Yeaker
avatar 01/04/2020 @ 07:44:51
Je ne veux pas parler ici de lecture enfantine, d'un T'choupi ou d'un Monsieur Madame, ni même d'un Club des 5...quoique.
Nous sommes aujourd'hui le 1 avril soit la troisième semaine dite de confinement. Non pas que je sois désœuvré, j'ai un grand jardin à entretenir et deux ados à surveiller, contrôler, maitriser et puis ...instruire. Bref, ce n'est pas le sujet. Mais c'est pour moi aussi l'occasion de lire et de relire. Hier j'ai eu l'idée de relire Boris Vian en commençant par l'Ecume des jours...et là patatra.
La fantaisie de Vian, me parait aujourd'hui saugrenue, son style poétique est devenu simplement une absence de style. La peur me prend de rouvrir l'Arrache coeur ou un Automne à Pékin!
Alors est ce que c'est l'écriture de Vian qui a mal vieilli ou moi qui ai perdu ma légèreté avec les années?

Veneziano
avatar 01/04/2020 @ 11:31:36
J'ai été un peu moins fan du Livre de sable, de Borges, relu récemment que lors de sa découverte, à l'adolescence. A l'inverse, Flaubert me plaît davantage.

Cela dépend en marge de l'état de l'esprit au moment de la lecture, du contexte de la découverte, je suppose.

Minoritaire

avatar 01/04/2020 @ 12:41:47
Bonne question.
Ça me rappelle https://www.youtube.com/watch?v=o3zqKZiLDmg

Blue Cat

avatar 01/04/2020 @ 16:57:08
Voilà pourquoi je refuse de relire les grands romans qui ont marqué mon adolescence. Trop peur que cela fasse 'Pchitt', comme disait Chirac...

Par exemple, 'Le grand Meaulnes' d'Alain-Fournier, à ne lire qu'adolescent, interdit aux plus de 18 ans. Faulkner m'avait fasciné, je ne l'ai jamais relu. Il me semble qu'en vieillissant, on perd un peu de sa capacité émotionnelle de lecteur, mais le jugement intellectuel, lui, s'affine.

Veneziano
avatar 01/04/2020 @ 18:36:44
Je ne suis pas sûr, cela peut permettre plusieurs degrés de lectures et approfondir certains aspects qui auraient pu échapper lors de la découverte du livre ; mais, évidemment, cela peut aller dans les deux sens.

Saule

avatar 01/04/2020 @ 19:43:14
J'ai l'impression de perdre ma légèreté de lecteur en vieillissant. Par exemple je n'ai plus le même plaisir à lire des BD, même mes grands classiques comme Blueberry ou Gil Jourdan (les premiers), ça ne me dit pas grand chose. Pour les films c'est la même chose, j'ai regardé Rambo I récemment, ça reste un grand moment mais la magie n'est pas comparable.

Au niveau des romans aussi, la magie joue moins. Mais c'est peut-être aussi lié à la fatigue (on est plus fatigué avec l'âge). J'espère que ça reviendra quand je serai pensionné et que j'aurai plein de temps pour lire !

Donatien
avatar 02/04/2020 @ 09:04:13
Idem pour moi SAUF pour les auteurs qui m'ont marqué. Il faut absolument les relire ! Des retrouvailles après de longues années d'absence. La relecture provoque la mélancolie de la première rencontre. Cette relecture nous fait découvrir de nouvelles richesses, oubliées ou cachées.... Le texte n'a pas changé ,mais nous??????
A+

Tistou 02/04/2020 @ 11:12:42
La relecture d'un ouvrage et les sentiments suscités sont certainement un bon marqueur de l'âge et de l'évolution de notre psyché. C'est comme ça qu'il faut le voir, certainement ?

Cyclo
avatar 02/04/2020 @ 12:06:18
J'ai relu, depuis quinze ans, plusieurs grands romans de mon adolescence et de ma jeunesse, et j'y ai trouvé encore plus de stimulation intellectuelle, spirituelle et émotionnelle ; je continuerai à le faire, car à chaque fois, ce fut un enchantement de retrouver ma jeunesse et d'en faire une lecture tout à fait différente. Il faut éliminer le téléphone, l'ordinateur, la télé et toutes ces choses dérangeantes pour être super concentré et s'y plonger ! L'idéal pour moi fut pendant mes voyages en cargo où j'ai trouvé l'isolement souhaitable. Mais j'arrive à me concentrer ici aussi, chez moi.

