Jules
07/12/2010 @ 11:47:51
Monsieur


Manifestement vous n’avez pas résisté à votre désir et j’ose espérer que celui-ci a été grand.

J’espère que vous rayez également, et pour la même raison, des Racines, Corneilles, Voltaire, Diderot et autres écrivains pour style ampoulé, dégoulinis de logorrhée indigeste etc. Un texte daté est donc un mauvais texte ? Comme Sarkozy vous flinguez donc aussi « la Princesse de Clèves » et dans la foulée « Les liaisons dangereuses » et allons-y, toujours dans la foulée, tant qu’à faire, pour Stendhal et bien d’autres. J’allais oublier Proust… Bon ! allons-y pour toute la littérature française en épargnant bien sûr Lévy et Musso !

Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué « Le condition humaine » contient également quelques idées. Ceci dit au passage…

Mais il me vient soudain une idée : Dostoievski avait un style plutôt lourd, bien que n’étant pas français, rayons le aussi !

Saint Jean-Baptiste 07/12/2010 @ 11:54:35
Pour mieux comprendre de quoi on parle…

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/266

Asgard 07/12/2010 @ 12:54:40
J'avoue être assez d'accord sur le style ampoulé et indigeste de ce livre. Pourquoi devrait-on rayer tous les auteurs classiques pour autant ? Et pourquoi faut-il faire (encore) référence à Sarko ici ? Et - continuons - pourquoi quelqu'un qui n'aurait pas trouvé de plaisir à lire "La condition humaine" devrait-il se borner à lire Marc Levy ?

Certes, ce livre contient des idées. A ce niveau, il est intéressant. Mais que le traitement est difficile...

Jefopera ne fait qu'émettre un avis, somme toute respectable. Après tout, on n'est pas obligé d'aimer tous les "grands" livres de la littérature classique. Je trouve Céline affreux, mais j'adore Dostoievski (malgré un style plutôt "lourd", la magie opère). Comme quoi tous les goûts sont dans la nature...

Je voulais juste réagir au ton de ce message qui ne se justifiait pas, je trouve...

Allez, sur ce, bon appétit à tous ;-)

Patman
avatar 07/12/2010 @ 13:32:12
Chouette ! Une saine et sainte colère de Jules ! ça nous manquait!!!!!!
J'adore, mon cher Jules, quand tu montes au créneau défendre tes livres préférés; ça me rappelle les débuts du site, le bon vieux temps en somme...

Feint

avatar 07/12/2010 @ 13:48:45
Oserai-je le dire ? Mais oui : à chaque fois que j'ai ouvert la Condition humaine ou l'Espoir, le livre m'est tombé des mains. Je trouve aussi que l'écriture est terriblement datée - contrairement à Proust, Stendhal, ou Diderot (mais franchement je ne vois pas le rapport).

Feint

avatar 09/12/2010 @ 13:23:02
Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué « Le condition humaine » contient également quelques idées.
"Les idées, rien n'est plus vulgaire." (Céline)

Jlc 09/12/2010 @ 13:53:05
Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué « Le condition humaine » contient également quelques idées.
"Les idées, rien n'est plus vulgaire." (Céline)


Oui mais Malraux disait aussi: "Une idée n'est rien, sa réalisation est tout".

Balle au centre, un partout.

Jlc 09/12/2010 @ 13:53:05
Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué « Le condition humaine » contient également quelques idées.
"Les idées, rien n'est plus vulgaire." (Céline)


Oui mais Malraux disait aussi: "Une idée n'est rien, sa réalisation est tout".

Balle au centre, un partout.

Feint

avatar 09/12/2010 @ 15:19:57
Oui mais Malraux disait aussi: "Une idée n'est rien, sa réalisation est tout".
On dirait plus une réflexion d'homme politique que d'écrivain.

Tistou 09/12/2010 @ 15:20:12
Eh bien moi je vais me ranger sous la bannière de Jules. "La condition humaine" est un très grand livre et André Malraux un très grand bonhomme. J'ai flashé sur cette condition humaine.

Feint

avatar 09/12/2010 @ 15:27:39
Je l'ai rouvert tout à l'heure, pour voir. Franchement, je ne peux pas. Quand je le lis, j'ai l'impression que tout le monde écrit comme ça : "Les rails déserts et les flaques des averses de l'après-midi luisaient faiblement. Le ciel lumineux s'y reflétait." Un bonhomme, peut-être, mais à mes yeux un écrivain mineur.

