On a dit de lui qu'il avait essayé de gagner la guerre à lui tout seul. Rendons grâce a von Kluck d'avoir désobéi, sinon nous parlerions tous Allemand aujourd'hui.  S'il avait contourné Paris par le droite, passant entre la ville et la Normandie, comme le prévoyait le plan Schlieffen, les carottes de Joffre étaient cuites.

Cette bataille nous est présentée avec des cartes qui en expliquent les différentes étapes qui la compose. Les Allemands étaient si sûr de la victoire à Nancy que l'Empereur Guillaume était venu en personne, le 27 Septembre, assister à l'assaut. Il avait déclaré «Ce soir je dormirais dans le lit de Stanislas». Mal lui en prit car tout ce qu'il à vu ce jour là, c'est la fuite éperdue de ses troupes. La bataille de la Marne s’appuie directement sur la résistance du grand couronné de Nancy. Outre que cette victoire à Nancy pose un verrou inflexible sur la droite du front français, elle permet aussi à Joffre de récupérer des troupes pour sa contre-attaque de la Marne, qu'il manœuvre par lignes intérieures jusqu'à Paris. C'est l'un des rare cas de cette guerre, où les Français en infériorité numérique, rossent les Allemands.

"...Bébés de France, bébés indigènes gazouillent à leur façon devant le Seigneur
et sur toute l’assemblée recueillie frissonne, semblable à un bruit d’ailes, 
un léger battement d’éventails."

"...J’admirais pourtant ses illusions et ses espoirs irréalisables, 
songeant qu’il faut se sentir de taille à faire de grandes choses 
pour accomplir sagement les petites.

"une fois de plus, je maudis l’horrible raison qui, 
les yeux bandés, nous mène vers la sagesse."

"... Elle ressemblait beaucoup à ces petits chats pelés et couverts de suie, qui se pelotonnent 
au coin des cheminées de pauvres. C’était une petite négresse, encore plus noire que 
les autres, si noire que je ne savais jamais de quel côté elle était tournée. 
Je la faisais parler pour voir ses yeux qui brillaient et sa rangée de dents blanches
qui servait comme de phare à toute sa petite personne.

 En la voyant si misérable, si pauvrette, il me prenait des envies de l’adopter tout à fait 
celle-là, de la recueillir un peu comme on ramasse les animaux martyrisés que des gamins vont
jeter à l’eau avec une pierre au cou. 
 Mais son père était un ivrogne, un mauvais noir, qui m’eût sans doute demandé beaucoup d’argent, 
que je n’avais pas, pour me vendre son rejeton ; 
alors je renonçai à ce projet."
(ajouté le 30/05/2013)

	Après la guerre, si je ne suis pas décoré de l’ordre de la Croix de Bois,je veux conformer ma vie 
à cet enseignement. Je dirai d’un embusqué : « Monsieur Un-Tel, sous-préfet, est une petite fripouille. » 
Et l’on ne m’en fera pas démordre. Je dirai : « André Salmon est un chic type. Il a servi avec moi. » 
Et je flanquerai mon pied dans le dos de tout citoyen qui n’admettra pas cette proposition.
Voilà la vie simple. Voilà les grands principes. On nous traitera de brutes.

(ajouté le 7/8/2013)