DE GOUGE
avatar 17/12/2014 @ 20:26:27
En Belgique où une loi encadre les pratiques c'est très clair. Chacun peut faire une déclaration anticipée auprès de sa mairie et s'il ne l'a pas fait et qu'il est incapable d'exprimer sa volonté le principe de précaution s'impose, il est censé ne pas désirer l'euthanasie et la pratiquer dans ce cas est un meurtre.


Que vive la Belgique et les leçons qu'elle nous donne !
Le rat, je t'envie de vivre dans une culture aussi proche de la réalité de vie et de mort de ses habitants !
Car, si on faisait un référendum sur la fin de vie : au moins en France -je ne sais pour les autres- je suis certaine que la "vox-populi" serait plus massivement, pro- respect du droit à mourir dans la dignité et droit à l'euthanasie, que ce que porte le politique.
France d'en bas, France d'en haut ? Le simple fait que ce concept existe prouve la faille entre nous et ceux qui nous gouvernent :
Mais leur peur, leur couardise doivent-elles gérer jusqu'à notre moment ultime ?

Radetsky 18/12/2014 @ 11:15:47
@ SJB

C'est quand même curieux qu'on retrouve les éléments principaux de cette fameuse morale dans toutes les civilisations dès qu'elles se sont un peu élevées, tu ne trouves pas ? Dans la plupart des récits mythiques de l'humanité, il est raconté qu'un « Caïn » a tué un « Abel » et qu'une malédiction – divine ? - l'a poursuivi...
Ce qui semble bien dire que le « tu ne tueras pas » est la première loi – naturelle – de l'humanité.
En tous cas, ce n'est pas une religion qui l'a inventée ; ni la chrétienne, ni aucune autre.
.
1 - Je ne crois pas que ce soit si "curieux" que ça... notamment l'affrontement ou la rivalité, de deux frères et le poids de la culpabilité qui s'ensuit avec pour corollaire le "tu ne tueras pas". On a découvert il y a relativement peu de temps que deux (au moins) embranchements de l'espèce humaine s'étaient trouvés soudainement face à face, en conflit ou non, sur les mêmes territoires, disons aux alentours de 40.000 ans BP. L'un a triomphé (modulo une certaine dose de mixité entre sous-espèces) de l'autre, sans doute assez violemment... après que le vainqueur eut reconnu l'humanité de l'autre.
Je fais un peu de paléontologie romancée, mais les mythes traduisent parfois une réalité qu'il faut identifier aposteriori.
2 - Le caractère sacré d'une chose ne tient pas uniquement à un jugement de type religieux : personne n'aurait l'idée d'aller pisser sur la tombe du soldat inconnu, le timbré se ferait lyncher sur le champ.
Le sacré est ainsi affaire de consentement général envers une chose, un symbole, un fait ou une attitude, qui transcende les destins individuels et s'impose à tous comme point focal du pacte social, qu'on soit Belge, Français ou Fidjien.
Enfin, à titre individuel, quoique mécréant, je considère comme sacrée ma propre vie, au point de ne pas accepter que quiconque en dispose sans mon consentement, y compris la faculté d'y mettre fin.

Saint Jean-Baptiste 18/12/2014 @ 12:14:29
Radetsky, ce que tu dis (point n° 1) est très intéressant : l'histoire de Caen et Abel serait la traduction mythique du combat « fratricide » entre l'homme de Cro Manion et Néandertal ?
C'est fort possible !
Ça prouverait qu'il existe une mémoire d'un fait que l'humanité condamne, en dehors de toute religion, parce que la morale Naturelle le condamne.

Et je suis tout à fait d'accord avec ton point 2 – je te cite : « Le caractère sacré d'une chose ne tient pas uniquement à un jugement de type religieux ».
C'est ce que je veux dire en affirmant : « la religion chrétienne n'a fait que sacraliser les préceptes de la loi Naturelle ». Si bien que ceux qui disent : « c'est sacré pour les chrétiens mais pas pour les autres », se trompent.

En fait, les commandements de Dieu, qui concernent la morale, sont valables pour tous les hommes, partout et depuis toujours. Parce qu'ils reprennent les lois de la morale Naturelle.
Par contre, les commandements de Dieu qui concernent Dieu ne sont valables que pour les croyants.

