Plusieurs remarques et sans vouloir donner de leçons à quiconque.
Une ministre de la culture n'est pas choisie en fonction de ses lectures à une époque où la lecture n'est pas le souci majeur du gouvernement et de l'ensemble des décideurs politiques et culturels. Elle est certainement maladroite dans sa réponse mais assez fondamentalement honnête...
Ici, sur un site de lecteurs confirmés et fanatiques, beaucoup ont avoué, comme chaque année pour chaque Nobel de littérature, ne pas avoir lu le lauréat de l'année et ils ont même demandé à ceux qui avaient lu, des conseils, le roman à lire en premier... Ne jetons donc pas trop vite la pierre sur la ministre...
Je suis d'accord avec Ndeprez, une fois de plus, on ne paye pas les ministres pour qu'ils passent la journée à lire de bons romans...
Enfin, les meilleurs médecins ne font pas obligatoirement les meilleurs ministres de la santé, les grands soldats des ministres de la défense, des entrepreneurs du BTP des ministres de la reconstructions... et les meilleurs et plus gros lecteurs des ministres de la culture... Non ?
En dehors de la révérence envers cette dame, non cela ne se justifie pas, quand on est censée représenter la culture française on potasse au moins ses dosssiers
C'est sûr que le gouvernement actuel (comme le précédent) se fiche pas mal de la lecture et de la littérature, et la nomination d'une personne dont le parcours par ailleurs plutôt brillant a toujours été si je ne me trompe éloigné de la culture en est un indice fort. Maintenant se faire coincer à être incapable de sortir le moindre titre de Modiano alors que son Nobel est quand même la grosse nouvelle culturelle pour la France ces dernières semaines, c'est quand même un peu fort de café. On n'est pas le lendemain du Nobel, elle avait le temps de réviser ses fiches. Il n'y a pas qu'à l'UMP qu'on est décomplexé.
oui et le fait que l'inculture soit décomplexée est inquiétant
Dans le sport où j'exerce quelques activités, nous avons fait l'expérience de politiciens purs, d'anciens sportifs, de potiches, de personnes absolument pas concernées, ... Les sportifs ne se sont pas particulièrement distingué (Laporte, Douillet, ...). De toute façon c'est un ministère qui n'intéresse pas ceux qui ont envie de faire carrière (Yade,..) et qui est rarement occupé par une personne compétente connaissant un peu le dossier. L'actuel occupant du poste, Patrick Kanner, voudrait que les crédits gérés paritairement par le ministère et le mouvement sportif ne servent qu'à réaliser les objectifs de la politique gouvernementale ! Ca va chauffer !
On change de ministre des sports encore plus souvent que de gouvernement, c'est un vrai défilé, on ne prend même plus la peine de discuter, on sait que le tenant va partir et on attend philosophiquement le suivant. il ne faut pas oublier qu'il y a souvent auprès du ministre un secrétaire d'Etat chargé spécialement des sports (pour un budget de moins de 0,02% de celui de l'Etat). De toute façon, ce sont les fonctionnaires qui décident.
On change de ministre des sports encore plus souvent que de gouvernement, c'est un vrai défilé, on ne prend même plus la peine de discuter, on sait que le tenant va partir et on attend philosophiquement le suivant. il ne faut pas oublier qu'il y a souvent auprès du ministre un secrétaire d'Etat chargé spécialement des sports (pour un budget de moins de 0,02% de celui de l'Etat). De toute façon, ce sont les fonctionnaires qui décident.
Tout le monde a le temps de lire, ne serait-ce que dans les lieux où on peut se retrouver seul pour quelques instants.
Dans le sport où j'exerce quelques activités, nous avons fait l'expérience de politiciens purs, d'anciens sportifs, de potiches, de personnes absolument pas concernées, ... Les sportifs ne se sont pas particulièrement distingué (Laporte, Douillet, ...). De toute façon c'est un ministère qui n'intéresse pas ceux qui ont envie de faire carrière (Yade,..) et qui est rarement occupé par une personne compétente connaissant un peu le dossier. L'actuel occupant du poste, Patrick Kanner, voudrait que les crédits gérés paritairement par le ministère et le mouvement sportif ne servent qu'à réaliser les objectifs de la politique gouvernementale ! Ca va chauffer !
On change de ministre des sports encore plus souvent que de gouvernement, c'est un vrai défilé, on ne prend même plus la peine de discuter, on sait que le tenant va partir et on attend philosophiquement le suivant. il ne faut pas oublier qu'il y a souvent auprès du ministre un secrétaire d'Etat chargé spécialement des sports (pour un budget de moins de 0,02% de celui de l'Etat). De toute façon, ce sont les fonctionnaires qui décident.