Exemples (l'astérisque * indique que je les ai lus plus de deux fois) :

Théâtre : Hamlet*, Macbeth, Othello, Richard III, Le roi Lear, Roméo et Juliette (Shakespeare), Le misanthrope*, Le Tartuffe*, L'avare, L'école des femmes, Les femmes savantes* (Molière), Le Cid*, Horace (Corneille), Andromaque, Bérénice, Britannicus, Phèdre* (Ravine), Hernani, Ruy Blas (Hugo), Ubu roi (Jarry), Cyrano de Bergerac (Rostand), Oedipe roi (Sophocle), La mouette (Tchékhov)

Spiritualité : Le Cantique des cantiques, Le livre de Job*, L'ecclésiaste, L'évangile de Jean

Poésie : Les Fleurs du mal (Baudelaire), Alccols (Apollinaire), Poésies* (Rimbaud)

Romans et nouvelles : Les Hauts de Hurlevent (Brontë), L'idiot (Dostoïevski), Le comte de Monte Cristo et Les Trois mousquetaires (Dumas), Spartacus* (Fast), Les faux-monnayeurs et La symphonie pastorale (Gide), Regain* (Giono), Les Misérables (Hugo), Codine* et Kyra Kyralina (Istrati), La métamorphose (Kafka), La Princesse de Clèves* (Lafayette), Le merveilleux voyage de Nils Holgersson* (Lagerlöf), Sans famille (Malot), La condition humaine (Malraux), Boule de suif* (Maupassant), Contes* (Perrault), Jean-Christophe (Rolland), La petite Fadette et La mare au diable (Sand), Des souris et des hommes et Les raisins de la colère (Steinbeck), La chartreuse de Parme (Stendhal), La mort d'Ivan Illitch (Tolstoï), La guerre des mondes (Wells), Les Pardaillan (Zévaco)

Et c'est pas fini ! A partir d'un certain âge, on aime relire.
Et en voulant relire, je me suis aperçu que j'ai eu des lectures fort intéressantes, adolescent : ce que c'est que d'avoir été confiné l'été à la campagne à l'époque et pensionnaire en internat (dont on ne pouvait pas sortir à l'époque) de la 5ème à la 1ère ! Pour ceux qui aimaient ça, on prenait le temps de lire, et à part une de mes sœurs qui lit très peu, tous mes frères et sœurs sont ou ont été (pour les deux qui sont morts) de très gros lecteurs toute leur vie !

Il me reste à relire Flaubert et d'autres auteurs ou titres... que je n'ai forcément lus dans ma jeunesse. J'ai commencé Proust à 45 ans, et à 65, j'ai commencé à le relire : mais c'est une lecture de longue haleine que je fais sur des années.

Saint Jean-Baptiste 02/04/2020 @ 19:13:11
... Mais c'est pour moi aussi l'occasion de lire et de relire.
@Yeacker
Quand on relit un livre et qu’on l’apprécie autant qu’à première lecture, c’est un « classique ». Pour moi c’est le bon critère. Si on ne l’apprécie plus, ce n’était pas un classique. Évidemment, comme test, ça vaut ce que ça vaut.
Mais si vous re-lisez Germinal, La Terre, Le Rouge et le Noir, Les Dieux ont soif… et bien d’autres, sans compter Tolstoï, La Guerre et la Paix, vous risquez d’être encore plus enthousiastes qu’à première lecture.

Personnellement, j’ai relu des livres qui ne sont pas des classiques et je les ai appréciés autant, ou encore plus, qu’à première lecture : Au bon Beurre, Un rude Hiver, certains Mauriac (pas tous), certains Saint-Exupéry, certains Graham Green… Alors, c’est un vrai plaisir.  

