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Erika 24
avatar 26/07/2004 @ 14:00:04
J'ai commencé un texte, sur une obsession, pour un concours. J'ai été recalé mais il faut dire que mon écrit n'est pas très gai mais, tout de même, purement inventé. Certains passages sont vrai mais je ne dirai pas lesquels. Je ne vais pas écrire tout le texte que j'ai mais si on me demande de connaître la suite je serai ravie de la faire parvenir. Ce texte est loin d'être achevé et je désire plus que tout parvenir à mes fins et être publié... un jour !!!

TOI, LA MORT !

Chère Mort où es-tu ? Chère Mort que fais-tu? Chère mort QUAND VIENS-TU ?

Obsession obsessionnelle de la mort. Je la vois, la sens. Elle rôde, me frôle, s'insinue en moi. Horreur elle m'étouffe, prend possession de mes poumons, les vide puis les comprime. OH NON ! Elle s'attaque à mon coeur et le ralentit : boum, boumm, boummm________ fini. AAAAAHH ! Je me réveille affolée, paniquée, j'aspire de l'air, les battements rapide de mon coeur tambourinent à mes oreilles. Je tremble, j'ai froid puis chaud, les murs tournent, je suffoque et j'éclate en sanglot. Effroyable cauchemard qui me porte à croire que la mort m'a eue.

Quelle infamie la mort ! Elle nous prend tout, nous coupe de ceux qu'on aime et les force à vivre tout en nous ayant perdu à jamais. Elle est là, partout, du chat tué par un véhicule fou à l'enfant mourrant sur son lit d'hôpital. De plus elle est futée la mort ; pour parvenir à ses fins elle se déguise en maladie, en tornade,en inondation et j'en passe. Elle a une multitude de stratagèmes pour couper le fil fragile de nos vies. Elle me terrifie. Si je peux tout planifier, elle je ne sais pas où la placer dans mon agenda ne sachant pas OU et QUAND elle va frapper. Pourtant je sais qu'elle arrive par terrible chemin sinueux qui se trouve dans mon propre corps. Ce corps chargé de me protéger et en fait pourri de l'intérieur.


Pour moi les deux plus beaux jours de ma vie furent le 10 Novembre 1998 et le 02 Octobre 2000. Jours où j'ai donné la vie à mes anges, mes amours. Et le jour le plus noir est celui où les médecins m'ont annoncé que tout ce bonheur allait me claquer dans les doigts, le jour où ils m'ont dit que j'étais condamnée.

De quel droit peut-on décider de la vie et de la mort, qui régit tout ça ? Le pire, lorsque l'on y réfléchie bien, c'est que l'on naît pour mourrir. C'est inéluctable, un passage obligé entre la vie terrestre et la vie céleste. Sauf qu'il est dur de savoir que l'on a un délai et l'impossibilité de la dépasser! Quand c'est fini, c'est fini. Cela me terrorise, je voudrais du temps, juste un peu de temps. NON, beaucoup de temps, trouver le filtre de vie éternelle et vivre, sim-ple-ment vivre !..........etc

Voilà, alors qu'en pensez-vous ????

Tistou 26/07/2004 @ 14:13:20
Bonjour!
C'est clair, ça n'est pas gai. Mais pourquoi faudrait-il forcément faire dans la gaieté?
Je suis gêné par contre par la rupture de ton entre le 2ème et le 3ème §. Celui qui commence par "Pour moi les 2 plus beaux ..." On y est perdu, d'autant que ça redémarre sec dans le noir.
L'impression que j'ai, c'est que tu n'en es qu'à des débuts, essais, d'écriture et que ... la suite ne dépend que de toi. Du mal que tu voudras te donner à écrire et du temps que tu es prête à y consacrer. En tant qu'apprenti total moi aussi, je peux juste tedire que tu es bien tombée ici pour ce genre de démarche. On attend la suite?