Oui il y a aussi des personnes incompétentes dans les autres ministères
Tout le monde a le temps de lire, ne serait-ce que dans les lieux où on peut se retrouver seul pour quelques instants.
Oui il suffit de le vouloir, d'aspirer à se cultiver
Oui enfin c'est comme si ceux qui n'ont pas d'enfants seraient incapables de s'en occuper...
Pour ma part, je ne parle que de la culture générale qui fait défait défaut à beaucoup de nos soit disant élites.
Pour ma part, je ne parle que de la culture générale qui fait défait défaut à beaucoup de nos soit disant élites.
Pas qu'aux élites hélas c'est là qu'est l'os
N'existe-t'il pas de "Bureau des compétences" pour les élites de notre pays ?
A l'instar de ces services qui commencent à fleurir dans l'Administration, ce ne serait pas inutile ! Même si je pense que ces gens sont entourés de conseillers, il faudrait qu'ils aient un minimum de connaissances concernant le Ministère dont ils ont la charge, et une certaine expérience du "terrain".
A l'instar de ces services qui commencent à fleurir dans l'Administration, ce ne serait pas inutile ! Même si je pense que ces gens sont entourés de conseillers, il faudrait qu'ils aient un minimum de connaissances concernant le Ministère dont ils ont la charge, et une certaine expérience du "terrain".
A ma presque honte, pour une fois, je suis assez d'accord avec Le Point http://lepoint.fr/politique/… et (mais ça, j'en ai moins honte) avec Shelton et Ndeprez.
Bon certes, parmi toutes les notes qui l'empêchent de lire depuis deux ans, on aurait peut-être pu lui en glisser une qui aurait résumé quelques oeuvres de Modiano, d'autant qu'elle a déclaré avoir passé un très bon déjeuné avec lui -- on ne l'imagine pas déjeuner avec un PDG dont elle aurait ignoré le nom de la société -- et qu'on se demande bien de quoi ils ont pu discuter comme ça.
Mais au-dela de ça, je sais pas s'il y a vraiment de quoi fouetter un chat. On peut espérer que Fleur Pellerin travaille en effet beaucoup et on peut comprendre que quand elle ne travaille pas, elle veuille passer du temps avec sa famille par exemple. On peut aussi accepter que la culture, c'est vaste et que pour contenter tout le monde, il lui faudrait lire Modiano (et tous les lauréats des prix qui seront distribués dans un mois ; et même les autres, parce qu'on s'indignerait autant si elle déclarait que le Goncourt, récompensant Foenkinos, couronnait un des plus beaux fleurons de la littérature française), connaître tous les artistes exposés durant la FIAC, suivre de près les expos des grands musées parisiens, aller au théâtre et tant à l'opéra qu'au concert de Jay-Z et Beyonce et des Daft Punk... ce qui au bout du compte, reste de lui laisser bien peu de temps pour bosser. Mais comme, en effet, on la jugera bien plus efficacement sur une malencontreuse honnêteté lâchée dans une interview que dans son travail de fond (évidemment plus difficile à évaluer), elle ferait mieux de passer son temps à se montrer dans les soirées de gala et dans son lit à faire la grasse mat' avec un bon bouquin qu'au Ministère. Cela dit, ça aurait aussi le mérite de faire taire cet idiot de Claude Askolovitch qui réclame une démission et parle de barbarie quand un ministre de la Culture n'a pas lu Modiano (tout en trouvant semble-t-il tout à fait normal qu'un journaliste éditorialiste ne sache ni écrire, ni avoir une idée un peu intelligente). Askolovitch qui, dans sa stupide tribune, pointe quand même une vérité : ce qu'on reproche vraiment à Fleur Pellerin, ce n'est pas de ne pas avoir lu Modiano ; c'est de ne pas avoir prétendu l'avoir fait.
Bon certes, parmi toutes les notes qui l'empêchent de lire depuis deux ans, on aurait peut-être pu lui en glisser une qui aurait résumé quelques oeuvres de Modiano, d'autant qu'elle a déclaré avoir passé un très bon déjeuné avec lui -- on ne l'imagine pas déjeuner avec un PDG dont elle aurait ignoré le nom de la société -- et qu'on se demande bien de quoi ils ont pu discuter comme ça.
