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Forums  :  Vos écrits  :  Laos. Pakbeng

Tistou 06/09/2014 @ 09:35:26
Il fait très chaud : la touffeur, c’est ça, et le Mékong déroule son flux jaunâtre et inexorable à cinquante mètres de là. Il pleut. Doucement, pas vraiment une pluie de mousson mais il pleut. Des lambeaux de nuages s’accrochent aux flancs de la forêt tropicale de la rive d’en face.
A 17h30, la luminosité est terne. La terrasse carrelée, en dessous de la galerie d’où j’écris, reluit d’humidité et j’observe le Mékong, le trafic sur le Mékong, slowboats et speedboats, pirogues des pêcheurs. Les sons me parviennent, d’une grande pureté, lorsque des pêcheurs s’interpellent, dans cet environnement. On réalise alors qu’en l’absence de routes viables il n’y a pratiquement pas de véhicules. Pas de véhicules, pas de bruits parasites. Les sons d’origine humaine reprennent leur primauté.
Ici, à Pakbeng, village perdu au Nord Ouest du Laos, à mi chemin de la frontière thaïlandaise et de Luang Prabang (la « métropole » et capitale touristique du Nord Laos), l’autoroute c’est le Mékong. Pour y venir, pour en repartir, la voie naturelle est le Mékong. C’est par lui que nous sommes arrivés, c’est par lui qu’on repartira. 8 bonnes heures de slowboat pour remonter son cours depuis Luang Prabang et demain 6 – 7h pour le redescendre. Tout ça pour environ 160 km.
Les slowboat en provenance de Houeisai, à la frontière thaïlandaise, au Nord, et de Luang Prabang, au Sud Ouest, sont arrivés tout à l’heure. Je ne suis pas descendu au débarcadère mais il n’y a pas de raison qu’ils n’aient pas déversé leurs flots de jeunes occidentaux, sacs au dos, en transit vers le Nord de la Thaïlande ou le cœur du Laos. Des jeunes occidentaux et quelques autochtones, encore que ceux-ci descendent davantage lors d’arrêts qui semblent improvisés sur des rives où la vie semble totalement improbable …
Le village - une longue rue qui monte du port, bordée de petits commerces, restaurants et guest-houses – a dû s’animer tel un village mexicain passée l’heure de la sieste ! La vie est entre parenthèses à Pakbeng entre les deux départs du matin, dans les deux sens, et les arrivées du soir, entre 17 et 18h, avec la trentaine de potentiels clients qui débarquent …
Mais le Mékong n’en a cure. Il roule et roule ses flots boueux, ses flots si riches en poissons, limon, ses flots qui font vivre ici, qui font que toute la vie est concentrée sur ses rives. Un slowboat, venu de Luang Prabang, fait sa manœuvre d’accostage : 4 mètres de large pour une bonne trentaine de long, plat au possible (on est assis au ras de l’eau), coque peu profonde en bois, un peu comme une barge, finalement, dotée d’un moteur puissant. C’est que le cours du Mékong, si loin de son delta encore, est tumultueux par passages. Il peut se resserrer, s’étaler, zigzaguer entre des rochers mais toujours il reste jaune et toujours il est bordé de forêts peu hospitalières qui s’accrochent sur des pentes souvent abruptes. A se demander s’il y a des terrains plats dans ce Nord Laos ?
Peu de vie apparente tout au long des 160 km qu’il a fallu parcourir depuis Luang Prabang. Combien de villages ? Une dizaine tout au plus ? Dont le lien principal – le seul ? – avec l’extérieur semble bien être ce Mékong qui coule, coule, des milliers et des milliers de m3 d’eau par seconde en cette saison des pluies.
Peu de vie et peu de cultures. Par moment, la « pelade » d’une pente de montagne indique qu’on a déboisé. Mais pour faire quoi ? Peut-être du maïs ? Un peu de bananiers. Mais pour l’essentiel c’est une forêt, type forêt primaire, avec des arbres qui n’en finissent plus, des lianes qui descendent jusqu’au sol, un feuillage exubérant célébrant le règne végétal dans sa majesté tropicale.
Une pirogue de pêcheur manœuvre dans le courant ? Il a dû aller relever des filets, comme ceux qu’on a croisés tout au long du fleuve sitôt que le cours s’accélérait en petits rapides, sommairement disposés en travers du courant et maintenus par des cannes de bambou coincées entre des rochers. La pêche, la pêche dans le fleuve nourricier.
Il parait que le fleuve se réduit de moitié en saison sèche, rendant la navigation plus problématique mais peut-être la pêche plus aisée, les poissons plus aisément piégés. Les montagnes et les forêts, elles, doivent rester inchangées, abruptement vertes et sans voies d’accès aisées et visibles.
Le jour tombe maintenant de plus en plus vite. Le gros trafic des slowboats est terminé. Seul le touk-touk d’un moteur de pirogue, comme surligné, vient rompre le cliquetis des gouttes sur le carrelage de la terrasse, en dessous. Des lumières s’allument dans Pakbeng. Les restaurants vont se disputer les faveurs des frais débarqués ; une nourriture purement asiatique mais moins nettement identifiable qu’en Inde ou au Vietnam, pourtant si proche … Riz frit, soupe de nouilles ? Les cartes se ressemblent toutes et bizarrement le poisson y est plutôt cher. Enfin, cher est relatif tant la nourriture au Laos est bon marché.
Il fait toujours étonnamment chaud et l’obscurité maintenant présente rend cette sensation plus étrange. La pluie a cessé. Le Mékong coule …