Par contre, quand on relit un livre qui était à la mode au moment de sa parution on est toujours déçu. J’ai relu Le vieil Homme et la Mer, Zazie dans le Métro, Bonjour Tristesse et Le Blé en Herbe, certains Giono comme Regain, Un de Beaumugne… les Hervé Bazin, la plupart des Kundera et des Hemingway et... grosse déception ! que ces livres ont mal vieillis !

Nance
avatar 03/04/2020 @ 03:41:21
J'aime relire, pour certains c'est comme de revoir un bon film, des fois c'est même meilleur, alors que d'autres n'a plus l'étincelle, mais c'est comme ça.

Des fois, même pas besoin de relire pour avoir le sentiment: j'ai dernièrement regardé mon ancienne liste Listology de mes 1000 lectures préférées et il y a certains livres qu'avec recul je garde peu de souvenirs intéressants, alors que d'autres notés plus bas dans la liste semble m'avoir plus marqué.

Eric Eliès
avatar 04/04/2020 @ 09:02:00
Ce sont surtout les auteurs de SF qui m'avaient passionné quand j'étais adolescent que j'ai du mal à relire, me posant même la question de l'intérêt et du plaisir que j'avais pu y prendre. Par exemple, j'adorais Isaac Asimov (Fondation, le cycle des robots, etc.) mais, à la relecture "adulte", son écriture est d'une platitude absolue et me laisse totalement froid... En revanche, j'avais eu du mal, ado, avec les romans de J-G Ballard et Philip K Dick mais, en tant qu'adulte, je les ai redécouverts.

Cyclo
avatar 06/04/2020 @ 18:49:27
Moi aussi, j'ai eu ma période SF qui a duré de 15 à 30 ans environ. Je garde une tendresse pour Dick, Disch, Silverberg.
Je viens de relire avec bonheur "Le meilleur des mondes" (plus anticipation que SF) : peut-être mériterait-il une nouvelle traduction ?

Citation :

Les vieillards, aux mauvais jours anciens, renonçaient, se retiraient, s’abandonnaient à la religion, passaient leur temps à lire, à penser – "à penser" !

Magicite
avatar 07/04/2020 @ 01:13:07
Pour Boris Vian j'avoue que j'ai tenté de lire récemment. Certes il y a de belles trouvailles mais son style, ses histoires m'ont laissé un peu indifférent à tel point que je n'ai pas finit L'écume des jours. Peut-être l'ayant lu en électronique qui est différent d'avoir un objet papier explique aussi cela.

Il y a aussi le travail de la mémoire je pense qui va magnifier une œuvre, c'est aussi l'émotion qui parle je suppose. L'effet de revenir dessus peut trahir la mémoire qu'on s'est forgé à la première découverte. Cela m'a fait ça avec Gaston Leroux et la trilogie de Rouletabile que j'avais adoré plus jeune et à la relecture j'ai trouvé ça au combien daté dans le style et forcément étant basé sur une intrigue le suspense est moindre.

J'aime bien la liste de Cyclo, qui prouve si besoin que certains classiques ne sont pas des classiques pour rien.
Shakespeare indémodable dans ses thèmes et ce qui fut de mes premières lectures dans la langue de la perfide Albion qui rehausse encore sa saveur. De même Molière auquel je rajouterais Don Juan (loin d'être simple image de séducteur) ou d'autres de ses pièces. Le Cyrano évidemment qu'il reste indémodable, un de mes consolation d'ado en tout cas. Hernani découvert juste après Shakespeare donc rien à dire.
Les fleurs du mal , indémodable il me semble et tellement bien écrit(comme la plupart des auteurs que tu met dans ta liste).
Brontë les hauts de Hurlevent je n'ai jamais réussit à lire, à rentrer dedans. Un espoir de lecture future pour ne pas passer à côté? tout comme Malraux et sa condition humaine, trop dense pour moi et rattaché à un mauvais souvenir scolaire mais j'ai finit par y trouver un intérêt à la relecture avec effort même si je n’accroche pas au style, me laisse un souvenir vague mais pas envie d'y replonger.
Maupassant rien à jeter chez lui, journaliste et fin observateur de son époque mais certainement je ne suis pas objectif avec cet auteur qui marqua mes premières lectures. Tout comme chez Dumas il me semble, ce dernier pour le romanesque historique et le côté épique(auquel je rajouterais des livres Walter Scott dans le genre). Le merveilleux voyage de Nils Holgerson est à lire et relire à outrance, et je l'ai épuisé jusque à en offrir une édition à une amie suédoise(différent et qui amena l'auteur au Nobel il me semble la saga de Gosta Berlings offre une autre vision de son pays tout aussi dense et intéressante ).
Steinbeck en suspens pour moi, je garde un souvenir mitigé de Des souris et des hommes même si les thèmes me touchent et les raisins de la colère restent dans ma liste de bouquins à lire, j'ai la version originale qui traîne dans un coin.
Giono on peut en citer d'autre que Regain même si c'est celui qui a 14 ans m'avait donné envie de découvrir le reste, tout m'a plus sauf le Hussard qui a un rythme trop lent qui m'avait fait renoncé. Certes je peut relire un roi sans divertissement ou Regain qui reste attachée à beaucoup de joie pour moi mais probablement pas Les grands chemins.

SJB : "Quand on relit un livre et qu’on l’apprécie autant qu’à première lecture, c’est un « classique »."
Tout à fait. A l'inverse parfois il faut se forcer un peu. Ce fut le cas de Germinal pour moi. Et ce n'est qu'en seconde lecture que j'ai finit par apprécier. Je rapproche ce roman d'Hugo en moins romancé, plus réaliste dans sa dénonciation sociale. Pour Hugo certes Les misérables est son point d'orgue mais le reste n'est pas à négliger (même si ses digressions en tout genre alourdissent la lecture).
Stendhal je l'ai découvert et relu, je n'y reviendrait pas je pense.
Bazin son Vipère au poing se relit très mal je trouve aussi et et une autre de ses livres dont j'ai oublié le nom ne m'a pas enthousiasmé.
Kundera j'ai en ai lut 2 , moins bien à la relecture pour moi aussi pour d'autres raisons que Bazin.
Hemingway au génie tellement vanté je n'ai pas réussit à lire par son côté daté justement.

Sur le regard en arrière dont parle Yeaker Giono me ramène au cas Pagnol: après maintes relecture perd un peu de l'émotion que j'y ait trouvé même si le charme reste quand même de son témoignage romanesque et autres récits.
La guerre des mondes j'ai trouvé ça impossible à relire contrairement à d'autres textes de Wells que je trouve plus court , moins laborieux, ça reste daté mais avec La machine à voyager dans le temps on arrive assez vite à la fin tandis que les tripodes au rayon vert me donnent une impression peu réaliste et traînante.
Le cas Asimov certes son style paraît un peu simplet mais quelles idées, c'est ce qui sauve l'ensemble et m'a permit de relire plusieurs fois. Encore un auteur qui base toute son histoire sur une révélation/retournement de dernière minute donc forcément quand on relit on y perd un peu aussi.

Dostoïevski il m'en reste quelques uns à découvrir mais ayant découvert tôt Crime et châtiment (lu et relu)il y a une magnificence dans mon souvenir. L'idiot est certainement meilleur(lu l'année dernière) mais sur d'autres thèmes et m'appelle à le relire un de ces jours.
Contrairement à Tolstoï qui à mon regret et malgré plusieurs essais me reste hermétique. Reste Gogol et Pouchkine côté âme slave dont je suis loin de connaître beaucoup que j'ai pas mal apprécié surtout le second bien plus accessible il me semble.

Le Grand Meaulnes...pas lu assez tôt, dommage. Plaisant mais surévalué pour moi.

Blue Cat:"Il me semble qu'en vieillissant, on perd un peu de sa capacité émotionnelle de lecteur, mais le jugement intellectuel, lui, s'affine. "
Certes. Mais c'est aussi le propre de toute connaissance de culture/art. Elle se forge par l'expérience, s'abreuve dans la consommation que l'on en a. L'émotion peut s'émousser mais c'est elle qui nous amène d'abord à l'intérêt qu'on peut avoir dans une œuvre ou une autre. On devient plus sélectif, connaisseur de ce qui nous plait, ça reste de l'émotion aussi ce choix plus éclairé. Les premières fois que l'ont est touché en bien ou mal resteront il me semble, d'où le dilemme que nous présente Yeaker.

