Plum 66-50 de Hugues Douriaux

Plum 66-50 de Hugues Douriaux

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Kalie, le 28 mai 2011 (Sarthe, Inscrit le 4 juillet 2010, 54 ans)
La note : 6 étoiles
Visites : 2 173 

Pas révolutionnaire mais divertissant

P.L.U.M. 66-50 est une androïde qui s’est évadée de Vega II où elle était esclave sexuelle. Arrivée clandestinement sur Terre, elle est obligée de se cacher car elle est recherchée par la police pour être détruite comme tous les androïdes.

« Nous ne sommes pas des robots, pas des machines. Nous sommes exactement comme vous, les vrais humains. Nous sommes faits de chair, d’os… mais aussi de sentiments, d’espoirs, de déceptions. La seule différence est que nous ne vieillissons pas, que nous ne pouvons pas attraper vos maladies… Nous sommes une perfection… Et c’est pour ça que vous autres, humains, vous haïssez et faites de nous vos esclaves… Je n’ai jamais été une petite fille… Je suis née adulte… Je n’ai jamais joué avec une mère, un père, des frères et des sœurs. Je suis née et mon premier souvenir est d’avoir été sodomisée par mon maître… Joli comme naissance, hein ? ».

Elle trouve de l’aide auprès d’un terrien quelque peu marginal. C’est un musicien qui écoute encore des tubes datant de plus de 100 ans (« Yesterday » des Beatles, un groupe oublié depuis longtemps). Il donne, affectueusement, à P.L.U.M. 66-50, le joli nom de Plume.

S’ajoute à cela une histoire d’espionnage industriel avec le vol d’une formule d’un euphorisant révolutionnaire, le Decton, créé par l’U.C. (l’Union-Chemical). Ce produit est une drogue qui permet de rajeunir mais qui entraine une dépendance. Dans le cas où l’on arrête la prise, la nature reprend ses droits (vieillissement rapide). Le PDG de l’U.C. met deux tueurs sur la trace des voleurs.

Le début du roman est très réussi lorsque le lecteur suit Plume, apeurée, dans une Mégapole directement inspirée de « Blade Runner » (il pleut tout le temps, la crasse, les publicités omniprésentes, les voitures aériennes). Il y a aussi une dose d’action grâce aux capacités physiques hors normes du personnage principal.

Ensuite le rythme de l’histoire ralentit (la planque) et verse même un peu dans la facilité et la vulgarité (Plume qui reprend son « activité » pour gagner de l’argent). Malgré tout l’enquête de la police et les tueurs au service de l’U.C. maintiennent l’intérêt. Le fait que Plume soit noire, que des androïdes cachés dans le désert fassent de la résistance permet un début de réflexion (un début seulement) sur la discrimination.

Voilà de la bonne science-fiction, pas révolutionnaire mais divertissante.

A noter que ce roman a fait l’objet d’une suite intitulée « Les androïdes du désert », que je n’ai pas lu.

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