AmauryWatremez

avatar 16/10/2014 @ 17:26:20
Ce livre pose des questions qui ne sont ni de droite ni de gauche au fond, et pose les jalons d'une réflexion pour une société plus équitable pour réellement tout le monde...

Radetsky 16/10/2014 @ 18:10:50
Je lisais aujourd'hui dans un quotidien "sérieux" que 30% du personnel ministériel n'avait jamais exercé de métier au sens propre et que la proportion d'élus récemment parvenus aux affaires était en passe de rejoindre cette proportion.
C'est à dire qu'à part assistants parlementaires, chargés de mission, collaborateurs ou secrétaires de ministres (ou autres pontes du système) personne ne savait parmi eux ce que voulait dire être plombier, prof, ajusteur, infirmière, chômeur, RMIste, boulanger, maçon, chauffeur routier, portier, médecin urgentiste, porteur de pizza, flic, cheminot, etc. etc. etc. et ce que ça signifiait de galères au fil des jours.
Et la proportion croît désormais de manière exponentielle.
Ma fille cadette estime que les trois quarts de sa promo (sc.po) aspirent à faire carrière "dans" la politique, comme s'il s'agissait d'un métier juteux et sans risque et non pas le fait de servir d'abord l'intérêt collectif et de réduire les injustices. Voilà pour les "élites" chargées d'appliquer les décisions des maîtres du système.

L'expulsion par le bas fait partie du truc, les classes moyennes ne seront bientôt plus que des supplétifs en sursis. C'est valable partout.

Débézed

avatar 16/10/2014 @ 18:15:01
On ne fait que trop rarement de la politique pour servir et trop souvent pour se servir.

AmauryWatremez

avatar 16/10/2014 @ 19:00:40
Je lisais aujourd'hui dans un quotidien "sérieux" que 30% du personnel ministériel n'avait jamais exercé de métier au sens propre et que la proportion d'élus récemment parvenus aux affaires était en passe de rejoindre cette proportion.
C'est à dire qu'à part assistants parlementaires, chargés de mission, collaborateurs ou secrétaires de ministres (ou autres pontes du système) personne ne savait parmi eux ce que voulait dire être plombier, prof, ajusteur, infirmière, chômeur, RMIste, boulanger, maçon, chauffeur routier, portier, médecin urgentiste, porteur de pizza, flic, cheminot, etc. etc. etc. et ce que ça signifiait de galères au fil des jours.
Et la proportion croît désormais de manière exponentielle.
Ma fille cadette estime que les trois quarts de sa promo (sc.po) aspirent à faire carrière "dans" la politique, comme s'il s'agissait d'un métier juteux et sans risque et non pas le fait de servir d'abord l'intérêt collectif et de réduire les injustices. Voilà pour les "élites" chargées d'appliquer les décisions des maîtres du système.

L'expulsion par le bas fait partie du truc, les classes moyennes ne seront bientôt plus que des supplétifs en sursis. C'est valable partout.


très juste !

AmauryWatremez

avatar 16/10/2014 @ 19:01:21
On ne fait que trop rarement de la politique pour servir et trop souvent pour se servir.


De nos jours, à la rigueur qu'ils se servent importe peu tant qu'ils servent

DE GOUGE
avatar 16/10/2014 @ 22:14:32
J'ai lu très sérieusement ta critique Amaury, et y trouve beaucoup de choses justes : nous vivons dans une culture ou est apparue depuis quelques années une nouvelle misère : celle du "travailleur pauvre", smicard -bien sûr-qu'il soit Français ou étranger, il ne cumule pas assez d'heures de travail pour faire face aux besoins de base : loyer, EDF, eau, assurances minimales, vieille voiture (eh oui, les transports en commun ne sont toujours là ou adaptés) ,téléphone portable (il en faut pour le travail !), mutuelle et nourriture un tant soit peu décente ...
Et on voit ce nouveau public s'enfoncer peu à peu, perdre le droit à se regarder en face mais tenir à tout prix à ce travail sous-payé ! Pas de droit aux aides classiques (la crise restreint les budgets État et collectivités) !
Et à coté, je suis bien placée pour le constater, des choix budgétaires éminemment politiques et qui font mal : communication (un budget des plus délirant), réorganisations multiples et financièrement affolantes sans que l'on en perçoive le sens, peur d'affronter de vieux droits ridicules (trouvez-vous normal qu'on accorde encore en 2014, 1100€ annuel à du personnel d'accueil ou vaguemestres, pour .. s'acheter des fringues ?) des Chargés de mission multiples dont on se demande quel apport ils sont censés fournir ? (embauchés pour du "design de service" par exemple, de la gestion de la parité : jamais ce problème ne s'est posé dans une administration et autres sottises), virer des auxiliaires au bout d'un an, , donc leur payer du chômage + payer de nouveaux auxiliaires qu'il faudra encore et encore former avant qu'ils ne soient opérationnels(quel coût humain et financier !)
Changer des logos et exiger que ce soit intégralement suivi, rogner sur les fournitures de bureau, les femmes de ménages, les remplacements d'agents en contact avec le public mais mettre un pognon fou dans le paraître, les flyers, les chartes, la signalétique..
J'arrête, la colère n'est pas une solution !
Nos politiques sont hors-sol quand le monde va mal.


On ne fait que trop rarement de la politique pour servir et trop souvent pour se servir.

Je crains que tu n'aies raison Débézed !
Et ça ma rend triste !

AmauryWatremez

avatar 16/10/2014 @ 22:40:25
Merci,

Ce livre pose toutes ces questions et il le fait sans aucun esprit partisan, ce qui permet de rassembler les bonnes volontés.