Mais au-dela de ça, je sais pas s'il y a vraiment de quoi fouetter un chat. On peut espérer que Fleur Pellerin travaille en effet beaucoup et on peut comprendre que quand elle ne travaille pas, elle veuille passer du temps avec sa famille par exemple. On peut aussi accepter que la culture, c'est vaste et que pour contenter tout le monde, il lui faudrait lire Modiano (et tous les lauréats des prix qui seront distribués dans un mois ; et même les autres, parce qu'on s'indignerait autant si elle déclarait que le Goncourt, récompensant Foenkinos, couronnait un des plus beaux fleurons de la littérature française), connaître tous les artistes exposés durant la FIAC, suivre de près les expos des grands musées parisiens, aller au théâtre et tant à l'opéra qu'au concert de Jay-Z et Beyonce et des Daft Punk... ce qui au bout du compte, reste de lui laisser bien peu de temps pour bosser. Mais comme, en effet, on la jugera bien plus efficacement sur une malencontreuse honnêteté lâchée dans une interview que dans son travail de fond (évidemment plus difficile à évaluer), elle ferait mieux de passer son temps à se montrer dans les soirées de gala et dans son lit à faire la grasse mat' avec un bon bouquin qu'au Ministère. Cela dit, ça aurait aussi le mérite de faire taire cet idiot de Claude Askolovitch qui réclame une démission et parle de barbarie quand un ministre de la Culture n'a pas lu Modiano (tout en trouvant semble-t-il tout à fait normal qu'un journaliste éditorialiste ne sache ni écrire, ni avoir une idée un peu intelligente). Askolovitch qui, dans sa stupide tribune, pointe quand même une vérité : ce qu'on reproche vraiment à Fleur Pellerin, ce n'est pas de ne pas avoir lu Modiano ; c'est de ne pas avoir prétendu l'avoir fait.
Moi, ce qui m'emmerde, c'est moins que Fleur Pellerin ne lise pas que cette "politique du Petit Journal" à coup de com'. J'aimerais avoir les éléments pour savoir comment un ministre de la culture mène sa barque, ce qu'il fait pour le livre et les autres secteurs (qui ne se portent pas forcément beaucoup mieux) et juger son travail par rapport à ça. Quant à savoir comment il occupe son temps libre, j'aimerais ne pas m'en soucier.
Moi, ce qui m'emmerde, c'est moins que Fleur Pellerin ne lise pas que cette "politique du Petit Journal" à coup de com'. J'aimerais avoir les éléments pour savoir comment un ministre de la culture mène sa barque, ce qu'il fait pour le livre et les autres secteurs (qui ne se portent pas forcément beaucoup mieux) et juger son travail par rapport à ça. Quant à savoir comment il occupe son temps libre, j'aimerais ne pas m'en soucier.
je suis d'accord
A ma presque honte, pour une fois, je suis assez d'accord avec Le Point http://lepoint.fr/politique/… et (mais ça, j'en ai moins honte) avec Shelton et Ndeprez.
Bon certes, parmi toutes les notes qui l'empêchent de lire depuis deux ans, on aurait peut-être pu lui en glisser une qui aurait résumé quelques oeuvres de Modiano, d'autant qu'elle a déclaré avoir passé un très bon déjeuné avec lui -- on ne l'imagine pas déjeuner avec un PDG dont elle aurait ignoré le nom de la société -- et qu'on se demande bien de quoi ils ont pu discuter comme ça.
Mais au-dela de ça, je sais pas s'il y a vraiment de quoi fouetter un chat. On peut espérer que Fleur Pellerin travaille en effet beaucoup et on peut comprendre que quand elle ne travaille pas, elle veuille passer du temps avec sa famille par exemple. On peut aussi accepter que la culture, c'est vaste et que pour contenter tout le monde, il lui faudrait lire Modiano (et tous les lauréats des prix qui seront distribués dans un mois ; et même les autres, parce qu'on s'indignerait autant si elle déclarait que le Goncourt, récompensant Foenkinos, couronnait un des plus beaux fleurons de la littérature française), connaître tous les artistes exposés durant la FIAC, suivre de près les expos des grands musées parisiens, aller au théâtre et tant à l'opéra qu'au concert de Jay-Z et Beyonce et des Daft Punk... ce qui au bout du compte, reste de lui laisser bien peu de temps pour bosser. Mais comme, en effet, on la jugera bien plus efficacement sur une malencontreuse honnêteté lâchée dans une interview que dans son travail de fond (évidemment plus difficile à évaluer), elle ferait mieux de passer son temps à se montrer dans les soirées de gala et dans son lit à faire la grasse mat' avec un bon bouquin qu'au Ministère. Cela dit, ça aurait aussi le mérite de faire taire cet idiot de Claude Askolovitch qui réclame une démission et parle de barbarie quand un ministre de la Culture n'a pas lu Modiano (tout en trouvant semble-t-il tout à fait normal qu'un journaliste éditorialiste ne sache ni écrire, ni avoir une idée un peu intelligente). Askolovitch qui, dans sa stupide tribune, pointe quand même une vérité : ce qu'on reproche vraiment à Fleur Pellerin, ce n'est pas de ne pas avoir lu Modiano ; c'est de ne pas avoir prétendu l'avoir fait.