Et je te rejoints à cent pour cent quand tu dis : « quoique mécréant, je considère comme sacrée ma propre vie ». Parce que la vie est sacrée pour tous, indépendamment de toutes religions. Et le « tu ne tueras pas » est une loi de l'humanité, mécréante comme croyante.

C'est bien pour ça qu'il faut concilier « la mort assistée » (l’euthanasie) avec « tu ne tueras pas », en dehors de toute religion.

Guigomas
avatar 18/12/2014 @ 12:22:27
La loi belge est parfaite, nous dit le Rat, elle demande que trois conditions soient remplies :
- le patient est majeur ou mineur émancipé, capable et conscient au moment de sa demande;
- la demande est formulée de manière volontaire, réfléchie et répétée, et qu'elle ne résulte pas d'une pression extérieure;
- le patient se trouve dans une situation médicale sans issue et fait état d'une souffrance physique ou psychique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable;

C’est un cadre strict, mais déjà il se fissure sur tous les points :

Premier point : depuis 2014, les mineurs peuvent être euthanasiés,
Deuxième point : la brèche est ouverte dans la même loi de 2002 puisqu’elle prévoit le cas des personnes inconscientes qui peuvent faire connaître leur choix au préalable, à tout moment de leur vie. Outre la super gaité que ce genre de démarche met dans les cœurs, qui peut prédire qu’un choix sera toujours valable des années plus tard ? Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis et les Belges ne sont pas des imbéciles.
Troisième point, la « situation médicale sans issue » est un concept à géométrie expansive, puisque ces derniers mois une transsexuelle insatisfaite de son opération et un condamné à la perpétuité ont été euthanasiés. Pour aucun des deux le pronostic vital n’était engagé.

Donc, une loi bien faite, je n’en suis pas si sûr (en passant, certains parlent d’hypocrisie, mais la plus belle hypocrisie consiste à laisser croire qu’une loi sur le sujet pourrait prendre en considération tous les cas et rendre les abus impossibles dans un sens ou dans l’autre).

D’autres disent, ma vie et ma mort m’appartiennent. Certes, mais l’euthanasie n’est pas un suicide, elle fait intervenir un tiers et à travers ce tiers - non identifié - elle fait intervenir toute la société. C’est toute la société qui reconnait que telle vie est devenue « indigne » et que le temps de la « bonne mort » est venu. Dans le cas du condamné euthanasié en Belgique, la société belge reconnait que la vie de cet homme était devenue indigne. Toute vie est sacrée, mais certaines sont plus sacrées que d’autres. Les prisonniers et les transsexuels de Belgique peuvent commencer à réfléchir là-dessus….

Chacun est seul responsable de tous, écrit Saint Exupéry dans Pilote de guerre. En Belgique, ce n’est plus le cas, peut-être faut-il y voir aussi une cause à la situation du pays.

Stavroguine 18/12/2014 @ 12:56:11
(en passant, certains parlent d’hypocrisie, mais la plus belle hypocrisie consiste à laisser croire qu’une loi sur le sujet pourrait prendre en considération tous les cas et rendre les abus impossibles dans un sens ou dans l’autre).

D’autres disent, ma vie et ma mort m’appartiennent. Certes, mais l’euthanasie n’est pas un suicide, elle fait intervenir un tiers et à travers ce tiers - non identifié - elle fait intervenir toute la société. C’est toute la société qui reconnait que telle vie est devenue « indigne » et que le temps de la « bonne mort » est venu.


Sur ce point précis, je suis entièrement d'accord avec Guigomas. Autant je ne vois rien d'indigne dans le suicide (assisté ou non) et je pense que chacun est libre de se suicider et dans ce sens, je suis favorable à l'euthanasie (et à ce qu'on soit clément/qu'on ferme les yeux avec les médecins qui euthanasient une personne souffrante et en fin de vie à sa demande (ou à celle de sa famille si elle n'est plus capable de demander quoi que ce soit) comme ça se pratique couramment actuellement) ; autant, en effet, quand on adopte une loi, au-delà du fait que la loi seule sera incapable durant de nombreuses années et le développement d'une vaste jurisprudence de rendre compte de la multitude de cas particuliers, on engage la société ; or, que la société (et non plus un individu particulier) décide que dans certains cas, il est préférable de mourir, ça me pose problème parce qu'en effet, ça revient à dire que dans nos sociétés (sociétés dans lesquelles la peine de mort est pourtant abolie) l'interdiction de tuer, le caractère sacré de la vie ne sont plus absolus.

Le rat des champs
avatar 18/12/2014 @ 13:06:29
Guigomas, je suis assez d'accord sur beaucoup de points avec toi. Sauf que vivant en Belgique je n'ai pas entendu parler d'euthanasie de transesexuelle instaisfaite de son opération. Quant au prisonnier dont tu parles, il l'avait demandée mais il ne l'a pas obtenu.

Ton argument sur la possibilité d'un changement d'avis est pertinent et c'est pourquoi la loi prévoit que la demande anticipée doit dater de moins de 5 ans. Ce n'est pas parfait, c'est sûr mais c'est mieux que rien.

L'euthanasie des mineurs a été l'objet de nombreux débats, et il est clair qu'il ne s'agit que de cas exceptionnels, comme de cancers généralisés.

Le rat des champs
avatar 18/12/2014 @ 13:13:33
Rectification: je viens d'aller voir sur le web et effectivement les deux cas que tu dénonces sont avérés. Il va de soi que je ne suis pas d'accord avec ces dérives et que je considère ça comme deux meurtres inadmissibles.

AmauryWatremez

avatar 18/12/2014 @ 14:33:12
Très intéressants ces échanges, mais deux remarques, d'expérience la plupart des personnels médicaux en témoignent ce sont généralement les partisans les plus radicaux de l'euthanasie qui sont les premiers à demander l'acharnement thérapeutique pour eux-mêmes, même si ici tous protesteront de leur bonne foi. C'est un peu comme ceux qui prétendent qu'ils auraient TOUS été résistants pendant la Seconde Guerre...

Sans parler de tous les bouffeurs de curés qui se font enterrer religieusement, au moins un minimum, car "on ne sait jamais"

Deuxième chose, sous couvert de compassion, ce qui est méritoire le but est de justifier l'eugénisme, certes logique dans notre société libérale libertaire régie par le darwinisme social.

Pieronnelle

avatar 18/12/2014 @ 14:50:54
Oui mais ça pose bien quand même un sacré problème! Et je suis d'accord avec les analyses de Guigomas et Stavro ; c'est d'ailleurs pour cette raison que j'avais évoqué la mort programmée de l'écrivain Hugo Klaus qui, ne pouvant supporter d'être atteint d'Alzeimer, est allé se faire mourir aux yeux de tous car sans doute il ne pouvait parvenir à se suicider seul.
Je suis pour un encadrement juridique des fins de vie pour dépénaliser les médecins et les familles lorsqu'il n'y a pas de consignes. Car il est clair qu'une décision ne peut se prendre définitivement x temps à l'avance, le déroulement d'une vie n'est pas connue à l'avance. Si la consigne est claire aux derniers moments alors il faut que tout soit fait dans les règles de non souffrance et sans craindre une pénalisation. S'il n'y a pas de consignes connues et que la personne n'est plus consciente c'est là où c'est le plus délicat.J'avoue ne pas être convaincue par la notion de "meurtre" dans ce cas si on lui permet de mourir sans soufrance et rapidement. La question du consentement n'est pas suffisante pour décider d'une mort assistée. De toutes façons nos vies sont entre les mains des médecins et eux seuls savent si la fin de la vie est irrémédiable. Un collège de personnels médicaux avec la famille doit être autorisé en pleine clarté et non pas sous le manteau comme actuellement. S'il n'y a pas accords alors chacun prend ses responsabilités. Mais une loi carrément sur l'euthanasie franchement ça me gène. Et non pas au nom du "tu ne tueras point" mais parce qu'une fin de vie doit se faire dans la sérénité, l'absence de souffrance et la dignité lorsqu'elle est inévitable et non "programmée" et exécutée par d'autres lorsqu'elle n'est pas inévitable. Moi aussi je pense que la vie est sacrée et trop de gens meurent sans avoir eu le temps de vieillir...

Saint Jean-Baptiste 18/12/2014 @ 15:22:03
Il va de soi que je ne suis pas d'accord avec ces dérives et que je considère ça comme deux meurtres inadmissibles.
Le Rat
Et dans le cas d'Hugo Claus et de Christian de Duve, considères-tu que ces « meurtres » étaient admissibles ?

