Angoulême 2018, du côté des Comics…

Il y a des bandes dessinées que l’on lit vite et que l’on oublie assez rapidement… Les cases se suivent et disparaissent sans laisser de trace dans nos mémoires… et il y a, de temps en temps, des lectures étonnantes qui viennent nous perturber. Dès que l’on a fermé l’ouvrage on sait bien que plus rien ne sera comme avant car cette fois-ci la mémoire restera marquée définitivement par cette histoire, ces personnages, ce graphisme, cette bande dessinée… C’est bien ce qui m’est arrivé avec Fondu au noir et cela m’a poussé a demandé une rencontre avec Sean Phillips, le dessinateur… Ce sera donc durant le prochain festival de la bande dessinée d’Angoulême !

Précisons tout de suite que cette bande dessinée n’a qu’un seul défaut… Elle est lourde et dans le lit cela rend la lecture un peu délicate. Il vaut donc mieux penser la lire assis dans son salon avec un petit fond musical américain, puisque l’histoire se déroule sur la côte ouest des Etats-Unis, du côté d’Hollywood…

Hollywood ? Cinéma ? Oui, c’est bien cela mais nous allons nous éloigner considérablement d’un Hollywood pur et sain pour plonger dans un Hollywood noir, très noir… Tout commence par une soirée qui finit en drame avec le décès d’une jeune actrice, Valeria Sommers… L’alcool a coulé à flots et celui qui se réveille dans sa baignoire, non loin de Val, ne se souvient de rien…

Celui qui se réveille dans sa baignoire est Charlie, un scénariste usé par Hollywood à moins que ce soit par la guerre, un homme faible qui a du mal à s’assumer, alcoolique et un peu amoureux de cette petite Val… Quand les studios maquillent ce décès en suicide d’une starlette, il a envie d’en savoir plus…

On va ainsi naviguer dans la face cachée et glauque d’un Hollywood marqué par la chasse aux sorcières – les communistes – et j’avoue que l’on ne voit pas le temps passer… A la fin, qui sait, on saura peut-être ce qui s’est réellement passé cette nuit-là…

La version proposée par les éditions Delcourt regroupe les 12 fascicules de l’histoire parue sous le titre de « The fade out ». C’est un très bel objet en plus d’être une excellente bande dessinée…

Cette bande dessinée – certains diront Comics – restera comme un essentiel, un incontournable ou un petit trésor… Chacun choisira son terme et pour moi ce sera une très belle surprise ! espérons que la rencontre avec Sean Phillips soit de même nature…

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