Je ne suis pas du tout d'accord, par contre, je le suis avec Christian Combaz
Christian Combaz excellent sur Fleur Pellerin
"Le contenu des livres, pour vous, c’est de l’enfantillage, du pittoresque, du secondaire. L’art pour vous, ce sont des textes de loi, des décrets, des budgets à attribuer, vous venez de l’avouer ingénument sur Canal Plus avec cette espèce de dédain navré des gens qui sont occupés de choses sérieuses, et qui répondent «si vous croyez que j’ai le temps!».
N'existe-t'il pas de "Bureau des compétences" pour les élites de notre pays ?
A l'instar de ces services qui commencent à fleurir dans l'Administration, ce ne serait pas inutile ! Même si je pense que ces gens sont entourés de conseillers, il faudrait qu'ils aient un minimum de connaissances concernant le Ministère dont ils ont la charge, et une certaine expérience du "terrain".
Et c'est le dernier prix Nobel de littérature, donc elle s'en fout de la littérature au fond comme le dit Combaz
Christian Combaz excellent sur Fleur Pellerin
"Le contenu des livres, pour vous, c’est de l’enfantillage, du pittoresque, du secondaire. L’art pour vous, ce sont des textes de loi, des décrets, des budgets à attribuer, vous venez de l’avouer ingénument sur Canal Plus avec cette espèce de dédain navré des gens qui sont occupés de choses sérieuses, et qui répondent «si vous croyez que j’ai le temps!».
Excellent ? Et qu'est-ce qu'il en sait ? Durant deux ans, j'ai été moi aussi très occupé à lire des textes de loi pour un important cabinet. Je ne considérais pas pour autant la littérature comme un enfantillage ; ni ne considérais comme de l'art les sentences arbitrales que j'enquillais toute la journée ; mais force est de constater que rentrant chez moi entre 21h au plus tôt et parfois aussi tard que 9h du matin, avec une moyenne sur l'année qui devait se situer entre 23h et minuit, j'avais de fait un peu moins de temps à consacrer à la littérature (sans pour autant considérer que les articles que je lisais étaient plus "sérieux" que les livres que je ne lisais pas). Seulement, j'étais payé pour faire ce job ; pas pour lire Modiano. Et j'aurais certainement pu assumer ne pas avoir le temps pour lire sans que ça veuille dire que je ne le regrettais pas, que je n'en avais pas envie. Du coup, je me vois mal jeter par principe la pierre à Fleur Pellerin (dont je ne prétends pas que la situation est forcément similaire à la mienne, peut-être qu'elle n'aime pas lire, que ça ne l'intéresse pas... mais mon expérience m'incite à ne pas lui faire de procès sur la base de cette seule déclaration).
Well, dans ma branche et à mon niveau, bien moins haut que celui de Mme Pellerin, je constate la quantité de rapports qui ne sont pas lus par les instances qui les commandent... alors des livres... cela ne m'étonne pas. Rien de nouveau sous le soleil (et gaspillage d'argent public au passage).
Moi ce qui m'interpelle c'est de savoir comment est considérée la culture générale à l'ENA, à écouter nos jeunes énarques, on n'a pas l'impression qu'ils dégoulinent de culture, ils ont un discours très formaté et très basique, l'imagination n'est pas leur tasse de thé, ils reproduisent pratiquement tous les vieilles recettes qui font faillite depuis quelques décennies.
Je ne juge personne, je m'inquiète seulement de voir toute une population qui envahit les sphères politiques et administratives, se consacrer uniquement à l'étude de méthodologies technocratiques totalement obsolètes, la preuve, elles ne marchent pas. Quand ferons-nous appelle à l'intelligence, à l'imagination, à la créativité, au bon sens ... toutes choses qu'apparemment on n'enseignent pas à l'ENA.
J'ai du respect pour les énarques mais le système de fabrication de nos dirigeants m'étonne et m'inquiète.
Je ne juge personne, je m'inquiète seulement de voir toute une population qui envahit les sphères politiques et administratives, se consacrer uniquement à l'étude de méthodologies technocratiques totalement obsolètes, la preuve, elles ne marchent pas. Quand ferons-nous appelle à l'intelligence, à l'imagination, à la créativité, au bon sens ... toutes choses qu'apparemment on n'enseignent pas à l'ENA.