Saint Jean-Baptiste 18/12/2014 @ 15:24:40

Deuxième chose, sous couvert de compassion, ce qui est méritoire le but est de justifier l'eugénisme, ...
A mon avis, tu as raison, Amaury, et ça rejoint ce que disait Martin « porte ouverte sur d'autres dérives » : l'eugénisme, unanimement condamné dans les années trente, est aujourd'hui largement pratiqué... sous prétexte de compassion.

Radetsky 18/12/2014 @ 15:29:53
Très intéressants ces échanges, mais deux remarques, d'expérience la plupart des personnels médicaux en témoignent ce sont généralement les partisans les plus radicaux de l'euthanasie qui sont les premiers à demander l'acharnement thérapeutique pour eux-mêmes, même si ici tous protesteront de leur bonne foi. C'est un peu comme ceux qui prétendent qu'ils auraient TOUS été résistants pendant la Seconde Guerre...

Sans parler de tous les bouffeurs de curés qui se font enterrer religieusement, au moins un minimum, car "on ne sait jamais"

Deuxième chose, sous couvert de compassion, ce qui est méritoire le but est de justifier l'eugénisme, certes logique dans notre société libérale libertaire régie par le darwinisme social.

http://unjeudesjouets.com/spree/products/…

Le rat des champs
avatar 18/12/2014 @ 16:14:42
Très intéressants ces échanges, mais deux remarques, d'expérience la plupart des personnels médicaux en témoignent ce sont généralement les partisans les plus radicaux de l'euthanasie qui sont les premiers à demander l'acharnement thérapeutique pour eux-mêmes, même si ici tous protesteront de leur bonne foi. C'est un peu comme ceux qui prétendent qu'ils auraient TOUS été résistants pendant la Seconde Guerre...

Sans parler de tous les bouffeurs de curés qui se font enterrer religieusement, au moins un minimum, car "on ne sait jamais"

Deuxième chose, sous couvert de compassion, ce qui est méritoire le but est de justifier l'eugénisme, certes logique dans notre société libérale libertaire régie par le darwinisme social.


Je te le répète, je ne suis pas un bouffeur de curés, parce que je ne suis pas nécrophage. Plaisanterie à part, je ne me ferai pas enterrer religieusement, sauf si mon beau-frère curé y tient (authentique) parce que s'il existe un dieu assez mesquin pour me tenir rigueur d'un enterrement laïque je préférerai la compagnie de Satan, qui semble moins sectaire. Tu peux m'asperger d'eau bénite, c'est ainsi...

Quant à l'eugénisme et au darwinisme social je ne vois pas où il est. Il ne me semble nulle part question d'euthanasier les gens contre leur gré parce qu'ils ne sont pas blonds ou n'ont pas les yeux bleus.

Le rat des champs
avatar 18/12/2014 @ 16:23:40
Et dans le cas d'Hugo Claus et de Christian de Duve, considères-tu que ces « meurtres » étaient admissibles ?

Hugo Claus était atteint d'une maladie d'Alzheimer, incurable et qui lui occasionnait des souffrances importantes et inapaisables par la médecine. Je pense donc qu'il était dans les conditions légales pour que l'acte fût dépénalisé.

Quant à Christian De Duve, je ne connais pas les raisons de cette demande, mais je constate qu'un prêtre catholique très estimable puisqu'il fut porte-parole des évêques de Belgique, écrit sur son blog qu'il s'agit d'un suicide médicalement assisté parce que Souffrant d’une maladie incurable, il était fatigué de vivre dans cet état et ne voulait pas connaître la déchéance. (sic)
http://minisite.catho.be/ericdebeukelaer/2013/…

Alors, mon bon SJB je me demande parfois si tu n'es pas plus catholique que le pape...

Stavroguine 18/12/2014 @ 16:58:33
"Tu es pas un chien, fit remarquer Iliouchenko. Si tu étais une bête, on aurait pitié de toi. Mais non, tu es pas un chien. On peut pas t'achever comme ça."

- Antoine Volodine, Terminus radieux

Saint Jean-Baptiste 18/12/2014 @ 20:06:11
Et dans le cas d'Hugo Claus et de Christian de Duve, considères-tu que ces « meurtres » étaient admissibles ?


Alors, mon bon SJB je me demande parfois si tu n'es pas plus catholique que le pape...