Minoritaire

avatar 06/09/2014 @ 15:29:49
J'aime bien tes reportages, Tistou; ils laissent voir les images, comme des photos permettent d'inventer une histoire. Les deux en même temps, ça ne va pas. C'est redondant comme une soirée diapo ("Ici, vous voyez blablabla..." Quelle horreur ! :-) ) Bien sûr, comme un photographe, tu choisis ton sujet, ton angle de vue, ta focalisation; tu décides de ce que tu montres : la nature et surtout, la vie du fleuve qui transporte, qui nourrit, qui relie... Mais tu n'imposes pas ta vision.
Bonne rentrée !

Joueur25 06/09/2014 @ 15:30:50
Le recit de voyage est un genre litteraire a part.
Pour etre qualifie de litteraire, le recit de voyage requiert des conditons specifiques. Or, ce que tu ponds ressemblerait plutot a un compte-rendu de mission. D`un ennui terrible! Le style y est d`un niveau lamentable, largement en deca de celui exige du petit fonctionnaire. Phrases communes sans asperites, neutres et banales (niveau college), les choix lexicaux et syntaxiques d`une pauvrete criante, etc...
On n`a meme pas besoin d`aller au Laos pour ecrire ce texte insultant pour tout ecrivain debutant qui a tente naivement le recit de voyage, il suffirait de visionner chez soi 2 ou 3 documentaires sur le Laos.
Je ne suis pourtant pas tres mechant dans ce que je viens d`exprimer. Mieux encore, j`ai fait preuve de retenue.

Minoritaire

avatar 06/09/2014 @ 18:34:22
Mais pourquoi donc avais-je l'impression que lapino25 allait venir te donner son avis éclairé?
"Bref, je repasserai dans un an ou deux si je suis encore en vie. Je continuerai a passer jeter un coup d`oeil de temps a autre."
disait-il pourtant sur un autre fil, il n'y pas une semaine. Le Génie n'a pas la même perception du temps que le commun des mortels, faut-il croire.
Le style y est d`un niveau lamentable, largement en deca de celui exige du petit fonctionnaire. Phrases communes sans asperites, neutres et banales (niveau college), les choix lexicaux et syntaxiques d`une pauvrete criante, etc...
Ici, par contre, le style de la critique ressemble à celui d'un prof de lycée aigri qui ressasse toujours les mêmes commentaires.
Je ne suis pourtant pas tres mechant dans ce que je viens d`exprimer.
Moi non plus !
Mieux encore, j`ai fait preuve de retenue.
La preuve, tu t'es abstenu de tes insultes gratuites habituelles :-) ("ignare", "je vomis à te lire", "ton texte est une ordure", "ta mère"*...)
* Ah, non tiens, celle-là n'est pas de toi ^^

Joueur25 06/09/2014 @ 18:44:08
Mais pourquoi donc avais-je l'impression que lapino25 allait venir te donner son avis éclairé? "Bref, je repasserai dans un an ou deux si je suis encore en vie. Je continuerai a passer jeter un coup d`oeil de temps a autre."
disait-il pourtant sur un autre fil, il n'y pas une semaine. Le Génie n'a pas la même perception du temps que le commun des mortels, faut-il croire.
Le style y est d`un niveau lamentable, largement en deca de celui exige du petit fonctionnaire. Phrases communes sans asperites, neutres et banales (niveau college), les choix lexicaux et syntaxiques d`une pauvrete criante, etc...
Ici, par contre, le style de la critique ressemble à celui d'un prof de lycée aigri qui ressasse toujours les mêmes commentaires.Je ne suis pourtant pas tres mechant dans ce que je viens d`exprimer.
Moi non plus ! Mieux encore, j`ai fait preuve de retenue.
La preuve, tu t'es abstenu de tes insultes gratuites habituelles :-) ("ignare", "je vomis à te lire", "ton texte est une ordure", "ta mère"*...)
* Ah, non tiens, celle-là n'est pas de toi ^^


