Le plaisir de lire Freud de Juan David Nasio

Le plaisir de lire Freud de Juan David Nasio

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Essais

Critiqué par Henri Cachia, le 2 juillet 2011 (LILLE, Inscrit le 22 octobre 2008, 62 ans)
La note : 10 étoiles
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Le plaisir de lire J.-D. Nasio

« Ce livre est une clé pour accéder avec plaisir à l'essentiel des écrits de Freud.
Il est destiné tant à l'étudiant qui aborde pour la première fois l'œuvre freudienne qu'au praticien confirmé qui ne cesse de réinterroger les fondements de la psychanalyse : » nous dit la quatrième de couverture.
C'est peu de le dire. Un grand plaisir que de lire J.D. NASIO écrivant et expliquant FREUD.
De la définition de l'inconscient, en passant par le concept de refoulement, du sens sexuel de nos actes, le complexe d'œdipe, bien sûr, et principalement la deuxième topique de Freud :
-Le Moi, le Ça et le Surmoi
« L'appareil psychique se divise en un « ça » qui est le porteur des motions pulsionnelles, un « moi » qui constitue la partie la plus superficielle du « ça », modifiée par l'influence du monde extérieur, et un « sur-moi » qui, sorti du « ça », domine le moi et représente les inhibitions de la pulsion, caractéristiques de l'homme. »
S. FREUD
Passionné depuis très longtemps par le personnage Freud et ses théories psychanalytiques, j'ai découvert ce petit livre lors d'une formation en « Expression scénique et Scénothérapie ». Il m'a semblé que c'était le livre le plus facile qu'il m'ait été donné de lire sur la psychanalyse. Presque de la B.D. Puisque Nasio fait quelques schémas pour encore mieux expliquer certains concepts. (Comme le Conscient, le pré-conscient et l'Inconscient).

Mais laissons la parole à Nasio pour vous convaincre de lire ce livre (surtout pour ceux qui trouvent la psychanalyse rébarbative):
« Il faut bien comprendre que le TRANSFERT n'est pas la simple répétition d'une relation ancienne concrète, mais l'actualisation d'un fantasme permanent.
Or le maniement du transfert requiert de la part du praticien non seulement une grande adresse et de l'expérience, mais une constante activité d'autoperception des fantasmes qui le traversent lorsqu'il écoute. L'instrument du psychanalyste, ce n'est pas seulement son savoir, mais avant tout son propre inconscient, seul moyen dont il dispose pour capter l'inconscient du patient. Si dans le complexe d'Oedipe, l'objet de la pulsion phallique est la mère, nous postulerons que dans le transfert, l'objet de la pulsion analytique – appelons-le ainsi – est l'inconscient du psychanalyste. Autrement dit, le transfert est la mise en acte d'une pulsion dont l'objet fantasmé est l'inconscient du psychanalyste. »

La lecture de ce livre m'a fait comprendre qu'une analyse était en permanence une relation d'Inconscient à Inconscient. Et le projet que j'ai longtemps nourri de devenir psychanalyste, m'y a fait renoncer. Trop difficile pour moi. Il se pourrait bien que la psychanalyse soit comme un rasoir dans les mains d'un singe. Et comme disait Lacan : « L'analyste ne s'autorise que de lui-même »...Alors...Si tous les psychanalystes étaient suffisamment honnêtes, on ne verrait peut-être pas autant de plaques fleurir...

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