Là-bas, le bois rouge, tome 1 de Bey (Scénario), Guez (Dessin)

Là-bas, le bois rouge, tome 1 de Bey (Scénario), Guez (Dessin)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers

Critiqué par PPG, le 16 avril 2010 (Strasbourg, Inscrit le 14 septembre 2008, 48 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 368ème position).
Visites : 2 051 

Etrange ouvrage

Francis et Eric sont tous deux d'anciens étudiants de l'I.S.T.O.M. (Institut Supérieur Technique d'Outre-Mer) situé au moment de l'action au Havre). Cela fait cinq années qu'ils ne se sont plus vus. Entre temps, Eric est devenu chef d'équipe dans une exploitation agricole au Gabon. Ce qui rapporte le plus est l'Oukoumé, un bois rare ; beaucoup de défrichement sont nécessaires pour le dénicher. Quant à Francis, il vit à Paris et vient de perdre sa place de serveur dans un bar. Il n'arrive visiblement pas à trouver son point d'ancrage dans la vie. Eric propose à Francis de le rejoindre et de travailler avec lui. Maintenant que la saison des pluies est finie, ce n'est pas le travail qui manque. Très rapidement, Francis est amené à effectuer l'intérim d'Eric, parti dix jours à la capitale pour rencontrer son patron. Il n'en faut pas plus pour que la situation dérape complètement.

Sur fond de rapport inégalitaire post-colonial, cette très brève histoire raconte comment un jeune homme blanc (Francis) se retrouve projeter dans un monde qu'il ne connaît pas. Devenu responsable par intérim, il ne comprendra que trop tard que l'ordre apparent n'est dû qu'à l'intériorisation de la domination exercée par la civilisation blanche sur les autochtones. Ces derniers sont composées de plusieurs ethnies, lesquelles ne semblent pas unitaires. En outre, elles n'apparaissent pas être toutes sous le joug des blancs, tels les libres Molos vivant dans la forêt.
Par conséquent, une simple étincelle peut faire basculer ce fragile équilibre. C'est un ouvrier de l'exploitation, Akou qui servira de détonateur en brouillant les pistes. Il exaltera ses pairs au nom de traditions ancestrales, mais surtout au nom de prétendus pouvoirs que lui aurait transmis le sorcier Maniki.
Tout ceci se résoudra dans la forêt, immense et indomptable, comme un retour purificateur à la mère nature.

Cette bande dessinée est un mystérieux O.V.N.I.: les trois auteurs sont inconnus, ne semblant pas avoir réalisé ou participé à d'autres oeuvres ni avant ni après celle-là. De plus, le nom de cette série qui ne comporte qu'un tome est des plus imprononçables "Là-bas, le bois rouge...". On peut deviner le sens de celui-ci après la lecture du présent "Itunda". Sans être un chef d'oeuvre, loin de là, ce premier volet n'est pas désagréable même si certaines planches semblent avoir pris un "coup de vieux". Qu'importe, la tension monte crescendo, ce qui est bien. Mais la dernière planche s'achève sur le mot "fin", comme si rien n'était prévu pour la suite alors qu'une énigme cruciale n'est pas résolue. Etrange ouvrage.

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Les éditions

  • Itunda [Texte imprimé] scénario, Bey dessins, Guez...
    de Guez, (Illustrateur) Bey, (Scénariste)
    Vents d'ouest / Grand large (Issy-les-Moulineaux).
    ISBN : 9782869672055 ; 13,97 € ; 01/03/1993 ; 46 p. ; Broché
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Il y a une suite prévue, mais non publiée en dur

10 étoiles

Critique de Bey (, Inscrit le 9 août 2010, 112 ans) - 9 août 2010

Certaines planches de cette suite sont visibles sur:
http://labasleboisrouge.blogspot.com/

Le terme OVNI pour qualifier cette BD est vraiment bien choisi: est-ce un chef-d’œuvre boudé ou un loupé? En tout cas, il est passé comme une météore.

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