Tistou 09/12/2010 @ 15:31:40
Je pense que tu passes à côté Feint. Il y a ce que tu peux citer d'un livre et il y a la chair du propos qui te reste quand tu l'as refermé. Ce roman peut rassasier un gros mangeur !

Feint

avatar 09/12/2010 @ 15:39:55
Tu as raison : c'est sûr, que je passe à côté. Je ne peux tout simplement pas le lire. Il y a sûrement quelque chose à l'intérieur, mais son écriture est vraiment trop scolaire. (De la part d'un admirateur de Faulkner, c'est d'ailleurs surprenant.)

Avada

avatar 09/12/2010 @ 16:10:34
Oserai-je le dire ? Mais oui : à chaque fois que j'ai ouvert la Condition humaine ou l'Espoir, le livre m'est tombé des mains. Je trouve aussi que l'écriture est terriblement datée - contrairement à Proust, Stendhal, ou Diderot (mais franchement je ne vois pas le rapport).

Pareil mais je ne sais pas pourquoi et je ne cherche pas à savoir ;-). J'ai essayé au moins 4 fois de le lire; j'ai ce livre depuis très longtemps dans ma bibliothèque. J'ai toujours trouvé ce début mortel.

Veneziano
avatar 09/12/2010 @ 17:35:40
Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué « Le condition humaine » contient également quelques idées.
"Les idées, rien n'est plus vulgaire." (Céline)


Pfff...

Veneziano
avatar 09/12/2010 @ 17:37:08
L'action dépasse le style, mais l'oeuvre est un ensemble, une jonction des deux. J'ai beaucoup apprécié l'oeuvre, même si le style peut rebuter.

Feint

avatar 09/12/2010 @ 18:25:12
Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué « Le condition humaine » contient également quelques idées.
"Les idées, rien n'est plus vulgaire." (Céline)


Pfff...
Jules aime beaucoup Céline, il était juste que Céline lui réponde. Et c'est vrai que les idées - ou plutôt les thèses - ne font pas souvent bon ménage avec la littérature.

L'action dépasse le style, mais l'oeuvre est un ensemble, une jonction des deux. J'ai beaucoup apprécié l'oeuvre, même si le style peut rebuter.

Bien sûr, l'œuvre est un ensemble. Ce qui me gêne, c'est que je ne sens pas pourquoi Malraux écrit dans ce style scolaire, à la limite du cliché ; ça ne fait pas sens ; et le style doit faire sens, comme le reste. Je me dis bien que ce doit être quelque chose comme un désir d'efficacité, de ne pas s'embarrasser de fioritures ; mais alors pourquoi ces petits détails décoratifs rebattus comme celui cité plus haut (mais il y en a en pagaille) ? Pour faire vrai ? ça fait toc, impossible pour moi d'entrer là-dedans. Maintenant, je comprends qu'une fois qu'on a franchi la barrière de l'écriture, on puisse trouver quelque chose derrière ; mais j'ai bien peur qu'elle soit infranchissable pour moi.

Débézed

avatar 09/12/2010 @ 18:36:53
Tu as raison : c'est sûr, que je passe à côté. Je ne peux tout simplement pas le lire. Il y a sûrement quelque chose à l'intérieur, mais son écriture est vraiment trop scolaire. (De la part d'un admirateur de Faulkner, c'est d'ailleurs surprenant.)


On est au moins deux alors ! J'attendais peut-être trop après tout ce que j'avais lu et entendu !

Feint

avatar 09/12/2010 @ 18:45:14
Moi ça fait trente ans que j'essaie, à intervalles réguliers ; à chaque fois je fais pfff, comme Ven (même si ça n'est pas pour la même raison).

Garance62
avatar 09/12/2010 @ 21:16:24
Moi ça fait trente ans que j'essaie, à intervalles réguliers ; à chaque fois je fais pfff, comme Ven (même si ça n'est pas pour la même raison).


Il y en a qui ont de l'espoir, du temps devant eux et de la constance.
J'admire :))

J'ai été lire la critique en question qui, à mon humble avis (puisque je n'ai pas lu le livre en question) n'en n'est pas une.

Une chose est encore plus certaine : j'ai, comme beaucoup dû "étudier" l'oeuvre en cours, ce qui ne m'a ABSOLUMENT pas dégoutée de la littérature, "un art par le langage" (Feint, je kifffe cette phrase d'un laconique délicieux :))

Monsieur le "critiqueur", sachez que tous les goûts sont dans la nature et évitez de mettre Jules en colère (même si certaines en redemandent :)) Non mais alors !

Page 1 de 5 Suivante Fin
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier