineux s'offre comme un pis-aller.
Tu rentres, et tu regrettes de revoir cette enclave aux si belles terrasses.
Tu rentres comme tu vas à la potence.
Tu rentres, potentiellement tu aurais pu être ailleurs.
Ailleurs est toujours plus grand.
Ailleurs est toujours trop désirable.
Ailleurs est peut-être épicé.
Tu rentres au milieu des palmiers.
Tu rentres comme Cendrillon dans la pantoufle de vair.
Tu rentres et tu es accoutumée.
Tu rentres et tu es bien pour peu tu considères que c'est ta place. Qu'
Ailleurs est toujours plus loin.
Ailleurs est toujours trop conçu.
Ailleurs est peut-être épuisé.
Je rentre en catimini, comme si je n'osais pas y ajouter les deux voyelles qui forment le mot renaître.
Tu rentres au milieu des projets à lancer, comme autant de cannes à pêche, qui prendront le courant. Bredouilles, souvent.
Tu rentres dans la ville livide de chaleur, fourneau à quatorze heures, où l'odeur des résineux s'offre comme un pis-aller.
Tu rentres, et tu regrettes de revoir cette enclave aux si belles terrasses.
Tu rentres comme tu vas à la potence.
Tu rentres, potentiellement tu aurais pu être ailleurs.
Ailleurs est toujours plus grand.
Ailleurs est toujours trop désirable.
Ailleurs est peut-être épicé.
Tu rentres au milieu des palmiers.
Tu rentres comme Cendrillon dans la pantoufle de vair.
Tu rentres et tu es accoutumée.
Tu rentres et tu es bien pour peu tu considères que c'est ta place. Qu'
Ailleurs est toujours plus loin.
Ailleurs est toujours trop conçu.
Ailleurs est peut-être épuisé.
Je rentre en catimini, comme si je n'osais pas y ajouter les deux voyelles qui forment le mot renaître.
Ah la rentrée....vécue dans la douleur, comme une fin....mais aussi (ou bien finalement) comme une nouvelle page à écrire, un beau début de, un salutaire retour à.
Septembre c'est effectivement toute cette ambivalence là, que ta page à toi, que tu as commencé à écrire, nous restitue divinement bien.
Très très éloquent, tout en ellipses et en images.
Septembre c'est effectivement toute cette ambivalence là, que ta page à toi, que tu as commencé à écrire, nous restitue divinement bien.
Très très éloquent, tout en ellipses et en images.
Impressionnant ! On rentre pas à pas avec toi, de pensée en pensée, de sensation en sensation ,d'image en image (dixit Sissi) .....
«Tu rentres comme tu vas à la potence.
Tu rentres, potentiellement tu aurais pu être ailleurs.»
Chapeau mademoiselle !
Une fois rentrée ça va être bien...:-)
«Tu rentres comme tu vas à la potence.
Tu rentres, potentiellement tu aurais pu être ailleurs.»
Chapeau mademoiselle !
Une fois rentrée ça va être bien...:-)
Une fois rentrée ça va être bien...:-)
Peu à peu les choses se remettent en place, oui. Il suffirait que j'arrive à ma ménager un peu de temps pour l'écriture et tout irait au mieux.
Incroyable comme tu exprimes bien tes états d'âmes, Lobe. C'est à la fois réaliste et poétique, on sent la vie qui passe trop vite et se mélange à des pensées fugaces. Tout le monde s'y retrouve et ressent bien ce que tu vis.
Mais septembre est passé, la nostalgie de la rentrée aussi, je suis sûr que tu vas nos raconter bientôt comment tu t'apprêtes à affronter l'hiver...
Mais septembre est passé, la nostalgie de la rentrée aussi, je suis sûr que tu vas nos raconter bientôt comment tu t'apprêtes à affronter l'hiver...
Oui, très beau texte, Lobe, empreint de la mélancolie de septembre et de l'été finissant ! On sent les pieds qui trainent et l'esprit qui vagabonde encore sous d'autres cieux...
Incroyable comme tu exprimes bien tes états d'âmes, Lobe. C'est à la fois réaliste et poétique, on sent la vie qui passe trop vite et se mélange à des pensées fugaces. Tout le monde s'y retrouve et ressent bien ce que tu vis.
Mais septembre est passé, la nostalgie de la rentrée aussi, je suis sûr que tu vas nos raconter bientôt comment tu t'apprêtes à affronter l'hiver...
C'est exactement ça SJB. Cf Descembre !
Même type de construction que "Descembre" (enfin c'est l'inverse plutôt mais comme j'ai lu à l'envers ...
C'est la rentrée. Universitaire. Dans une ville chaude du Sud de la France où l'on se dit que peut-être c'est à reculons ...
Ca aurait pu être épicé dis-tu. Ca va peut-être l'être plus tard ? Après Descembre par exemple ??
Belle construction qui permet au lecteur de rentrer dans tes sensations. Et ça :
"Je rentre en catimini, comme si je n'osais pas y ajouter les deux voyelles qui forment le mot renaître"
joli ...
Ailleurs est toujours plus loin.
Ailleurs est toujours trop conçu.
Ailleurs est peut-être épuisé.
Ahah ! Très beau sujet qui ne m'étonne pas de toi ! Ces trois sentences sont superbes, bravo !
"Car le diable m'emporte
Si je m'en vais chercher
Loin d'ici ce que j'ai
Juste devant ma porte!" (Roger Martineau)
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