Tistou 30/07/2004 @ 18:17:14
Pale-Olitic

« Rretourrner taxi. Parrtirr. Encorre beaucoup rroute ! » Dragan se levait péniblement de son siège, manquant tomber, la main encore cramponnée au dernier verre de SLIVOVIC qu’il venait de siffler.
Jean Paul considéra tristement le taxi, la piste poussiéreuse qui passait sous la terrasse de cet improbable café bosniaque, à nouveau le taxi où il avait déja enduré tous les cahots de la terre dans un cagnard d’enfer, et tout aussi tristement tourna la tête à gauche, en direction de …, merde, il n’avait jamais été foutu de prononcer correctement le nom de cette jeune (actrice ?) femme imposée par JUSTUVICA sur le tournage. M’en fout, c’est ESMERALDA, ma fille dans le tournage. C’est ESMERALDA pendant le voyage. Et zut !
ESMERALDA présentait le même aspect depuis le départ du camp du tournage. Le visage fermé, verrouillé à l’intérieur. La souffrance visible, mais assumée, machoires bloquées et la gorge raide. Elle ne décoinçait pas une parole. Normal avec l’opération des amygdales qu’elle avait subie la veille dans des conditions plus que rock’n roll ; éclairage générateur, anesthésie à coup de tampons d’éther, et chirurgien peut être médecin mais chirurgien ?
Lorsque les brumes de la nuit, aussi folle que les précédentes, s’étaient déchirées au matin, il était clair qu’elle souffrait le martyr. La gorge gonflée, à vif, la déglutition quasi impossible. Quant à parler …
JUSTUVICA était venu trouver Jean Paul qui tentait péniblement de se restaurer d’un mauvais café et d’une omelette aux poivrons tièdasse, et de retrouver un semblant de dignité en rajustant tant bien que mal pantalon et polo. La SLIVOVIC de la veille lui tapait encore bien les tempes et la santé que semblait afficher matin après matin JUSTUVICA l’impressionnait toujours. S’il se souvenait bien d’ailleurs, vers 1H00 du matin, il l’avait vu se saisir d’une guitare et brailler en compagnie de 2 assistants et de l’actrice principale, (Ivanca, Ivança, … enfin un nom comme ça à coucher dehors) pendant … longtemps, enfin il ne se souvenait plus sauf que ça faisait du bruit !
« Problème, Jean Paul, ESMERALDA opérée mais pas bien . Il faut emmener elle hopital. Elle veut ZAGREB, famille là bas. »
Jean Paul l’avait considéré, tête penchée, avec toute l’attention qu’il avait pu simuler. Bon sang qu’il faisait déja chaud ! La nuit n’avait rien rafraîchi et il avait l’impression de repartir sans remise à zéro dans ce genre de journée où vous vous sentez à la fois sale, moche, sans intérêt. Un petit avant goût …, non pas de l’enfer, mais du purgatoire !
« Problème, il faut accompagner elle. Mais personne. »
La tête toujours penchée, Jean Paul réfléchissait. Non, essayait de réfléchir. Ouais c’est moche pour elle.
« Ta scène avec elle, Jean Paul, dans dix jours possible. T’es libre. Tu l’accompagnes ZAGREB et vous revenez dix jours ! Avion à PALE, à midi ZAGREB. Dragan t’emmène dans taxi. Partir possible dans une heure .» Et il lui avait souri.
Le même sourire qu’il y avait 3 mois, lorsqu’il l’avait rencontré à ROLAND-GARROS, dans une de ces réceptions d’après-match où la jet-set cotôyait joueurs, journalistes, et requins de tous bords. Sauf que JUSTUVICA n’était pas un requin mais le cinéaste adulé par les uns et abhorré par les imbéciles. JUSTUVICA avait souri en le rencontrant, lui avait expliqué qu’il aimait bien ses commentaires des matchs de tennis. Il lui avait dit aussi qu’il attaquait à l’été le tournage de son nouveau délire en BOSNIE et qu’il l’invitait, que ce serait super et qu’il y aurait même peut être un petit rôle pour lui. Pour rigoler, avait-il ajouté !
Et maintenant ça faisait 3 jours qu’il était en BOSNIE. Enfin à Trou-du-cul-du-monde en BOSNIE, loin de PALE, à plusieurs heures de pistes défoncées dans les montagnes, les forêts, où JUSTUVICA avait installé son camp de base, sa cour, et tout ce dont il avait besoin pour laisser son génie impressionner la pellicule. Pas d’électricité, des générateurs. Pas l’eau, le ruisseau. Pas de murs, les tentes.
Et maintenant ça faisait 3 heures qu’ils avaient pris la route, enfin la piste défoncée, pour PALE. Avec Dragan, imbibé de SLIVOVIC depuis qu’ils étaient repartis de ce foutu café, et ESMERALDA. ESMERALDA qui supportait son martyr avec une belle stoïcité. Celle de ces peuples qui savent encore ce que souffrir veut dire, et donc ce que vivre représente.
Il soupira. Qu’est ce qu’il était venu foutre là ? Pas un Français, quasiment que des speedés de slaves. On ne savait même pas s’ils étaient bosniaques, serbes, croates, … JUSTUVICA, qui anonnaît un peu de français, et Dragan qui encaissait quelques mots d’anglais et de mauvais français. Incompréhension quasi permanente, folie organisée par JUSTUVICA érigée en règle. L’impression constante que tout pouvait arriver à tout moment. Tout et même le pire. Non il n’était pas fait pour cette jungle post-yougoslave !
« Dis voir, Dragan, ça veut dire quoi OLITIC. »
« OLITIC ? » Dragan avait détourné la tête vers lui. Il l’avait détourné aussi des cahots de la piste et ils avaient failli se défoncer le crâne mutuellement. Sa mimique était éloquente ; incompréhension totale et syndrome post-SLIVOVIC.
« OLITIC ? » répèta-t-il. « Pas connaîtrre. What is ?
« PALE-OLITIC. C’est là qu’on va. PALE OK mais OLITIC ? »
Il le regardait comme halluciné. Non plutôt hébété.
De désespoir, Jean Paul lui montra le nom écrit sur la feuille donnée par JUSTUVICA, le viatique.
Dragan partit d’un énorme rire en même temps que des exhalaisons de SLIVOVIC ayant déja servie emplissaient l’habitacle. Jean Paul se rencoigna contre la portière et attendit l’explication. Putain de pays, putain de cahots, qu’est ce qu’il foutait là ? (mais ça il l’avait déja dit)
« PALE-OLITITCH . OLITITCH » Et le rire gras n’en finissait plus de cascader, et les cahots de cahoter.
« OLITITCH ! ! OLITIC pas comprrendrre. »
Ouais, OK, putain de prononciation à la con ! Mais qu’est-ce qu’il était venu faire là ? ? Un ressentiment à l’égal de son inconfort l’envahissait progressivement. L’impression sourde d’être le jouet de créatures étranges, dans un monde inconnu, plein de SLIVOVIC et de cahots.
Calmé, Dragan avait rétabli une trajectoire plus conforme avec les amortisseurs fatigués du taxi. Jean Paul avait jeté futivement un coup d’oeil derrière. ESMERALDA, hiératique, avait toujours les mêmes difficultés à déglutir. Les petites contractions contrôlées de son larynx disaient assez que le dilemme entre OLITIC et OLITITCH n’était pas son problème principal.
« OLITITCH, superriorr .»
« OLITITCH superriorr? » répéta Jean Paul incrédule.
D’un mouvement ascendant de la main droite, Dragon mima superior. « Superriorr. Upperr ! »
« Supérieur ! You mean OLITITCH is superior .»
Le grand sourire de Dragan tourné vers Jean Paul occasionna une nouvelle salve de gnons contre l’habitacle et de nouvelles bouffées de SLIVOVIC, enfin d’ex-SLIVOVIC.
« PALE, petite ville underr … -il mima d’un geste horizontal la paume ouverte- … flat mountain. »
« Flat mountain ? Plateau ? » Et Jean Paul reprit comme un code d’initiés, la paume ouverte le geste horizontal. « PALE, en bas, et airport, OLITITCH en haut.
Le sourire s’élargit encore, et les balancements du taxi s’accentuèrent. « PALE superiorr ! »
« PALE-OLITIC, PALE supérieur. OK, OK murmura-t-il enfin.

Le supplice du taxi-essoreur avait cessé depuis un quart d’heure. Le taxi était garé devant des baraquements en tôle et Dragan discourait avec deux uniformes, presque aussi poussièreux que ledit taxi. ESMERALDA n’avait pas bougé mais leurs 2 valises avaient été sorties par Dragan et trônaient derrière lui. Le dialogue semblait laborieux, et un des gars agitait la feuille de JUSTUVICA sous le nez de Dragan. Derrière eux, encore plus loin, sur la piste herbeuse, un petit avion à hélices était stationné. Jean Paul était comateux. Et poussièreux aussi. C’est fou comme la dignité fout le camp avec la chaleur, la poussière et l’incompréhension du monde qui vous entoure !
Dragan avait claironné lorsqu’il avait mis fin au supplice : « PALE-OLITITCH. Airrporrt ! »
Devant la mine consternée de Jean Paul, il avait ajouté : « Petit airrporrt. Petit avion pourr ZAGRREB. » Ca n’avait pas rassuré Jean Paul.
Et maintenant, il lui faisait signe. Et il appelait « … », -incompréhensible- ah oui ce devait être ESMERALDA ! »
Jean Paul se tenait maintenant devant celui qui tenait la feuille qu’un léger vent faisait frissonner.
« Herre enrregistrrement. Bagages and passporrt » expliquait Dragan.
Bon sang, mais oui, passeport ! Putain, dans la hâte du départ, il n’était pas allé le prendre dans son sac de duvet où il l’avait planqué ! Nooonnn ! Il regarda fébrilement autour de lui. ESMERALDA tendait son passeport croate à l’autre uniforme et montrait sa gorge enflée pour expliquer son mutisme. Celui à la feuille le toisait, soupçonneux, semblant évaluer son degré de décrépitude.
« He, Dragan, pas de passeport. Laissé au film ! »
« What ? »
« Le passeport ! Avec JUSTUVICA, not here ! »
DRAGAN se mordit la lèvre inférieure, et, se tournant vers l’uniforme à la feuille, entreprit un long discours véhément ponctué de itch, de atch et de beaucoup d’autres choses que, de toutes façons Jean Paul ne comprenait pas.
L’uniforme regarda Jean Paul d’un air dégoûté et soupira. Levant la feuille devant ses yeux, il l’interrogea : « No passporrrt ? Herrre Bosnia, you know ? »
Jean Paul hochait lentement la tête.
« You go to ZAGRRREB. ZAGRRREB, in CRRROATIA, you know ? »
Suites des hochements de tête au fur et à mesure que Jean Paul mesurait l’ampleur des dégâts. Il allait se réveiller de ce mauvais cauchemar ! C’était sûr !
« You need passporrrt. What’s yourrr name ? »
« LOTH . Jean Paul LOTH .»

Monique 30/07/2004 @ 18:42:23
Tistou : bravo pour la pirouette ! Tu t'en sors tout juste bien pour éviter de "travailler" au paléolithique supérieur !
Cela dit, je te donne tout de suite le point négatif : le Jean-Paul Loth, je l'ai vu venir de loin, malheureusement.
Mais cela n'enlève rien à ton récit !
C'est très vivant, et toujours cette touche de visite guidée dans des régions peu connues de nous, qui n'avons pas forcément ces occasions de nous bouger pour constater comment vivent les autres. Et pas si loin que les bords du Gange cette fois !
La balade dans ce taxi (une Lada très certainement ?... tu sais pourquoi les gamins suivent les Lada en courant en ville ? Pour récupérer les pièces détachées...), la balade est donc très marrante et la deuxième pirouette qui consiste à imaginer que Esméralda vient de se faire ôter les amygdales est bien trouvée !...
Tistou, tu vois, encore une fois tu nous prouves que l'écriture te va bien ! Bravo

Benoit
avatar 30/07/2004 @ 19:12:14
Ouh, ça frise le carton rouge... Même pas un petit bout d'époque du paléo...
Mais à part ça, très bien! Le voyage en voiture est très réussi. Le style est fluide, on lit avec beaucoup d'intérêt...
Quant au jeu de mot final, je l'avais vu aussi lors du passage de Rolland-Garros : au lieu de rigoler à la fin, j'ai rigolé au milieu du texte!

Paikanne 30/07/2004 @ 19:28:03
Je trouve génial le "pied de nez" au paléolithique...
Vous avez tous fait le tour du monde?!?!

Sibylline 30/07/2004 @ 19:31:12
Beaucoup aimé.
Tu écris bien, et le Pale-Olitich supérior, chapeau! Fallait oser.

Kilis 30/07/2004 @ 20:00:28
J'ai bien aimé ton histoire. J'ai aprécié les pirouettes. Tu n'aurais pas été danseur dans une autre vie? Cela pourrait donner le départ d'un chouette court-métrage. Je trouve que tu devrais faire un effort en ce qui concerne la lisibité, soigner l'apparence du texte. Je m'explique: la ponctuation a parfois un peu perturbé ma lecture et aussi le choix de mettre trop de noms propres en capitale, comme JUSTUVICA par exemple, ça "disturbe" un peu les yeux et je trouve que cela rend l'histoire moins réelle.
En tous cas, bravo. C'était pas si dur en fin de compte 10 000 signes, hein?

Saule

avatar 30/07/2004 @ 21:18:01
J'ai eu un peu de mal avec l'histoire, j'ai dû relire deux fois et je ne comprends toujours pas tout.
Faut dire que J-P Loth je ne connais pas. Et c'est vrai que tu devrais aérer le texte, plus de paragraphes, pas de majuscules dans les noms propres (c'est un détail mais pour le confort ça joue). Il y a des passages excellents : l'évocation de la gueule de bois, le trajet en taxi.

Benoit
avatar 30/07/2004 @ 21:23:52
C'est vrai que pour les non-Français ou si on n'aime pas le tennis, Jean-Paul Loth doit pas être très connu... C'est un présentateur de tennis sur France 2 (en principe accompagné de Michel Dret (pas sûr de l'orthographe)).

Kilis 30/07/2004 @ 21:38:18
"... de cet improbable café bosniaque."

Cet adjectif "improbable" employé dans ce sens... j'aime beaucoup. Cela me laisse toujours un moment dans l'expectative car pour moi cela reste une énigme..
Jim Harrison (ou son traducteur) a l'habitude de l'employer souvent, dans Dalva par exemple. Cet emploi-là ne résulterait-il pas d'un basculement de sens de l'anglais en français?
Quoiqu'il en soit, c'est si joliment mystérieux, alors, ne nous en privons pas.

Beautoucan 30/07/2004 @ 23:20:21
Bonsoir. Personnellement j'ai apprécié ce texte même s'il est vrai que la forme pourrait être allégée par une ponctuation et des retours lignes ainsi que des majuscules à passer en minuscules !
Mais l'ensemble est très bien ! Pas de temps mort, une promenade en taxi burlesque, un ressenti de la mentalité et des problèmes locaux, ressenti fugace mais tout de même, un petit message qui passe !
On comprend bien que le narrateur connaît les lieux et le style de vie. Je crois sentir une sorte de besoin, et de plaisir ? à raconter des histoires romancées en se servant de ses voyages réels et de ses propres souvenirs laissés par ces voyages aussi courts ou long fussent-ils, non ?
Amateur, peut-être, mais ô combien doué ! Bravo

Yali 31/07/2004 @ 13:02:34
Ben c’est touffu ! Si touffu que j’avoue ne pas y avoir retrouver toutes tes idées que tu y à mises, je crains même d’en avoir perdu une ou deux en route. À ta décharge Tistou, je crois qu’au moins une bonne moitié de mon incompréhension vient de la mise en page. Et je persiste : t’as la cadence, reste plus, comme dirait un marathonien, à y placer son souffle…

Tistou 03/08/2004 @ 11:32:33
Très intéressants vos commentaires! Et surprenants aussi, disons pour certaine d'entre eux.
Les pirouettes : déja exprimé sur le sujet et cf mon avis sur le texte de Yali, indispensables à mon avis si l'on veut conserver une différenciation suffisante. De plus, vue ma difficulté à évoluer dans la fiction, je suis un peu coincé. Enfin, mon côté joueur m'oblige aussi à ça! Je l'ai déja dit, je ne prends pas au sérieux ce que j'écris.
Une remarque récurrente : le manque de lisibilité, les problèmes avec la ponctuation, ... Ca, ça me laisse un peu coi! J'aimerais qu'on m'explicite cela davantage : trop de ponctuation ou pas assez?
Touffu me dit Yali. Ca doit être vrai. Mais dans ma tête aussi ça doit être touffu et peut être faudrait-il parfois que j'y aille à la machette. Mais je ne suis pas un adepte de la simplification et j'adore la manière dont des états d'esprit, des situations, peuvent se combiner pour interférer les uns sur les autres et faire une drôle d'alchimie. J'en viendrais même à penser que si le texte de Mo m'a tant plu c'est que, peut être, au moment de le lire ça s'est combiné avec ...? et qu'il y a eu une drôle de résonance. Mais que Mo ne pense surtout pas que la valeur intrinsèque de son écrit est remis en cause. Je le répète : il m'a fait craquer.
Je m'aperçois qu'effectivement mes expériences de voyage me sont très importantes, mais ça je le savais déja!
Enfin, je prends beaucoup de plaisir à ce genre d'échanges, .... mais le temps!

Tistou 19/08/2004 @ 10:25:09
Une remarque récurrente : le manque de lisibilité, les problèmes avec la ponctuation, ... Ca, ça me laisse un peu coi! J'aimerais qu'on m'explicite cela davantage : trop de ponctuation ou pas assez?

J'eus souhaité plus d'éclaircissements sur ces points?

Tistou 29/07/2008 @ 11:16:52
C'est le pseudo de "Lomeroth" qui m'a fait remonter ça en surface. C'était aussi un exercice à contraintes dont l'énoncé était :

"Enoncé :
………Qui : Un homme (Loth) et sa fille muette (Esmeralda). Où : dans la file d'attente devant le comptoir d'enregistrement des bagages d'un aéroport. Quand : au paléolithique supérieur. ………Environ 10000 signes (2000 mots) au moins."

Fog Craft 31/07/2008 @ 12:52:03
Ce n'est pas un style d'écriture auquel j'adhère, mais force est de constater qu'il y a une certaine maîtrise des mots, et bien sûr du thème...

Felixlechat

avatar 02/08/2008 @ 03:18:22
C'est super Tistou, ce que tu écris, ce que tu dis. Tu m'as donné une idée. J'ai décidé de retourner dans un antique passé. J'ai pris quelques affaires et je me suis lancé dans le temps. J'arrive en ces lieux et je me réjouis du feu que je viens d'allumer. Il y a l'espace, il y a le temps. Les flammes s'animent, le bois s'endort de son propre feu. Les loups oublient autour des flammes la bêtise de l'homme. Ils sont devenus l'image de nos amours refoulées..... à bientôt Tistou.

FLC.

Tistou 02/08/2008 @ 16:16:29
C'est super Tistou, ce que tu écris, ce que tu dis. Tu m'as donné une idée. J'ai décidé de retourner dans un antique passé. J'ai pris quelques affaires et je me suis lancé dans le temps. J'arrive en ces lieux et je me réjouis du feu que je viens d'allumer. Il y a l'espace, il y a le temps. Les flammes s'animent, le bois s'endort de son propre feu. Les loups oublient autour des flammes la bêtise de l'homme. Ils sont devenus l'image de nos amours refoulées..... à bientôt Tistou.

FLC.

Là j'avoue que c'est clair, Félix ! Oui ... pfhh (soupir) ... non ... comprends pas ... Mais bon, je retiens que ce que j'écris "c'est super" ! (sur sa chaise, il se redresse, ...)

Sheitan
avatar 01/10/2008 @ 18:20:41
Hello,

étant viscéralement anti-alcoolique (par choix autant que par religion) j'ai un peu de mal avec certains passages.
Il n'en reste pas moins que c'est agréable à lire.
On se sent balloté dans la guimbarde sautant sur les nids-de-poule :)

Peut-être que les vapeurs d'alcool empêchent le chauffeur de taxi de bien distinguer la route :p

Sheitan

Catgut
avatar 01/10/2008 @ 20:06:55
Rien compris du tout au jeu de mot, mais j'(ai apprécié la description "cahoteuse" de ce monde "comateux" , le style collmant avec le paysage, , une sorte d'anti-

"C’est fou comme la dignité fout le camp avec la chaleur, la poussière et l’incompréhension du monde qui vous entoure !"

Catgut
avatar 01/10/2008 @ 20:19:45
Rien compris du tout au jeu de mot, mais j'(ai apprécié la description "cahoteuse" de ce monde "comateux" , le style collmant avec le paysage, , une sorte d'anti-

"C’est fou comme la dignité fout le camp avec la chaleur, la poussière et l’incompréhension du monde qui vous entoure !"


Reprenons, mon clavier a fourché, donc le style colle au paysage et au récit, j'y vois une sorte d'anti-Tintin dans une anti-affaire du sceptre d'Ottokar, au lieu des vignettes impeccables où des personnages aux contours et à la psychologie bien nette se promènent dans des décors précis et colorés, les prises de vues, moin du cliché, nous renvoient à "l'omelette tiédasse" d'une Bosnie "improbable", pour un film virtuel qui vire au cauchemar, à l'est du sud-ouest d' Eden ..ou ailleurs, enfin quelque part entre le vécu et l'imaginaire. C'est le meilleur endroit, en fait.

Peu importe si le jeu de noms et de rôles m'a échappé.

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