Un autre regard sur New York de Roland Husson

Un autre regard sur New York de Roland Husson

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Essais

Critiqué par Catinus, le 6 mai 2011 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 72 ans)
La note : 9 étoiles
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Une bonne affaire en cours

Roland Husson est né à Paris en 1934. Dès 1963, il est parti enseigner aux Etats-Unis dont à New York ( Queens ) et en Australie. Il nous raconte son New York ( 1963-1999), sans concession mais avec beaucoup d’éloges toutefois. Texte très agréable à lire, agrémenté de photos en noir et blanc et de dessins.

Extraits :

- Ce premier séjour à New York m’a permis de bénéficier d’une grande qualité américaine, que je tiens à souligner ici, le sens de l’accueil et la gentillesse vraie.
- ( Lors d’un séjour à l’hôpital ). Le seul moment agréable de la journée était celui où une jeune femme portoricaine me faisait un massage à l’eau de Cologne avec, dit-elle, TLC. Ces initiales mystérieuses voulaient dire « with tender loving care « , c’est-à-dire en vous donnant des soins tendres et affectueux. Tout un programme hélas platonique !
- Toute l’Amérique que j’aime est là, le sens de l’accueil et de la fête, la gentillesse des gens, leur efficacité, et le fait que rien ne s’arrête jamais à New York. Les habitants de cette ville disent d’ailleurs, avec deux doigts d’arrogance : « Name it, we have got it « , à peu près « Dites ce dont vous avez besoin, nous l’avons déjà « .
- ( à propos des constructions incessantes in town ). Les New Yorkais disaient avec fierté que leur ville était une affaire en cours, « an unfinished business « .
- J’ai été étonné par la rapidité d’action et de réaction de certaines jeunes femmes new-yorkaises. Il suffisait d’aller prendre un verre dans un bar pour célibataires, connu comme un lieu de drague, demander : « Your place or my place ? « ( Chez vous ou chez moi ? ) pour terminer la nuit de façon sportive.
- A la différence du bus, les passagers du métro se parlent très rarement et toujours brièvement. De même, les policiers, les chauffeurs de taxi et les employés des transports en commun répondent tous par des rafales verbales et s’indignent ostentatoirement ne de pas être compris sur le champ. Ils étalent leur supériorité new-yorkaise avec l’insolente ignorance de gens qui ne parlent qu’une seule langue.
- New York est une ville qui saute aux yeux. Sartre disait que les gratte-ciel repoussaient le ciel vers le haut, Céline que c’était une ville debout, et Le Corbusier, avec une malice suisse, que les gratte-ciel étaient trop petits.
- Ces dessins de John Dobbs donnent la mesure du dynamisme, de la violence, de l’élégance et de la misère d’un des endroits les plus fascinants du monde.

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