Ben, mon bon Rat des Champs, je te posais une question, parce que ton avis sur le sujet fait référence : quelqu'un a tué Hugo Claus et Christian de Duve, qui étaient consentants et même demandeurs, et qui avaient toutes sortes de bonnes raison de mourir.
Je voulais seulement savoir si tu appelais ça un meurtre ou pas.


Quant à l’eugénisme ou darwinisme social, on n'euthanasie pas les gens qui ne sont pas blonds aux yeux bleus, mais on tue, ou si tu préfères, on élimine les fœtus des considérés anormaux, ce qui est de l'eugénisme médicalement assisté, mais bel et bien de l'eugénisme quand même.
Mais je constate le fait, et je me garde bien de juger ; que Dieu m'entende, je ne voudrais jamais me trouver dans le cas où je devrais prendre une décision de cet ordre là.

Le rat des champs
avatar 19/12/2014 @ 00:03:52
Je voulais seulement savoir si tu appelais ça un meurtre ou pas.


Tout dépend du proprio, SJB. Si Dieu existe et qu'il est le possesseur de toutes les âmes, alors là ,oui, peut-être. Mais comme j'appartiens à ceux qui pensent que notre vie n'appartient à personne d'autre que nous-mêmes, je trouve que chacun a le droit de dire stop, j'arrête, en se faisant aider éventuellement par quelqu'un qui a les compétences nécessaires.

AmauryWatremez

avatar 19/12/2014 @ 13:40:57
Et dans le cas d'Hugo Claus et de Christian de Duve, considères-tu que ces « meurtres » étaient admissibles ?


Alors, mon bon SJB je me demande parfois si tu n'es pas plus catholique que le pape...


Ben, mon bon Rat des Champs, je te posais une question, parce que ton avis sur le sujet fait référence : quelqu'un a tué Hugo Claus et Christian de Duve, qui étaient consentants et même demandeurs, et qui avaient toutes sortes de bonnes raison de mourir.
Je voulais seulement savoir si tu appelais ça un meurtre ou pas.


Quant à l’eugénisme ou darwinisme social, on n'euthanasie pas les gens qui ne sont pas blonds aux yeux bleus, mais on tue, ou si tu préfères, on élimine les fœtus des considérés anormaux, ce qui est de l'eugénisme médicalement assisté, mais bel et bien de l'eugénisme quand même.
Mais je constate le fait, et je me garde bien de juger ; que Dieu m'entende, je ne voudrais jamais me trouver dans le cas où je devrais prendre une décision de cet ordre là.


Et oui de l'eugénisme ce n'est pas que sous les nazis

AmauryWatremez

avatar 19/12/2014 @ 13:42:08
Je voulais seulement savoir si tu appelais ça un meurtre ou pas.


Tout dépend du proprio, SJB. Si Dieu existe et qu'il est le possesseur de toutes les âmes, alors là ,oui, peut-être. Mais comme j'appartiens à ceux qui pensent que notre vie n'appartient à personne d'autre que nous-mêmes, je trouve que chacun a le droit de dire stop, j'arrête, en se faisant aider éventuellement par quelqu'un qui a les compétences nécessaires.


Mais nos vies n'appartiennent plus à Dieu te répondrais un croyant, une vue très radicale de la Foi. C'est ce que saint Thomas d'Aquin appelle le libre arbitre

AmauryWatremez

avatar 19/12/2014 @ 13:43:09
Et dans le cas d'Hugo Claus et de Christian de Duve, considères-tu que ces « meurtres » étaient admissibles ?


Hugo Claus était atteint d'une maladie d'Alzheimer, incurable et qui lui occasionnait des souffrances importantes et inapaisables par la médecine. Je pense donc qu'il était dans les conditions légales pour que l'acte fût dépénalisé.

Quant à Christian De Duve, je ne connais pas les raisons de cette demande, mais je constate qu'un prêtre catholique très estimable puisqu'il fut porte-parole des évêques de Belgique, écrit sur son blog qu'il s'agit d'un suicide médicalement assisté parce que Souffrant d’une maladie incurable, il était fatigué de vivre dans cet état et ne voulait pas connaître la déchéance. (sic)
http://minisite.catho.be/ericdebeukelaer/2013/…

Alors, mon bon SJB je me demande parfois si tu n'es pas plus catholique que le pape...


Que certains ecclésiastiques soient pour ne changent rien au fait que l'euthanasie s'oppose à la foi

Début Précédente Page 6 de 7 Suivante Fin
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier