Bluewitch
avatar 23/01/2005 @ 13:01:31
Et on dit que je triche!! ;o) C'est très beau Yali, la sensualité prise sur le vif, et qui tourne en déliquescence.

"Alors… Alors mes mains cherchent sous le lin
Alors… Alors mes mains comme sur Parc Avenue
Caressent tes rues, longent tes ruelles, ont l’Art du…
S’immiscent, prémicent, déballent leur grand baratin"

Surtout...


SIDO: ton idée est plutôt bonne, je trouve! Ca pourrait être très amusant, c'est vrai!
Il faudrait dans ce cas envoyer tous les textes à une personne qui se chargerait de les mettre en ligne.
La question est de savoir si on fonctionnerait sur le principe des sonnets (en imposant les rimes) ou en laissant libre d'en composer un...

Sib, qu'en penses-tu??

Yali 23/01/2005 @ 13:05:51
C'était une belle soirée, vraiment, l'une de celle qui vous font regretter de na pas avoir été là, à chaud : bravo !

Sido

avatar 23/01/2005 @ 13:47:14
"La question est de savoir si on fonctionnerait sur le principe des sonnets (en imposant les rimes) ou en laissant libre d'en composer un..."

Je voyais ça sans changer le principe des sonnets.

Bolcho
avatar 23/01/2005 @ 14:10:19
Tistou le « débutant » a tiré le plus vite, avec sa délicieuse histoire animale. Entre chat inspirateur, souris et poisson, un vrai poète est né ! Interdit de nous refaire le coup de la panique la prochaine fois.
Un instant plus tard à peine, Sib nous fait un truc superbe avec :
« Une sirène étrange, un tant soit peu dodue,
Qui avait déjà fait rêver plus d’un marin »
(superbes alexandrins !)
On a eu le lamantin il y a peu, voici venir le temps de l’otarie. Mais la sirène est toujours là.
Quant à Bluewitch, oui, c’est vraiment magique ton truc ! Ni amant, ni père là-dedans bien sûr, mais une pure bouffée d’enfance. Tu t’es sucé le pouce en écrivant ? Il est toujours là celui dont la « douceur dodue » est « cachée sous ton vieux pull marin » ?
Léonce se la joue en sauveur de jeunes filles sur les quais du port :
« Prenez garde aux câlins
Belle et douce étendue
Fuyez la main dodue
C’est celle d’un marin »
Mais pourquoi aussi est-elle déjà étendue je vous le demande ? Ah ! femmes de marins, cessez de fixer le large…
L’ « invitée » nous met une sirène gourmande sur la même plage que Sib sans doute. Léger, léger, avec un sourire aussi mutin que le voile de lin soulevé par les vents.
L’histoire du sombre couple maritime décrit par Blue résonne comme une confirmation des avertissements « léonciens ». Personne pour défendre les femmes de marins ?
Chez Lyra, je cite les vers que j’aime le plus :
« S’échappe la passion sur la terre étendue
S’acharne le bonheur sur la mère dodue »
« Je vous livre la joie, le plaisir, la tendresse,
Mais vous laisse l’envie de rien, et la mollesse ».
Et je dis « Quel talent Lyra, continue ! », même si, comme Tistou, je suis un peu perdu. Cela dit, chez Mallarmé non plus, je ne comprends pas tout au premier regard… (sourire)
Ah ! Sakhti, c’est très chaud ! Et comme on a envie de connaître tenants et aboutissants de ton histoire… N’y a-t-il pas là un petit bout d’une longue pièce en vers dont j’aime déjà la Mata Hari dodue qui en est le personnage principal ?
« Offrant une épaule qu’elle avait dodue
Au souffle léger du vent d’ouest marin ».
J’adore le texte de SJB ! Mais qui fera la musique de cette délicieuse chanson que l’on imagine chantée dans les arrière-cours de maisons populaires, à Paris. Et un accordéon s’il vous plaît ! Oui, on pense à Brassens aussi comme le dit Mae West. Quelle écriture !
En tous les cas, ça confirme que les marins sont dangereux.
Avec un alexandrin ample et majestueux, Mae West vient nous réconcilier avec eux. Il était temps ? Là aussi, comme chez Sakhti, on a l’impression que – restons marin – c’est la femme qui mène la barque (« Mon ami matelot, viens me faire un câlin »). Mais pourquoi faut-il toujours « Que les baisers s’enfuient dans un bruit de gargouille » ?
Et si l’on suivait les simples conseils de Kilis.
« Allons, fermons les yeux, respirons l’air marin »
« Silencieusement, prends ma main de tendresse »
Et un superbe vers je trouve :
« Vois glisser sur les flots une voile de lin » (qui est en plus un traité d’histoire de la marine). Un vers tout en « L » qui mettent du mouillant à ce bateau qui glisse sur les flots. Bravo.
Avec Yali, on retourne dans l’univers plus chaud (décidément, « câlin » en 1ère rime, ça nous donne une coloration à l’ensemble !). J’aime vraiment beaucoup la 2ème strophe avec ces mains qui « cherchent sous le lin », « Caressent tes rues, longent tes ruelles », « déballent leur grand baratin ».

