Alice Matheson et les zombies…

Une histoire de zombies de plus ! Voilà ce que pourrait être la réaction d’un lecteur qui trouverait le premier tome de la série Alice Matheson, avant qu’il en commence la lecture… Oui, ça a bien le goût et l’aspect du zombi ! Oui, on pourrait se croire dans du déjà vu ! Sauf que…

Si le lecteur regarde d’un peu plus près la quatrième de couverture, il va être saisi d’un doute… Ce n’est peut-être pas du zombi mais de l’Urgences ! Oui, hôpital, infirmière, seringue… A moins que nous soyons dans une « simple » histoire d’ange de la mort… Oui, la bonne et douce infirmière qui abrège les souffrances du malade condamné par la science !

Mais, là encore, si le lecteur n’entre pas dans la série, il ne mesurera pas son erreur, erreur relative ou absolue, en fait c’est vous qui déciderez le moment venu, c’est-à-dire quand vous serez au cœur de l’histoire…Dans Alice Matheson, il y a un peu de Walking dead – oui, il y a bien des zombies – mais aussi un peu de XIII – quelles sont les origines mystérieuses de cette infirmière spéciale, Alice Matheson – et encore une pointe de la série Urgences – oui on est dans un hôpital qui se repait de ses histoires sentimentales, qui gèrent ses tensions et jalousies, avec ses heurts et ses sourires – sans oublier une petite pointe de Docteur House car il faut mener les recherches pour comprendre d’où viennent ces zombies sauvages…Mais, comme une bonne série – et on ne va pas apprendre à Jean-Luc Istin comment construire un tel ouvrage – ne peut pas rester dans les basiques, il y aura aussi quelques incursions sur l’euthanasie, sur la violence, sur l’amour, sur l’argent, sur les ascendances…

Même si cette série bédé est indiscutablement violente par bien des aspects, que l’on ne peut certainement pas la mettre dans toutes mes mains, que sa lecture doit être réservée à un public adolescents plus et jeunes adultes, je dois vous avouer que j’ai beaucoup aimé !!!Le scénario de Jean-Luc Istin et repris à partir du tome 4 par Stéphane Betbeder, un scénariste prolixe que j’ai découvert et apprécié avec Le retour de Dorian Gray. Les dessinateurs sont plusieurs ce qui permet au lecteur de ne pas attendre trop longtemps la sortie des suites… Pour autant, le lecteur n’est pas choqué ou déstabilisé par le passage de la narration graphique de Philippe Vandaële  à celles de Zivorad Radivojevic, de Federico Pietrobon, de Lucio Leoni ou d’Emanuela Negrin… Pour le prochain album, le sixième, on retrouvera Philippe Vandaële… et on clôturera ainsi la première saison de cette série…

Le fait de parler de saison, comme pour une série de TV, montre bien que la parentalité avec Urgence ou Dr House n’est pas seulement une vue du critique, c’est probablement structurel, voulu délibérément par les auteurs, dès le premier album !

Voilà donc une série, proposée durant cette première Nuit de la lecture à Chalon et j’espère que certains auront bien envie d’aller la découvrir !

Les commentaires sont fermés.