Complètement dingue...

Une bombe atomique à tendance suicidaire se met à haranguer les passants. Le démineur Birkson devra user de toutes les ressources de la psychologie pour la désamorcer. Des crimes s'accumulent dans un groupe de Barbies. Comment retrouver la coupable quand elle et ses victimes sortent toutes du même moule ? Une secte d'illuminés veut repeindre en rouge les anneaux de Saturne... Une femme raconte que les hommes n'existent pas, qu'ils ne sont que des femmes génétiquement modifiés, des mannequins vivant aux crochets des femmes. Une chasseuse galactique se fait manipuler par un trou noir aussi machiavélique que bavard...
Ces quelques résumés des neuf nouvelles que comporte ce recueil laissent imaginer que l'univers où nous entraîne Varley est des plus étranges, des plus loufoques, des plus branques et d'une certaine manière des plus inquiétants qui soit. Les histoires de cet enfant du « Flower Power » surnommé « le nouvel Heinlein » qui me semble en réalité le rejeton bâtard de Kafka et de Lewis Carroll relèvent des fantasmes et des obsessions psychiatriques qui méritent analyse : le sexe y est souvent infantile et ludique, les rapports à la mère sont oedipiens, le temps est compressible et élastique, l'humanité est quasi-immortelle et toutes les maladies, changement de sexe et dégénérescences se règlent par une visite d'un quart d'heure chez le biologiste. Sans oublier que les femmes sont géantes, puissantes et quadrumanes, que la Terre a subi une épuration ethnique au profit d'envahisseurs mal définis et que les sectes règnent en maître un peu partout. Etrange ou bizarre sont des termes trop faibles pour qualifier ce bouquin. Dingue ou malsain conviendraient mieux.

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  Les Mannequins [Texte imprimé], nouvelles John Varley traduites de l'américain par Jean Bonnefoy

  de Varley, John Bonnefoy, Jean (Autre)
  Denoël / Présence du futur
  ISBN : 9782207303429 ; 38 F ; 04/06/1982 ; 345 p. ; Poche

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