Erika 24
avatar 26/07/2004 @ 14:48:40
Merci de tes conseils et je reverrai ce passage. En voiçi un peu plus :

J'y pense sans cesse, je me demande comment je vais pouvoir expliquer à mes chérubins que je vais partir là-haut car la mort a décidé que je ne les verrai pas grandir, s'épanouir telles des fleurs réchauffées par les doux rayons du soleil. Qu'il me sera interdit de voir la vie merveilleuse qu'ils auront !

Je hais la mort, je la déteste! Pourquoi, pourquoi, pourquoi ??? Qu'ai-je fait pour que l'on me donne des enfants et qu'on m'interdise de les élever du début à la fin ?

Je pense sans cesse à la mort, ça m'empêche de vivre les instants qui me restent. Ces instants si précieux je les passe à me voir au fond d'un trou bouffée par la vermine comme une charogne. J'ai la sensation que la mort me surveille et qu'au moindre écart elle va s'abattre sur moi tel l'aigle sur sa proie. J'entends son rire sarcastique, sa voix rauque. Je sens son souffle froid, je vois ses mains blanches aux doigts griffus. Dans son habit noir elle est si grande, si sèche. Son regard rouge me transperce et me vide de mon énergie. C'est pesant et malsain mais c'est ainsi. Elle est là, elle attend, elle M'attend. Simplement je ne suis pas pressée et je fais ce que je peux pour retarder l'échéance. Je sais que je pourrais avoir un accident ou me faire écraser en sortant de chez moi, la mort m'aurait tout autant. Malheureusement elle vit en moi, me détruit de l'intérieur et je ne peux plus rien faire pour qu'elle parte, elle est trop bien installée.


Je redoute la fin de tout, j'aime croire à la vie dans un autre monde. J'aime me dire que verrai tout ceux que j'aime et les protégerai. Je refuse l'idée de ne plus jamais être auprès d'eux, ne plus leur parler, ne plus sentir leur contact. Ne plus serrer mon fils et ma fille dans mes bras, ne plus leur faire un bisou magique sur leur bobo, ne plus les consoler lors de leur gros chagrin, ne plus leur lire d'histoires avant leur départ paisible aux pays des rêves, ne plus les entendre me dire qu'ils m'aiment "crès" fort ou "comme ça et ça" en faisant des moulinets avec leurs petits bras. Ne plus avoir rien, rien du tout.

Je proteste contre ça. Mon corp, mon âme, mon coeur protestent contre la mort, ils lui crient : "Va-t'en, va-t'en, va-t'en !". Et elle rigole de me voir m'agiter avec l'espoir fou qu'elle décide finalement de me laisser tranquille. tout cela je le sais est ridicule. J'ai parfois envie de dire "STOP", de dire que c'est MOI qui déciderai du moment de ma mort et de tout arrêter maintenant. Seulement je ne peux pas faire ça, je ne peux pas abandonner la partie si rapidement. Je veux me battre pour tout ce que la vie m'a donné et que je n'ai pas le droit de gâcher, pour le soleil qui chasse la nuit en se levant et me donne encore le désir de poursuivre, pour l'air que je respire. Je veux me battre pour moi, simplement pour moi car je ne veux pas partir la tête basse, je veux partir fière de ce que j'aurai accompli sur cette terre même si c'est dérisoire aux yeux des grands de ce monde.

J'ai vu ce qu'elle peut faire, j'ai enduré le malheur qu'elle amène quand elle nous prend un être cher et je voudrais tant protéger mes enfants contre ce supplice.

Lorsqu'elle m'a pris ma grand-mère j'ai cru que la terre venait d'arrêter de tourner, que mon coeur allait stopper son élan, écraser par les mains de la souffrance et de la douleur. Je n'arrive pas encore à imaginer ma vie sans elle, je m'attends toujours à la voir arriver chez moi pour me demander tout et n'importe quoi. Ces "tout" qui font tout et ces "n'importe quoi" exaspérants mais qui me manquent tant. J'ignorais que l'on pouvait souffrir autant, j'ignorais que l'on pouvait avoir mal au point de vouloir dormir pour oublier. A présent que je sais le chagrin qu'apporte la mort, je la hais encore plus !.......