A Kilis qui me dit ne pas connaître la perversité des poissons, je ne peux que répondre ceci : qui pourra nier que le poisson a odeur marine et que mouillé, il vous glisse entre les doigts. Point de vraie perversité dans ce rapprochement bien sûr, mais l’allusion est au moins coquine, non ?

Et enfin à Sib qui nous procure ces grands plaisirs du samedi soir et à qui, grossièrement, je n’ai pas répondu hier soir : oui, « ue » est une rime féminine. On pourrait faire plus précis et parler des rimes masculines ou féminines vocaliques et consonantiques, on pourrait même s’énerver sur l’alternance de rimes singulières et plurielles, etc. Mais on finirait par s’amuser moins et par devoir donner des coups de bâton à ceux d’entre nous qui torturent la métrique en variant la longueur de leurs vers.
Dis Sib, j’ai vu que tu avais eu du mal à mettre de l’ordre dans cette bande de joyeux poètes au moment du choix des rimes. Ils sont de plus en plus dissipés. Quel souk !

Tistou 23/01/2005 @ 14:41:59
J’ai l’envie d’un géant câlin
L’envie de ton corps étendu
Envie charnelle, claire, dodue
Envie comme la mer du marin

Alors… Alors mes mains cherchent sous le lin
Alors… Alors mes mains comme sur Parc Avenue
Caressent tes rues, longent tes ruelles, ont l’Art du…
S’immiscent, prémicent, déballent leur grand baratin

Elles ont tellement besoin de tendresse
Tellement, mais, ne trouvent que mollesse…
Ça ou rien, c’est que dalle ou queue de poisson

Ce matin, le carrosse s’est fait citrouille
Ce matin, la pin-up s’est faites gargouille ;
Pilule ; remède contre l’amour ; potion.

Ah Yali, c'est là où je mesure la différence entre faire rimer et contenir dans un nombre de pieds donnés, et faire de la poésie.
"Caressent tes rues, longent tes ruelles, ont l’Art du…"
Moi je n'appelle pas ça tricher, la rime est là, Art du ... aussi.
La seule chose qui pourrait éviter à mon moral de plonger serait que tu reconnaisses avoir utilisé plus de 20 mn! (je blague)

Yali 23/01/2005 @ 15:48:30
Bordel, quelle aventure ! ;)
J'ai tout lu, avec un sourire qui fait du bien. Chouette équipe de sonneurs, vraiment ! Et merci Bolcho de dire si bien et pour chacun.

Sibylline 23/01/2005 @ 18:24:03


SIDO: ton idée est plutôt bonne, je trouve! Ca pourrait être très amusant, c'est vrai!
Il faudrait dans ce cas envoyer tous les textes à une personne qui se chargerait de les mettre en ligne.
La question est de savoir si on fonctionnerait sur le principe des sonnets (en imposant les rimes) ou en laissant libre d'en composer un...

Sib, qu'en penses-tu??

Sibylline 23/01/2005 @ 18:41:20


SIDO: ton idée est plutôt bonne, je trouve! Ca pourrait être très amusant, c'est vrai!
Il faudrait dans ce cas envoyer tous les textes à une personne qui se chargerait de les mettre en ligne.
La question est de savoir si on fonctionnerait sur le principe des sonnets (en imposant les rimes) ou en laissant libre d'en composer un...

Sib, qu'en penses-tu??

Pourquoi pas? Mais en gardant les contraintes des sonnets habituels, parce que sinon, je ne vois pas bien l'intéret

Bluewitch
avatar 23/01/2005 @ 20:07:34
Oui, je suis assez d'accord, mais je voulais juste que l'idée de Sido soit un peu clarifiée...

Saint Jean-Baptiste 23/01/2005 @ 21:36:45
Voilà le sonneur Yali qu'on attendait !
On a rien perdu pour attendre :
Le Parc Avenue.Tes rues, tes ruelles et l'Art du.
. c'est que dalle et queue de poisson ! La pin-up qui s'est fait gargouille !
Le manipulateur de (bons) mots est arrivé ! ;-))

Lyra will 23/01/2005 @ 22:02:01
Oui, Yali, on est bien contents de l'avoir ta copie :0)
Je trouve qu'il est encore meilleur que tes précédents, c'est comme si tu avais inséré ton style, ta prose, dans un sonnet.
Enfin, "c'est comme si", tu as, je devrais plutôt dire.
J'aime beaucoup la comparaison de l'avenue, et puis la dernière strophe est très jolie aussi chez toi.

Saint Jean-Baptiste 23/01/2005 @ 22:05:55
Ce n'est pas le moins bon moment des sonnets du samedi : les commentaires de Bolcho !
Mmmm encore, encore, Bolcho, on n'écrirait rien que pour ça ! ;-)))

Mais (par modestie ?) tu oublies la critique d'un de nos grands sonneurs du samedi :
- Je vous donne un câlin !
- Je vous frôle doux !
- Votre peau est frisson ! ..;
Ouuuhhh !!! Ca chauffe ! Et puis tu nous dis que "tout ça est ardu" ? ;-))

Et tout ça est balancé sur des beaux pieds : c'est le style "grand siècle" par excellence !
Et puis on en apprend : la perversité du poisson, je ne savais pas ! ;-))

Olivier Michael Kim
24/01/2005 @ 13:00:00
J'ai lu avec beaucoup de plaisir tous ces sonnets. Bolcho j'ai partoculièrement apprécié le tien.

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