Quand il évoque les travailleurs pauvres l'auteur le fait surtout de ces français dits de souche qui en souffrent, trop riches pour être aidés, trop pauvres pour s'en sortir. Loin des bassins d'emploi...

Il ne stigmatise pas une seconde les travailleurs pauvres étrangers qu'il est plus facile de faire miner d'aider, et encore, on ne parle pas des clandestins employés pour 85h de travail dans des ateliers parfois dans Paris, mais cette cassure un peu plus profonde d'une France riche envers l'autre

AmauryWatremez

avatar 17/10/2014 @ 09:32:21
Je préfère ce genre d'ouvrages à des titres se voulant d'emblée polémique

Pieronnelle

avatar 17/10/2014 @ 11:57:46
Oui Amaury, et je vois que tu as l'air d'approuver le fait de ne pas stigmatiser...(!) Dans la galère de la pauvreté les responsables ne sont pas ceux qui souffrent, français ou étrangers, immigrés ou non...c'est bien un système inégalitaire et intolérent qui conduit à des réactions de violence, de rejet et de refuge dans des religions...

AmauryWatremez

avatar 17/10/2014 @ 12:44:28
C'est ce que montre ce livre qui a le mérite de le faire d'une manière scientifique et raisonnée, sans pour autant être ennuyeux. Je ne stigmatise jamais des populations qui sont subissent les décisions prises par les pouvoirs successifs.

AmauryWatremez

avatar 18/10/2014 @ 08:41:25
Ce que je trouve un peu dommage est que lorsqu'on propose une discussion dépassionnée, saine, il n'y a plus grand monde excepté deux ou trois personnes de bonne volonté

Radetsky 18/10/2014 @ 09:54:12
Ce que je trouve un peu dommage est que lorsqu'on propose une discussion dépassionnée, saine, il n'y a plus grand monde excepté deux ou trois personnes de bonne volonté
J'y vois plusieurs raisons aisément associables, que je comparerai à la musique.
Aborder un certain thème, sur un certain ton (et c'est toujours restrictif : on ne peut pas jouer toute la gamme en même temps avec tous les instruments !), éveille chez certains des résonances particulières, liées à leur propre vie (innée ou acquise) et qu'ils considèrent consciemment ou pas comme des signaux d'alerte. Alerte car ils perçoivent ce qui est dit (écrit) comme un danger, car leurs propres défenses bâties justement sur tel ou tel type de valeurs pour eux essentielles, sont mises en alerte. Education, hérédité, vicissitudes de la vie, mimétisme social (politique, tribal, religieux,...) s'associent afin de bâtir le type de "signal" que chacun identifie à tort ou à raison comme une atteinte à son être profond. Et les querelles enflent. Nous sommes bardés de mlurailles intérieures. Il faut beaucoup de sagesse pour s'en abstraire....

Myrco

avatar 18/10/2014 @ 10:28:01
Ce que je trouve un peu dommage est que lorsqu'on propose une discussion dépassionnée, saine, il n'y a plus grand monde excepté deux ou trois personnes de bonne volonté

Amaury, c'est souvent le désaccord qui engendre la discussion. Or je suis, semble-t-il,comme toi, en accord avec ce qui est dit dans ce livre que devraient lire tous nos politiques!Je ne l'ai pas lu, mais j'avais lu un article assez complet qui lui était consacré dans Marianne.

Saint Jean-Baptiste 18/10/2014 @ 11:26:29
Ce que je trouve un peu dommage est que lorsqu'on propose une discussion dépassionnée, saine, il n'y a plus grand monde excepté deux ou trois personnes de bonne volonté
J'ai lu ta critique, Amaury, et elle m'a donné l'envie de lire le livre. Mais chaque fois que je viens voir les critiques, j'ai envie d'ajouter au moins un livre sur ma liste de livres à lire.
En attendant, je ne l'ai pas lu et il est difficile de venir en parler ici.

J'ai relevé des choses très intéressantes dans ta critique, par exemple : « Les français ne sont pas racistes, ils demandent juste pour ceux de la zone périphérique l'équité sociale, et les mêmes aides que des primo-arrivants... ».
Ça me paraît très juste et je crois que la situation est la même en Belgique mais en plus atténué, sans doute.

Sinon, je n'attends pas qu'une discussion soit dépassionnée pour y participer – si je trouve quelque chose à dire. Le tout est de rester dans les limites de la bienséance : pas d'injure, pas d'attaque personnelle, pas d'incitation à la haine etc...
On a eu des discussions que j'ai trouvées très intéressantes sur les colonies, la religion, la société mais, comme ce sont toujours les mêmes participants, on finit par se répéter indéfiniment... Et les autres disent qu'on radote.

AmauryWatremez

avatar 19/10/2014 @ 18:29:04
A Myrco, pas toujours, parfois ce qui nous rapproche permet aussi de bâtir quelque chose

AmauryWatremez

avatar 19/10/2014 @ 18:30:15
à SJB je ne suis pas le dernier à apprécier la polémique, je ne vais pas mentir, mais parfois se rassembler entre personnes différentes pour construire un projet, des idées qui rassemblent peut être intéressant, pour que nous avancions.

Radetsky 19/10/2014 @ 19:03:30
à SJB je ne suis pas le dernier à apprécier la polémique, je ne vais pas mentir, mais parfois se rassembler entre personnes différentes pour construire un projet, des idées qui rassemblent peut être intéressant, pour que nous avancions.

"Il y a plusieurs demeures dans la maison du Père"
(je ne garantis pas d'être fidèle au texte original...)

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