Ai-je ecrit ordure ou vomis a te lire dans mon commentaire du texte de Tistou?
non.
Voila ce que j`appelle la mauvaise foi manifeste.
Si celui qui vient de repondre a mon commentaire plus haut ne s`avere pas etre un tricheur ou un plagiaire je mettrai ma tete a trancher.
L`histoire prouvera surement que j`ai raison.
Ce genre de personne je les flaire sur ces petits details.

Ps : je suis libre de mes allees et venues, peu importe mes paroles. Je ne m`engage que vis-a-vis de moi-meme. Je peux disparaitre sans le dire comme apparaitre tout en ayant dit que je partirai.

Minoritaire

avatar 06/09/2014 @ 18:51:43
^^

Myrco

avatar 06/09/2014 @ 20:27:22
.
Voila ce que j`appelle la mauvaise foi manifeste.
Si celui qui vient de repondre a mon commentaire plus haut ne s`avere pas etre un tricheur ou un plagiaire je mettrai ma tete a trancher.
L`histoire prouvera surement que j`ai raison.
Ce genre de personne je les flaire sur ces petits details.



Et bien tu as un drôle de pif ,chapeau !
Effectivement, Minoritaire nous inonde de tellement de critiques qu'il ne peut que les pomper quelque part ( 8 au total).
Alors mets ta tête à couper surtout et repose en paix!

Joueur25 06/09/2014 @ 20:43:09
.
Voila ce que j`appelle la mauvaise foi manifeste.
Si celui qui vient de repondre a mon commentaire plus haut ne s`avere pas etre un tricheur ou un plagiaire je mettrai ma tete a trancher.
L`histoire prouvera surement que j`ai raison.
Ce genre de personne je les flaire sur ces petits details.




Et bien tu as un drôle de pif ,chapeau !
Effectivement, Minoritaire nous inonde de tellement de critiques qu'il ne peut que les pomper quelque part ( 8 au total).
Alors mets ta tête à couper surtout et repose en paix!

La triche et son esprit n`ont pas de limites.
Pourqui veux-tu que la triche ne concerne que les critiques?
Mouche-toi alors!!!

Joueur25 06/09/2014 @ 20:43:59
Et la vie reelle tu en fais quoi??????????

Joueur25 06/09/2014 @ 21:08:31
La tricheuse ou le tricheur trichent comme ils respirent. C`est leur nature.
Me dire que j`ai dit alors que je n`ai pas dit est une forme de falsification de mes propos.
J`ai utilise "ordure" et vomir" dans un autre commentaire mais pas dans le commentaire adresse a Tistou.
Qui triche une meuf triche un boeuf! (ha ha ha).

Il est des comportements qui ne trompent personne.
Je suis grossier et vulgaire avec les gens meprisants (pas en apparence bien sur), les gens sournoisement meprisants.
Un tricheur (euse) meprise les autres profondement, il les prend pour des imbeciles quoiqu`il utilise comme propos.
L`escroc est toujours courtois, poli, bien habille. Il soigne son image. Il enveloppe la crotte qu`il est veritablement avec tout ce qu`il y a de top dans la "fardise" (neologisme certes mais O combien percutant!).
J`ignore ce qu`est le "fard" depuis tout petit.

Felixlechat

avatar 07/09/2014 @ 00:40:47
Joueur, reviens à l'école, ton écriture minable doit être à l'image de ce que tu es. Fautes d'orthographe et de syntaxe sont le reflet de ta profonde ignorance de ce qui est.

Felixlechat

avatar 07/09/2014 @ 00:41:50
Tistou, ton texte est admirable. J'aime beaucoup. FLC.

Antinea
avatar 07/09/2014 @ 15:21:12
Ah, un peu de lenteur. Le titre de ce chapitre de journal de bord ce serait plutôt "éloge de la lenteur". Je te vois attablé sur une terrasse, avec des arcades (?), et le fleuve gros qui passe quelques mètres plus loin. Pas de routes, pas de véhicules qui pétaradent et nous cassent les oreilles (la pollution sonore j'en sais quelque chose...), des bruits d'animaux exotiques, la moiteur et le ciel lourd de vapeur... des parfums, et surtout cette lenteur des choses, être obligé de ne pas aller vite, de s'arrêter. Au moins, ce message passe dans ce bout de journal, car c'est bien un morceau de journal de bord que tu nous offres là et pas la carte postale idyllique d'un pays au bout du monde.