J'ai du respect pour les énarques mais le système de fabrication de nos dirigeants m'étonne et m'inquiète.
Moi ce qui m'interpelle c'est de savoir comment est considérée la culture générale à l'ENA, à écouter nos jeunes énarques, on n'a pas l'impression qu'ils dégoulinent de culture, ils ont un discours très formaté et très basique, l'imagination n'est pas leur tasse de thé, ils reproduisent pratiquement tous les vieilles recettes qui font faillite depuis quelques décennies.
Je ne juge personne, je m'inquiète seulement de voir toute une population qui envahit les sphères politiques et administratives, se consacrer uniquement à l'étude de méthodologies technocratiques totalement obsolètes, la preuve, elles ne marchent pas. Quand ferons-nous appelle à l'intelligence, à l'imagination, à la créativité, au bon sens ... toutes choses qu'apparemment on n'enseignent pas à l'ENA.
J'ai du respect pour les énarques mais le système de fabrication de nos dirigeants m'étonne et m'inquiète.
Je ne peux pas parler de l'ENA, mais pour avoir côtoyé dans le cabinet que j'évoquais pas mal de personnes issues de "boîtes à élite" (Sciences Po, HEC, grandes universités américaines...), je peux te dire que j'étais de loin celui qui lisais le plus et fréquentais le plus le ciné, les théâtres et les musées, alors que comme je le disais plus haut, la culture n'occupait finalement qu'une place assez minime dans ma vie durant ces deux années. Je ne le dis pas pour me vanter, mais toutes ces activités pas rentables ne semblent pas vraiment mises en avant dans "l'élite" de la nation. Après, faut aussi comprendre que c'est pas évident : quand tu bosses comme un chien, tes moments libres, tu les passes en priorité avec ta femmes, tes enfants, tes amis et même quand tu te "cultives", c'est plus dans l'optique de te vider la tête que de l'appesantir, d'où les ventes de Musso etc. On a la littérature qu'on mérite.
En général, on ne lit pas beaucoup ou pas du tout excepté les textos que plusieurs écrivent en conduisant au Québec.
Et parmi les lectophages, que lisent-ils ? Pour plusieurs, ce sont des oeuvres d'auteurs médiatisés. Tout le monde veut connaître ce qu'à écrit l'auteur invité par Laurent Ruquier. On ne sort presque pas des ornières tracées par les médias. Qui va oser lire un roman québécois ? Personne. On ne les connaît pas. C'est archi-faux. J'en ai commenté plus de 700 sur CL. Et sur mon blog, je résume tous les romans publiés au Québec. Même chez nous, les gens ne connaissent pas les auteurs québécois. Comme tout le monde, ils lisent des oeuvres médiatisées aux États-Unis ou ailleurs. Et pour ne pas paraître chauvin, qui a lu une oeuvre d'un auteur martiniquais, d'un auteur de Trinidad, d'un auteur de la Papouasie, d'un auteur célébre de l'Ontario, du Manitoba, du Nouveau-Brunswick, trois provinces canadiennes dont les auteurs ont mérité les prix les plus célèbres ? Qui a lu une oeuvre écrite par un Amérindien ou un Inuit? J'en ai commenté sur CL.
En terminant, qui a gagné le prix Nobel de la littérature en 2013 ? Le prix Médicis en 2009 ? Le prix Goncourt en 1979 ?
Et parmi les lectophages, que lisent-ils ? Pour plusieurs, ce sont des oeuvres d'auteurs médiatisés. Tout le monde veut connaître ce qu'à écrit l'auteur invité par Laurent Ruquier. On ne sort presque pas des ornières tracées par les médias. Qui va oser lire un roman québécois ? Personne. On ne les connaît pas. C'est archi-faux. J'en ai commenté plus de 700 sur CL. Et sur mon blog, je résume tous les romans publiés au Québec. Même chez nous, les gens ne connaissent pas les auteurs québécois. Comme tout le monde, ils lisent des oeuvres médiatisées aux États-Unis ou ailleurs. Et pour ne pas paraître chauvin, qui a lu une oeuvre d'un auteur martiniquais, d'un auteur de Trinidad, d'un auteur de la Papouasie, d'un auteur célébre de l'Ontario, du Manitoba, du Nouveau-Brunswick, trois provinces canadiennes dont les auteurs ont mérité les prix les plus célèbres ? Qui a lu une oeuvre écrite par un Amérindien ou un Inuit? J'en ai commenté sur CL.
En terminant, qui a gagné le prix Nobel de la littérature en 2013 ? Le prix Médicis en 2009 ? Le prix Goncourt en 1979 ?
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