Blue Cat

avatar 07/04/2020 @ 03:24:04
Brontë les hauts de Hurlevent je n'ai jamais réussit à lire, à rentrer dedans. Un espoir de lecture future pour ne pas passer à côté?

Steinbeck 'Des souris et des hommes'

Le Grand Meaulnes...pas lu assez tôt, dommage. Plaisant mais surévalué pour moi.

Voilà 3 romans que j'avais adorés, tous lus avant l'âge de 16 ans. La sensibilité émotionnelle de l'adolescence joue à plein dans le souvenir fort qu'ils m'ont laissé. Comme dit joliment Beigbeder :
'Le grand Meaulnes, ce n'est pas un livre, c'est un rêve'.

Veneziano
avatar 07/04/2020 @ 08:24:17
Là, avec le confinement, j'en profite pour relire des oeuvres dont j'ai peu de souvenirs. Pour les pièces de Victor Hugo, j'ai beaucoup aimé, alors qu'elles m'étaient tombées des mains, à la pré-adolescence.
Je m'apprête à redécouvrir le Roman de la momie et les Contes fantastiques, de Théophile Gautier, ce qui fait une micro-série de plus.

Yeaker
avatar 09/04/2020 @ 23:09:06
Merci à tous pour ces messages qui me confortent et me réconfortent.
Ils me confortent parce que je savais que je n'étais pas un vieux con!
Mais oui, pour toutes sortes de raisons des livres aimés ne le sont plus. Il en va des écritures comme des films ou des musiques, certaines sont très datées et d'autres passent les années, les dizaines peut-êtres les siècles. Et c'est peut être effectivement cela un classique SjB. Mais bon ça m'emmerde qu'en même de ne plus aimer Vian...alors merci pour le réconfort.

Fanou03
avatar 10/04/2020 @ 17:38:49
JMais c'est pour moi aussi l'occasion de lire et de relire. Hier j'ai eu l'idée de relire Boris Vian en commençant par l'Ecume des jours...et là patatra.
La fantaisie de Vian, me parait aujourd'hui saugrenue, son style poétique est devenu simplement une absence de style.


Pour ma part Je n'ai jamais été tellement apprécié "L'écume des jours", donc pas de danger pour moi, si jamais je le relis, je ne serais que agréablement surpris je pense !


Alors est ce que c'est l'écriture de Vian qui a mal vieilli ou moi qui ai perdu ma légèreté avec les années?


Je suis assez d'accord avec Blue Cat: on doit peut-être perdre en sensibilité émotionnel ce que l'on gagne en analyse intellectuelle. En particulier si l’œuvre n'a qu'un seul niveau de lecture, on sera sans doute déçu.

J'ai eu des déceptions de relectures (e pense notamment à "Notre prison est un royaume" de Cesbron qui m'avait bouleversé 14 ans mais relu récemment et là je n'ai pas retrouvé mon émotion) mais globalement pas tant que ça finalement.


Fanou03
avatar 10/04/2020 @ 17:55:10
Par exemple, j'adorais Isaac Asimov (Fondation, le cycle des robots, etc.) mais, à la relecture "adulte", son écriture est d'une platitude absolue et me laisse totalement froid.


Bien d'accord avec toi Eric. Et encore ! André-François Ruaud dans son livre "L'imaginaire spatiale avant 1977" affirme que la qualité littéraire d'origine des œuvres d'Asimov est encore pire que celle qu'on peut lire en français, les traducteurs ayant apparemment fait un énorme travail d'amélioration...

Mais je reste toujours admiratif quand même de la démarche narrative des "Robots" (tester de lois et réfléchir à leurs limites sous forme "d'expériences").

Veneziano
avatar 16/04/2020 @ 07:51:14
Je m'apprête à relire Quatre-vingt-treize, de Victor Hugo. Il m'était tombé des mains à la pré-adolescence, Autant qu'il ne passe pas totalement à côté.

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