Yali 26/07/2004 @ 20:16:17
C'est très difficile d'émettre un avis Erika. Tout du long, je me sens le cul entre deux chaises, Est-ce une fiction ? Un essai ? Des confidences ? Un ressentiment vécu ? Te lisant, j’ai de la compassion, mais (désolé) c’est pour moi un sentiment incompatible avec la lecture. Je m’explique, je peux ressentir de la compassion avec tel ou tel personnage d’un récit, cela ne me gêne pas, toutefois, sitôt que j’en ai pour l’auteur, c’est-à-dire pour celui ou celle se tenant derrière les mots, et bien je ne suis plus lecteur mais voyeur.
Tu comprends ?

Kilis 26/07/2004 @ 23:16:42
J'ai commencé un texte, sur une obsession, pour un concours. J'ai été recalé mais il faut dire que mon écrit n'est pas très gai mais, tout de même, purement inventé. Certains passages sont vrai mais je ne dirai pas lesquels. Je ne vais pas écrire tout le texte que j'ai mais si on me demande de connaître la suite je serai ravie de la faire parvenir. Ce texte est loin d'être achevé et je désire plus que tout parvenir à mes fins et être publié... un jour !!!

TOI, LA MORT !

Chère Mort où es-tu ? Chère Mort que fais-tu? Chère mort QUAND VIENS-TU ?

Obsession obsessionnelle de la mort. Je la vois, la sens. Elle rôde, me frôle, s'insinue en moi. Horreur elle m'étouffe, prend possession de mes poumons, les vide puis les comprime. OH NON ! Elle s'attaque à mon coeur et le ralentit : boum, boumm, boummm________ fini. AAAAAHH ! Je me réveille affolée, paniquée, j'aspire de l'air, les battements rapide de mon coeur tambourinent à mes oreilles. Je tremble, j'ai froid puis chaud, les murs tournent, je suffoque et j'éclate en sanglot. Effroyable cauchemard qui me porte à croire que la mort m'a eue.

Quelle infamie la mort ! Elle nous prend tout, nous coupe de ceux qu'on aime et les force à vivre tout en nous ayant perdu à jamais. Elle est là, partout, du chat tué par un véhicule fou à l'enfant mourrant sur son lit d'hôpital. De plus elle est futée la mort ; pour parvenir à ses fins elle se déguise en maladie, en tornade,en inondation et j'en passe. Elle a une multitude de stratagèmes pour couper le fil fragile de nos vies. Elle me terrifie. Si je peux tout planifier, elle je ne sais pas où la placer dans mon agenda ne sachant pas OU et QUAND elle va frapper. Pourtant je sais qu'elle arrive par terrible chemin sinueux qui se trouve dans mon propre corps. Ce corps chargé de me protéger et en fait pourri de l'intérieur.


Pour moi les deux plus beaux jours de ma vie furent le 10 Novembre 1998 et le 02 Octobre 2000. Jours où j'ai donné la vie à mes anges, mes amours. Et le jour le plus noir est celui où les médecins m'ont annoncé que tout ce bonheur allait me claquer dans les doigts, le jour où ils m'ont dit que j'étais condamnée.

De quel droit peut-on décider de la vie et de la mort, qui régit tout ça ? Le pire, lorsque l'on y réfléchie bien, c'est que l'on naît pour mourrir. C'est inéluctable, un passage obligé entre la vie terrestre et la vie céleste. Sauf qu'il est dur de savoir que l'on a un délai et l'impossibilité de la dépasser! Quand c'est fini, c'est fini. Cela me terrorise, je voudrais du temps, juste un peu de temps. NON, beaucoup de temps, trouver le filtre de vie éternelle et vivre, sim-ple-ment vivre !..........etc

Voilà, alors qu'en pensez-vous ????


Bonjour Elektra,

Le texte est inégal dans son écriture mais
il y a cette trouvaille qui rachète tout:
"Elle s'attaque à mon coeur et le ralentit : boum, boumm, boummm________ "


Quant à ta réflexion sur la mort: ceci qui n'est pas de moi mais qui m'a fait tilt dans un roman, je ne retrouve plus lequel, où il y avait à peu près ce dialogue:

- La mort ne me fait pas peur

- Pourquoi? Comment peux-tu expliquer cela?

