Quai des bulles, journée du vendredi 23 octobre 2015

La journée du vendredi 23 octobre 2015, toujours en compagnie de Zita, Florian, Maxime et Michel…

Saint-Malo, salle de presse de Quai des bulles, du moins vue de la salle !

Lénaïc Vilain

Lénaïc fut le premier auteur à se présenter devant nous pour nous inviter à un voyage en Iran et à découvrir son livre Bons baisers d’Iran (éditions Vraoum!). Simple, touchant, précis dans ses réponses, il a su nous expliquer pourquoi il avait voulu visiter l’Iran avec sa compagne. Certaines anecdotes nous ont montré comment nos clichés sur ce pays nous aveuglent et pour un peu on bouclerait presque nos bagages pour Téhéran…

Son ouvrage, ni carnet de voyage ni fiction, est une excellente bande dessinée qui retrace les rencontres vécues, énumère quelques-unes des difficultés rencontrées, donne envie de dépasser les idées reçues sur ce « pays à risques »…

Wandrille

Une question ! On recevait qui ? L’auteur ? Le créateur de jeux ? L’éditeur ? Un mec sympa qui nous a fait beaucoup rire ? En fait, c’est un peu tout le monde qui s’est assis avec nous et ce fut passionnant !

Sans question posée – ou cent imaginées – Wandrille est déjà lancé, et nous présente avec humour et panache un jeu de carte qu’il vient récemment de sortir avec la collaboration de l’illustrateur Bastien Vivés. Le nom du jeu : Coup d’un soir, le but : pécho des meufs.

De quoi s’agit-il ? On doit dans ce jeu « comme dans la vraie vie » précisera Wandrille, répondre aux « attentes » des femmes en 4 catégories : sex-appeal, moral, réussite et classe. Chaque carte donnant au joueur un certain nombre de points dans ces catégories. Une fois les points suffisants, on annonce notre intérêt pour une fille et c’est à ce moment que les autres joueur peuvent avoir recours aux cartes spéciales comme « coup de pute » qui sont du type un  bouton d’herpès qui enlève des points de classe par exemple… cela empêche de « prendre » la fille en question…

Oui, cela semble compliqué, mais ses explications et son éloquence ne donnent qu’une envie, sortir le jeu et faire une partie à l’instant, mais nous sommes en plein boulot et malgré cet échange amusant, il reste encore pleins de questions.

Il nous parle de plusieurs BD et notamment de la création de Héros sur canapé. Ouvrage humoristique présentant différents héros et personnages célèbres en visite chez le psy, réunissant de nombreux illustrateurs qui en un strip nous font découvrir nos héros sous un autre angle.

Editeur de Vraoum, Wandrille est une personne très sympathique à l’humour débordant – parfois décapant – qui pourrait tout à fait être un personnage des livres ou jeux qu’il édite. D’ailleurs, allez savoir…

A ses cotés plus d’une demi-heure d’interview ne semble être que quelques minutes.

Amandine

Inquiète, terrorisée par la caméra (qui n’a pas été utilisée pour la mettre à l’aise) et prête à fuir devant le journaliste à la première occasion, voilà l’Amandine qui est venue nous rejoindre escortée par son attachée de presse qui tentait de la rassurer… Si, tu verras, c’est un gentil, ses étudiants sont des jeunes, tout va bien se passer…

Surprise, Amandine est parfaite devant le micro, précise, dynamique, vive dans ses réponses. On n’a vraiment pas l’impression qu’elle se force pour faire vivre Mistinguette devant nous, pourtant elle est là ! SOS cœur en détresse, le dernier album, traite de la séparation avec parfois de la gravité mais toujours un esprit positif et c’est pour cela que cette série est pour les jeunes filles de 12 à 15 ans… Enfin, il parait que les garçons aussi peuvent y trouver du plaisir !

Jacques Ferrandez

Parfois, l’auteur arrive comme un proche en territoire conquis. On sent que Michel et Jacques se sont rencontrés par le passé et s’apprécient. On attend l’interview comme le vacancier le beau temps. On sent que ce sera beau et agréable… et aucune déception ne viendra troubler cette fin de journée du vendredi 23 octobre…

Jacques Ferrandez explique sa démarche avec Yves Camdeborde, comment un dessinateur de bédés et un grand chef se sont retrouvés ensemble à traquer les producteurs de talent pour partager de beaux moments autour d’un verre de vin, d’un bout de fromage ou, même, d’un morceau de pain… Du pain j’en avais déjà mangé, mais là… Oui, chaque mot de Jacques Ferrandez nous fait saliver comme chacun de ses dessins nous raconte une belle histoire… Il fait le lien avec une de ses premières aventures en bulles, Arrière-pays, et c’est drôle car c’est de cette bande dessinée que nous a parlé Michel, juste avant la rencontre…

Laurent Chemineau

Un livre qui ne paye pas de mine au premier abord, un format qui n’est pas spectaculaire, des couleurs qui ne réveillent pas le lecteur qui commence à fatiguer après une journée qui fut longue – sept heures de voyage pour arriver jusqu’à Saint-Malo – et, pourtant, dès les premières minutes, nous sommes tous aux aguets !

Jacques Chemineau a décidé de faire revivre Julio Popper et je peux vous certifier que ce fut bien le cas durant près de vingt minutes. Il était là avec nous, toussant, parlant, réclamant plus de justice pour son travail, parlant de son frère, des indiens du grand sud, des financiers de Buenos Aires qui le soutiennent… Pour un peu, le froid de la Terre de feu nous aurait presque atteints dans la fournaise de la salle de presse du Quai des bulles…

Il est si fort, Jacques Chemineau, que ceux qui n’avaient pas encore lu son album décident de le lire au plus vite !

Réflexion de Michel, voilà un dessinateur qui parle comme un scénariste…

Mathieu Maudet

Au milieu de cet univers d’auteurs de bandes dessinées, il y eut une petite rencontre atypique avec un auteur jeunesse, un illustrateur. Il faut dire qu’il est Breton et qu’il était presque chez lui, sympathique et disponible, toutes les conditions étant donc bien réunies pour une interview d’un autre genre…

Dans son album Nous quand on sera grands, il propose, avec son compère scénariste Jean Leroy, de jouer avec les contes et les personnages. Tout le monde connait Le petit Chaperon rouge et Les trois Petits cochons, mais quand certains se rencontrent dans la cour de récréation, cela devient plus compliqué et moins connu, beaucoup moins connu !

Les minutes passées ensemble s’écoulent à grande vitesse, le personnel de la salle de presse chasse les journalistes et les auteurs – il n’y a pas de raison de faire des heures supplémentaires – et voici nos reporters bourguignons à finir la discussion sur le palier, dans l’escalier, dans le hall de sortie…

Petit livre donc mais bel échange avec un auteur adorable… une belle fin de journée !

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