La cité des livres qui rêvent de Walter Moers

La cité des livres qui rêvent de Walter Moers
( Die Stadt der träumenden Bücher)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Mallollo, le 14 février 2009 (Inscrite le 16 janvier 2006, 41 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 106ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 5 683 

Ici commence l'histoire...

... dès les toutes premières pages. De la page titre: « La Cité des livres qui rêvent. Un roman de Zamonie par Hildegunst Taillemythes. Traduit du zamonien et illustré par Walter Moers. » jusqu'à la postface du traducteur de Zamonien.

Le décor est planté, il ne reste qu'à mettre de côté nos repères habituels pour nous plonger dans ce monde nouveau, en accepter les codes et le fonctionnement. Et c'est facile! Hildegunst Taillemythes, « auteur » et narrateur est un grand bavard qui ne perd jamais une occasion de donner des explications sur ce qui l'entoure. Ses derniers moments à la citadelle des dragons, la cité des écrivains-nés, la mort de son parrain en écriture, l'héritage du manuscrit qui emmènera notre dragon à Bouquinbourg, la dangereuse ville des éditeurs et des libraires, où l'on trouve de tout: littérature chrecque, poésie écholalique, un cimetière des poètes oubliés (fosse où croupissent les auteurs abandonnés par le succès), la fameuse « heure de la bûche » où les écrivains et poètes lisent leurs textes près du feu... Mais pourquoi « dangereuse » ville? Parce que c'est aussi une ville dont la partie principale se trouve dans les catacombes, dont les murs sont des étagères pleines de livres, et qui sont peuplées de centaines de chasseurs de livres prêts à tout pour trouver un des livres de la Liste d'Or, qui fera leur fortune une fois revendu à la surface. Sans compter les Effroyables Rongelivres. Et les livres dangereux, créés par les Biblalchimiste il y a longtemps. Et le Roi des Ombres, le seul qui puisse effrayer jusqu'aux chasseurs de livres.

Je ne vous dirai pas pourquoi ce cher Hildegunst se rend à Bouquinbourg, ni pourquoi il se retrouve dans les catacombes. Encore moins ce qu'il vient y chercher, ou s'il finira par rencontrer des chasseurs de livres, des Rongelivres ou le Roi des Ombres. Mais une chose est sûre: les livres dangereux n'ont pas volé leur réputation...

« Ici commence l'histoire. (...) Cette histoire n'est pas destinée aux lecteurs au cuir tendre et aux nerfs fragiles (...). Oui, je parle d'un pays où la lecture peut rendre fou. Où les livres risquent de blesser, d'empoisonner, et même de tuer. Seul celui qui est prêt à accepter le risque de me lire, à mettre sa vie en jeu pour avoir sa part de mon histoire, doit me suivre jusqu'au prochain paragraphe. Je félicite les autres d'avoir pris la lâche mais saine décision de rester en arrière. »

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Vous aussi, venez à Bouquinbourg !

8 étoiles

Critique de Ludmilla (Chaville, Inscrite le 21 octobre 2007, 68 ans) - 23 août 2009

Ne vous laissez pas effrayer par les 450 pages et les 1,2 kilos de ce livre, ou par son classement au rayon SF jeunesse et venez découvrir Bouquinbourg et ses catacombes avec Hildegunst Taillemythes, jeune dragon de 77 printemps.

Difficile d’en dire plus que l’excellente critique de Mallolo sans dévoiler l’histoire, peut-être pourrais-je ajouter les concerts de trombonettes et les tartines d’abeilles…

La première partie (le premier tiers) permet de se familiariser un peu avec ce monde: Zamonie, citadelle des dragons et Bouquinbourg (en surface). Lecture agréable, mais – à mon avis- sans plus jusque là, un bon roman d’aventures. Toutefois, à partir du moment où Hildegunst pénètre dans les catacombes, il devient nettement plus difficile de lâcher ce livre pour retourner à la vie quotidienne !

Belle découverte, merci Mallolo :-)

Et que pour vous aussi, ici commence l’histoire…

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