Les Utopiks, Le théorême du pissenlit

Le festival des Utopiks qui est entrain de se terminer pour sa version 2023 fut un temps fort ouvert à toutes et tous, de 0 à 110 ans comme le disent ses organisateurs en parodiant avec talent le slogan du Journal de Tintin…

Le premier spectacle que j’ai pu voir durant ce festival a été « Le théorème du pissenlit ». Ce texte de Yann Verburgh mis en scène par Olivier Letellier et interprété par Les tréteaux de France-CDN, permet au spectateur quel que soit son âge (spectacle conseillé à partir de 9 ans) de prendre la mesure du travail des enfants dans le monde… En sortant, chacun se demande où a été fabriqué son Jean, son sweat, son dernier jeu vidéo, sa tondeuse ou que sais-je… Où et par qui ? Avec des enfants ou pas…

Mais avant d’arriver au questionnement individuel et chacun le mènera à sa guise, la pièce nous accompagne à la rencontre de plusieurs personnages, Tao, Li-Na et un charmant petit garçon qui fête son anniversaire… Il n’y aura pas de jugement jeté à l’emporte pièce, de morale de comptoir ou de leçon assénée à tout bout de champ… Une histoire, une simple histoire, que chacun comprendra à la lumière de sa vie, de ses expériences, de ses connaissances… Et, comme le partage des émotions et des ressenti est encore plus riche à chaud, à la fin du spectacle, acteurs, metteur en scène et spectateurs ont pu discuter sans compter et limiter le temps…

Un récit oral à plusieurs voix mais pas que… Cette histoire prend forme dans un très beau décor et les acteurs exécutent aussi une sorte de chorégraphie de qualité sur une bande musicale sympathique, rythmée et narrative elle-aussi… Et je n’oublie pas ces pissenlits qui passent et repassent… qui volent et qui roulent… qui nous emmènent au bout du monde !

Une très belle soirée !

J’ai particulièrement apprécié les personnages adultes de la pièce car il était facile pour moi de voir en chacun d’eux une partie de moi… Et oui, nous ne sommes ni blanc, ni noir mais un peu des deux selon le moment, selon les circonstances, selon le lieu… Un père de famille, un élu, une journaliste, une enseignante… Personne n’est entièrement responsable mais tous un peu complice malgré tout… Non ?

Maintenant, à nous de jouer !

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