Angoulême 2017 et Jason

Si c’est un peu par hasard que je me suis retrouvé avec « Un Norvégien vers Compostelle » dans les mains avouons que dès la lecture terminée j’avais le sentiment d’avoir lu un bon livre, atypique et surprenant et j’avais réellement envie de rencontrer l’auteur…

J’ai remarqué l’auteur avant la rencontre car je l’ai vu dans Angoulême avec son sac à dos, pas un sac rempli de bandes dessinées comme certains collectionneurs savent le faire, non, juste le sac à dos du randonneur qui se balade dans la ville…La rencontre a eu lieu dans l’espace presse des éditions Delcourt et notre ami Jason ne parle pas français, du moins pas assez à son goût pour répondre à une interview. Par contre, il parle très bien anglais, articule merveilleusement bien et pour un Français, il est très compréhensible. Enfin, on pouvait lui parler français, il comprenant les questions même complexes…

La surprise, chez lui, réside dans son projet lui-même. Marcher trente jours sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, pour le plaisir, pour l’expérience, pour les rencontres mais pas pour le côté religieux car il est très clair sur ce point, il n’a pas été élevé dans la religion chrétienne… Il est donc là en observateur mais pas en reporter extérieur car il marche, il discute, il partage… Une sorte de pèlerin sans foi… Pour autant, il a quand même changé son regard, perçu des aspects de la démarche qu’il n’avait pas envisagés… Et si c’était à refaire, il referait !Surprise aussi, pas des moindres, avec le personnage principal de sa bédé. En effet, il a choisi comme il le fait presque tout le temps, de donner une morphologie animale à ses personnages, à commencer par lui. Dans le livre, il a donc une tête de chien… mais quelle ressemblance entre lui et son personnage… on ne pouvait pas passer à côté, du moins c’est bien ce que je pense ! Attention, je ne dis pas copie conforme, je dis juste qu’il y a de la ressemblance !

Enfin, pour parler de la ligne graphique, nous avons là un dessinateur qui peut se revendique d’Hergé sans trop de complexe, de la ligne claire : il n’y a dans son dessin que ce qui est indispensable pour comprendre l’histoire. Il ne s’agit donc pas d’un carnet de voyage, d’un album de croquis sur la route de Compostelle, non juste l’histoire d’un homme qui décide de partager trente jours de marche sur cette route très fréquentée…Un bel album contemporain, un très bon auteur, une belle rencontre !

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