Rencontres à Angoulême : Robin Cousin avec Roxane

Les nouvelles technologies dont désormais bien ancrées dans nos vies. Il y a des applications pour tous nos besoins : GPS, réseaux sociaux, météo, … Il existe même un coach personnel pour nous aider à mieux gérer notre vie. Enfin ça c’est ce qui existe dans la bande dessinée «Le profil de Jean Melville».

Dans l’œuvre de Robin Cousin, une application révolutionnaire de coaching individuel sur lunettes connectées voit le jour. Ces lunettes peuvent être des alliées très utiles : connaître le meilleur chemin pour se rendre au boulot, avoir un guide pour la cuisine, nous souffler les meilleures réponses à dire à nos interlocuteurs… Toutefois, attention de ne pas perdre tout pouvoir de décision et réflexion, et même notre humanité. Eh oui car l’humanité, c’est, aussi, se tromper, c’est ne pas savoir quoi faire, découvrir !

Robin Cousin nous livre une œuvre questionnant et critiquant notre usage de ces nouvelles technologies et non les technologies en elles-mêmes. Et tout ça sur fond de polar car il ne faut pas oublier cette partie. «Le profil de Jean Melville» a été pensé avant tout comme une enquête policière. Enfin policière pas tout à fait, nous suivons le détective Gary enquêter sur les sabotages des câbles sous-marins d’Internet pour le compte de la multinationale de consulting Jimini, les créateurs des fameuses lunettes.

Toute cette histoire est accompagnée d’un dessin au style très simple mais très efficace. On voit se mettre en place un dessin épuré à l’extrême ou presque : moins de détails, des personnages plus simples, des décors non surchargés. Le dessin est donc au service de l’histoire, de sa compréhension et non l’inverse. De plus avec la couleur, Robin Cousin traite la superposition de la réalité et des éléments virtuels lisibles et envoûtants à regarder. D’un point de vue pratique, ce style graphique permet de sortir des livres plus rapidement. Et à l’instar du Tintin d’Hergé, grand maitre de la ligne claire, ce dessin permet de lire rapidement et ne pas s’arrêter sur chaque page. Ça permet de retranscrire la rapidité des mouvements comme le disait Hergé. «Le profil de Jean Melville» est une bande dessinée à la fois intéressante dans le dessin et dans l’histoire. Avec d’autres projets en cours, dont plusieurs collaborations en tant que scénariste, Robin Cousin avec 10 ans de festival d’Angoulême en tant qu’étudiant, d’actif et d’auteur, derrière lui, reviendra l’année prochaine pour nous présenter de nouvelles œuvres.

J’ai été contente de rencontrer et interviewer Robin Cousin lors du festival d’Angoulême. J’ai pu lui poser les questions qui me taraudaient sur sa bande dessinée et j’ai beaucoup apprécié ses réponses… mais pour en savoir plus il faudra écouter l’émission de radio…

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