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Forums  :  Vos écrits  :  Nuit d'errance

Erika 24
avatar 11/08/2004 @ 08:33:57
Et voilà, encore une de ces nuits sans sommeil où le passé vient la hanter et où le futur semble excessivement loin. Une fois encore sa maison semble démesurément grande pour elle et beaucoup trop silencieuse. Elle n’a pas demandé d’être maman à mi-temps, quelle idiotie d’avoir fait une erreur sur le choix du papa. Elle aurait peut-être dû attendre, elle a eu ses enfants relativement jeune. Les études se sont rapidement arrêter, elle a passé son diplôme enceinte de 4 mois en tentant de le dissimuler sous un pull trop grand et dans un pantalon trop large. Peine perdue, les regards en disaient long. Sa vie la fatiguait, elle a tenté d’y mettre un terme mais a échoué lamentablement (un peu comme tout ce qu’elle entreprenait). C’était sans doute le ciel qui s’en était mêlé car c’est à ce moment là qu’elle a su qu’elle était enceinte et, pour cet enfant là, elle ne voulait pas échouer. Elle était si heureuse de savoir qu’elle allait être maman, de savoir qu’un être l’aimerait enfin telle qu’elle était. Ne pas avoir un jouer un rôle, ne pas avoir à faire semblant de… ou à faire croire que… Ce petit être allait somme toute l’aimait vraiment avec ses qualités et ses défauts. Puis, un peu après, un autre petit bout d’choux a pointé son nez. Elle était bien et heureuse avec ses enfants mais avec son compagnon rien n'allait plus. Elle s’est marié puis elle a eu cette opération qui la chamboulé. Même pas une opération mais deux car les chirurgiens avaient commis une erreur. Sa vie a changé, elle a compris qu’on n'était rien sur terre et que la vie pouvait filer à toute vitesse sans moyen de la rattraper. Un jour ils se sont disputés pour un ouvre-boîte et elle lui a dit qu’après ce qui lui était arrivée et n’en avait rien à faire de son ouvre-boîte et là, il eu des paroles malheureuses car au lieu de la comprendre et de la soutenir, il lui dit : « -Tu vas pas nous faire chier avec ça jusqu’à tes 75 ans. » La remarque lui fit si mal qu’elle vacilla, se leva et partit blême. Il était cruel dans ses propos, il avait un jeu magnifique car personne ne savaient comment il était réellement. Il l’a toujours fait passer pour une moins que rien devant ses copains et sa famille à lui. Mais devant sa propre famille à elle, s’était un ange. Ils ont fini par divorcer, seulement ils se sont donnés une dernière chance qui n’était que du vent. Elle le savait, lui y croyait. Elle l’a quitté et c’est à ce Noël qu’ils avaient décidé de passer ensemble, dans sa famille pour le bonheur des enfants, oui c’est à ce Noël que le masque est tombé. C’est ce moment qu’il a choisi pour faire exploser sa colère et sa rancœur devant tout le monde y compris les enfants. Il l’a détruite en très peu de temps, en très peu de mots. Tout cet édifice qu’elle avait construit pour croire au bonheur s’est écroulé d’un coup. Elle était désorientée, ses propos lui avaient fait mal. Elle était touché au plus profond de ses entrailles, elle s’était sentie perdu. Après tout peut-être que tout était réellement de sa faute à elle. Peut-être qu’elle n’avait jamais été à la hauteur, trop nul pour tout même le plus simple. Elle glissait doucement dans ce précipice où il l’avait entraîné.

Concernant les hommes elle s’était rapidement fait une raison. Pour elle, ils étaient tous imbus de leur personne ne pensant qu’aux plaisirs charnels et à rien d’autres. Mieux valait éviter de leur demander le moindre sentiment car ils étaient incapables d’en avoir. Cet homme, qu’elle avait, aimé lui avait infligé le coup de grâce en lui avouant qu’il l’avait trompé bien des fois. Il avait commencé à la naissance de leur fille. Elle s’était sentie sali et mise à nu. Lui qui, si souvent, l’avait fait passer pour une traîner en disant à qui voulait l’entendre qu’elle avait couché avec tous ses copains. Lui qui était jaloux comme une teigne. Et bien c’était lui qui l’avait abusé, lui qui avait osé l’épouser en lui jurant fidélité tout en l’ayant trompé avant et après. Leur relation avait été établie selon ses propres règles et ses propres désirs, c’était lui qui dirigé. Elle avait été dégoûtée de l’amour. Elle ne croyait plus en rien, pas même en elle.

Puis elle s’était inscrite sur un site de rencontre. Comme cela, pour voir. Elle n’avait aucun espoir, elle ne présumait pas de ce genre d’occasion. Elle recevait des courriers électroniques, des hommes mariés pour la plupart et bien plus âgé qu’elle. Rien d’intéressant à son goût. Alors qu’elle n’y pensait plus, elle reçut un jour un message d’un homme aussi désabusé qu’elle. Comment était-ce possible de la part d’un homme ? Etait-il envisageable que certains aient un cœur ? Ils ont communiqué peu de temps et rapidement échangé leur numéro de téléphone. Elle aimait le son de sa voix, il l’apaisait beaucoup. Lui non plus n’avait pas eu une vie de couple heureuse ces dernières années. Il était dépité des femmes, pour lui elles étaient toutes pareilles : sans cœur ! La décision de la rencontre ne s’est pas fait attendre. Il est venu avec sa fille (du même âge que la sienne). Ils se sont tout de suite plut. Elle était terrorisée mais n’en laissée rien paraître, lui était pire qu’elle. Malheureusement, le lendemain de leur rencontre réelle, un décès a eu lieu. Elle était désespéré. Le sort s’acharné. N’avait-elle donc pas droit au bonheur sans nuages ? Malgré le fait qu’elle le connaissait à peine, elle savait qu’elle pouvait compter sur lui. Elle sentait qu’il serait là pour elle. Et il a été là, pas trop mais juste assez pour qu’elle ne sombre pas dans les abysses de la mélancolie. Elle a fini par se dire qu’il était un don du ciel. Ils sont encore ensembles et ils s’aiment. Elle a pleinement repris confiance en elle. Elle est heureuse et épanouie mais elle a une angoisse terrible concernant l’avenir. Pourra-t'il être assez patient pour attendre qu’ils s’installent tous les deux ? Ou plutôt tous les cinq ? Il y a tellement de chose a réglé auparavant. Ils ont chacun une garde partagé, soit une semaine sur deux. Elle n’arrive pas à trouver la solution pour vivre avec lui, avoir ses enfants et ne pas risquer de recevoir une multitude de réflexion venant de son ex-mari. Le tunnel est bouché et elle étouffe de tout cela. Pour l’instant il continue de se voir essentiellement le week-end car ils habitent loin l’un de l’autre.

Il lui réapprend à aimer simplement, il lui apprend à avoir confiance, il lui apprend que les hommes ne sont pas tous identiques. Elle lui réapprend à aimer simplement, elle lui apprend à avoir confiance, elle lui apprend que les femmes ne sont pas toutes identiques. Elle a besoin de lui, son absence l’opprime et les nuits sont terriblement longues quand il n’est pas auprès d’elle. Ils ne demandent pas grand chose, juste être heureux. Etre enfin heureux.

Ça y est, elle a fini par s’endormir. Les larmes et la fatigue l’ont aidé. Elle n’a pas trouvé la solution à son problème mais elle s’est assoupi en étant persuadé d’une chose :

Elle l’aime à en mourir et elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour vivre avec l’homme de sa vie, son étoile dans son ciel si sombre. Elle finira par trouver l’issue du tunnel !

Dalva 11/08/2004 @ 08:39:51
Aimez-le à EN VIVRE, PAS A EN MOURIR !

Erika 24
avatar 11/08/2004 @ 08:44:08
Si, à en mourir, car si le ciel décidé de lui prendre elle ne pourrait pas rester à attendre. D'ailleurs à attendre quoi ?

Sido

avatar 11/08/2004 @ 08:48:46
Minuit, l'heure des maux.