Joueur25 07/09/2014 @ 20:18:00
Ce n`est ni un journal de bord, ni un carnet de bord, ni un carnet de voyage, ni un recit de voyage pour que les choses soient claires.
Rien de litteraire! Le neant absolu! Le desert de Gobi!
Un texte qui ne contenterait au mieux que celui qui l`a ecrit.
Je doute que celui qui a ecrit a ete au Laos. J`en doute vraiment.

Ps : je n`ai jamais ete au Laos.

Tistou 08/09/2014 @ 09:31:47
La lenteur, la contemplation, oui, quand je me retourne sur les trois semaines passées là-bas puis les deux jours passés à Bangkok en attendant l'avion, "hectic" en comparaison, c'est bien ça contemplation, zénitude (le Laos n'est pas un pays profondément bouddhiste pour rien).
Et puis les fleuves - et ceux d'Asie ne sont pas les moindres - m'émeuvent profondément. Pas trop les nôtres, peu exploités, mais ceux autour desquels la vie humaine s'organise. Une impression de puissance naturelle invincible ... rassurante.

Minoritaire

avatar 08/09/2014 @ 10:06:47
Et puis les fleuves - et ceux d'Asie ne sont pas les moindres - m'émeuvent profondément. Pas trop les nôtres, peu exploités, mais ceux autour desquels la vie humaine s'organise. Une impression de puissance naturelle invincible ... rassurante.
"peu exploités"? Surexploités veux-tu dire. Mais uniquement pour leur aspect industriel: transport de marchandises, alimentation de turbines, refroidissement des usines et centrales électriques; ou industrie du tourisme. Tout l'aspect de convivialité que tu décris autour du Mékong a peu à peu disparu de nos grands cours d'eau.

Tistou 08/09/2014 @ 10:20:18
Et puis les fleuves - et ceux d'Asie ne sont pas les moindres - m'émeuvent profondément. Pas trop les nôtres, peu exploités, mais ceux autour desquels la vie humaine s'organise. Une impression de puissance naturelle invincible ... rassurante.
"peu exploités"? Surexploités veux-tu dire. Mais uniquement pour leur aspect industriel: transport de marchandises, alimentation de turbines, refroidissement des usines et centrales électriques; ou industrie du tourisme. Tout l'aspect de convivialité que tu décris autour du Mékong a peu à peu disparu de nos grands cours d'eau.

Tu as raison. Je me suis mal exprimé. Je voulais dire qu'il n'y a plus de vie autour de nos fleuves et cours d'eau. Plus de vie de vrais gens !

Radetsky 08/09/2014 @ 15:59:40
... Tout l'aspect de convivialité que tu décris autour du Mékong a peu à peu disparu de nos grands cours d'eau.
Un passage de la "Lettre à un otage" de St-Ex me revient, où celui-ci décrit les instants passés à dialoguer (ou non) avec Léon Werth sur les bords de Saône, avant la guerre. Comme la Marne, non loin de laquelle je vivais étant enfant, toute emplie d'esquifs de tout calibre, les bords peuplés de pêcheurs, d'amoureux, de promeneurs (sans portables ni oreillettes), où le populo cherchait un peu d'air et de soleil, ou bien guinchait dans une guinguette proche. Aujourd'hui, c'est un désert "comme il faut"...

Lobe
avatar 12/09/2014 @ 18:10:28
Jaune? Barges? Pas la Seine, avec ses bateaux-mouches (non, non, je n'ai pas pensé bateaux moches) et ses péniches de fête.
Une excursion dans le lointain, tu fais surgir le village du fleuve et on embarque, ici presque au sens littéral, comme bien souvent dans tes récits du bout du monde. J'ai un peu tiqué à la dernière phrase de l'avant-dernier paragraphe: le "bon marché" - au regard de nos standards européens - m'a fait revenir sur la terre ferme. Ailleurs, sommes-nous un regard tout pétri de notre ici?

Felixlechat

avatar 12/09/2014 @ 18:17:02
((Si celui qui vient de repondre a mon commentaire plus haut ne s`avere pas etre un tricheur ou un plagiaire je mettrai ma tete a trancher.))

Tu prends des risques fous, Ludico.

FLC.

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