- Parce que tout ce qui est inéluctable doit être bien accueilli.

Moi, je trouve cette dernière phrase d'une grande sagesse. Souvent j'y repense et cela m'aide beaucoup quand je ne peux influer sur le cours des choses.

Continue d'écrire.

Kilis 26/07/2004 @ 23:20:02
pardon d'avoir changé ton nom Erika24

Monique 26/07/2004 @ 23:21:05
je ne suis plus lecteur mais voyeur.
Tu comprends ?
Moi je suis tellement sûre d'être voyeuse ici que je ne peux dire quoi que ce soit de censé là dessus.

Erika 24
avatar 27/07/2004 @ 08:56:04
Merci de vos avis mais sachez que vous n'êtes nullement voyeur car c'est de la pur fiction. Je me suis simplement mise dans la peau d'une personne condamnée sans l'être du tout. Je m'inspire par moment de mon vécu, certes, de ce que j'entends de-çi et de-là, certes aussi, mais n'est-ce pas le but dans une vie de reprendre ce qu'on apprend à des fins personnelles.

Je tentes d'imaginer tant bien que mal tous les ressentiments que l'on peut avoir en pareil cas, je me suis tout de même baser sur des choses que l'on m'a dit. C'est un sujet très délicat car tout le monde n'a pas du tout le même point de vue sur le sujet mais vous que ressentiriez-vous réellement, sincérement, si un jour on vous apprenez que la fin est proche ????

Mais je vous le redit : ce n'est pas du tout mon cas et c'est une fiction !!!!!

Monique 27/07/2004 @ 09:01:25
Mais je vous le redis : ce n'est pas du tout mon cas et c'est une fiction !!!!!
Alors ce que j'ai dit, très court, prend toute sa valeur ! J'ai été bluffée car j'étais persuadée du contraire et ma compassion m'empêchait de réagir lucidement. Donc mon soulagement et mon admiration pour avoir pu me faire cet effet sont égales. Bravo. Il y a beaucoup à dire sur la forme bien sûr, des améliorations, on pourra en reparler.

Erika 24
avatar 27/07/2004 @ 09:21:01
Monique je te remercie humblement, ton "bravo" me va droit au coeur. Il est vrai que ça me flatte que l'on ne sache pas sur quel pied danser en lisant ce texte, doit-on s'inquièter ou pas ??? Et bien je le redis : pas lieu de s'inquièter !

Le fait que vous y croyez tous en lisant cela me porte à croire que je suis pas si nulle que ça en écriture, je regrette assidument de ne pas avoir fait des études littéraires mais je compte bien me venger en atteignant mon but principal.

J'accepte ton aide bien evidement.

Monique 27/07/2004 @ 09:25:30
Le fait que vous y croyez tous en lisant cela me porte à croire que je suis pas si nulle que ça en écriture
J'accepte ton aide bien evidement.
"Tous", tous ceux qui ont lu, n'y croient pas forcément ! Yali pose la question et Kilis ne se prononce pas. Les autres ne se sont pas manifestés... Il n'y a que moi pour l'instant qui ai dit y avoir cru !... Mais c'est déjà pas mal vu l'importance que je m'attribue...
Quant à l'aide, je pense qu'on est tous là pour parler de l'écriture ("forum : vos écrits") et je t'assure qu'il y en a qui sont de très bon conseil !

Erika 24
avatar 27/07/2004 @ 09:35:20
Je ne parler pas forcément de vous mais plus de mon entourage proche qui, pourtant me connaissant, y ont cru. C'est juste si ils m'ont pas obliger à faire des examins de santé pour vérifier le bon fonctionnement de la machine.

Désolé de m'être mal exprimer !

Et toute aide, qu'elle vienne de n'importe où, est la bienvenue.

Yali 27/07/2004 @ 09:41:59
Si c'est une fiction Erika, à ta place, j'utiliserais le Elle et non le Je, ça dissiperait l'excès de malaise et te donnerais de la latitude à l’écriture.
Tu peux également commenter nos textes ;-)

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