Erika 24
avatar 11/08/2004 @ 09:06:44
Ah, on sent l'inspiration !!!

Yali 11/08/2004 @ 09:09:40
Est-ce un texte Erika ou un message personnel ? La frontière séparant les deux est ici si mince, que je ne la vois pas ?!

Erika 24
avatar 11/08/2004 @ 09:38:25
Est-ce obligé, dès que j'écrit, que se soit du vécu lorsque cela parait un tantinet réel ??? Dois-je écrire un texte totalement fantastique avec des petites bêtes qui courent partout pour qu'on arrête de me demander si c'est vrai ou faux ??? C'est un texte que j'ai écrit avec mon coeur sans que cela soit forcément vrai. Cela vous va-t'il ?

Yali 11/08/2004 @ 10:20:05
Hé, je ne voulais pas t’embêter. !
Si le doute persiste c’est simplement que tu racontes des événements comme si nous en connaissions une partie. Hors moi je suis lecteur, ce qui fait que pour comprendre, il me faut l’information. Je prends l’exemple du décès, comment puis-je mesurer sa peine, partager au moins en partie son trouble, son chagrin, si je ne sais qui, à quel degré de parenté, ou si s’était une mort attendue, un accident, ou que sais-je encore ? « Un décès a eu lieu » ne me donne aucune information qui me permettrait d’évaluer ou de comprendre la surenchère de son désespoir, là, à cet instant précis. Tu vois ?

Erika 24
avatar 11/08/2004 @ 10:23:47
J'étais pas encore décider sur qui était mort, mais dès que j'ai choisi je te le fait savoir.
Je me base toujours sur mon vécu mais sans tout reprendre à la lettre. C'est plus facile pour exprimer les sentiments que l'on peut ressentir en tel ou tel occasion.

Monique 11/08/2004 @ 21:21:19
Je m'adresse à Yali : cher Yali, il y a peu, suite au premier texte de notre chère Erika 24 (il faut la choyer, elle prépare d'autres textes...), tu lui écrivais ceci :
Si c'est une fiction Erika, à ta place, j'utiliserais le Elle et non le Je, ça dissiperait l'excès de malaise et te donneraiT de la latitude à l’écriture.
C'est ce qu'elle a fait ici ! Et tu lui fais le même reproche de l'incertitude entre la fiction et la réallité... Alors va plus loin dans l'analyse et dis-lui ce qui cloche.
Eroka, perso, maintenant que je sais depuis l'autre fois que tu puises dans ton imagination une part de tes écrits, je te dis que ce texte m'a quand même beaucoup touchée. Voilà.

Kilis 11/08/2004 @ 22:46:23
Moi aussi je trouve ce texte touchant Erika, mais il pourrait l'être plus encore si tu évitais de ne donner que l'avis de la "victime". Un lecteur se lasse très vite du mélo. La plupart des gens ont ou ont eu dans leur existence des vécus du genre que tu décris et ils nont guère envie de retrouver cela aussi dans leurs lectures. Surtout que tu ne donnes que des impressions et que tu n'installe pas ton récit dans un contexte défini. Du coup on a du mal à visualiser la scène, où cela se passe, comment sont les personnages... Et c'est dans ce sens que je comprends les remarques de Yali.
Je ne sais pas si je m'exprime clairement...

Erika 24
avatar 12/08/2004 @ 08:40:18
Merci pour les conseils. Kilis j'ai tout à fait compris ce que tu voulais dire et je m'en servirai pour la prochaine fois. Merci encore.

Tistou 23/08/2004 @ 12:15:11
J'ai un problème avec les fautes. Il y en a quand même trop et ça casse l'attention.
J'ai un problème aussi avec la façon de procéder. Ca raconte une histoire plus que ça ne l'écrit, et du coup ça ne passe pas (chez moi) à la lecture. Voila c'est une histoire racontée à haute voix, mais l'écrire c'est quand même autre chose, non?
Parce qu'il y a une histoire, pas de doute. Mais elle n'est pas écrite.
Je pense que tu devrais revenir plus longuement sur tes premiers jets et te demander systématiquement comment mieux faire passer.

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