Direction Quai des bulles en compagnie de Serge Carrère…

Né en janvier 1958 à Toulouse, Serge Carrère entame des études d’Arts Plastiques à Aix-en-Provence puis se lance comme maquettiste publicitaire. Dans les années 80, il commence dans la bande dessinée avec des planches pour Tintin et quelques fanzines. Les Éditions Milan le découvrent en 83, il sort « Coline Maillard et Rémi Forget », bande dessinée plus adulte avec Alain Oriol. Il collabore, la même année, à Circus. En 88, il change de maisons d’éditions. Il reprend chez Vaillant, « Tristus et Rigolus » dans Pif, « Bonnie et Slide » dans Pif Parade et « SOS vétos » dans Spirou. En 92, il débute la série « Léo Loden » avec Arleston chez Soleil. C’est bien de cette dernière série que je vais me réoccuper car je la suis depuis longtemps…

D’ailleurs, comment la définir avec précision pour éclairer ceux qui ne la connaîtraient pas encore. C’est d’abord, une série policière. Léo Loden est un commissaire de police à Marseille mais accusé à tort d’un meurtre qu’il n’a pas commis, il va se retrouver dehors c’est-à-dire qu’il deviendra « privé » pour continuer à mener ses enquêtes, à vivre en quelque sorte…

C’est aussi une série comique et l’oncle loufoque et farfelu est là surtout pour la touche comique (même si à l’occasion, il participe à la construction de l’enquête…).

Puis, cette série évoluera car Léo va s’installer en couple avec Marlène, qui elle travaille encore dans la police, puis, ils vont avoir des jumeaux, Louise et Ulysse… Il y aura donc quelques scènes cocasses pour récupérer les petit à la crèche, les garder le soir et j’en passe et des meilleures…

Durant longtemps, de la création au tome 15, le scénariste sera Christophe Arleston, puis du 16 au 25, les scénaristes travailleront à deux, Loïc Nicoloff devenant coscénariste, puis, enfin, ce dernier deviendra le seul scénariste et Arleston se retirant de l’aventure de Léo Lodden…

C’est le tome 28 qui vient de sortir, Carmina Burrata, une enquête policière dans le milieu artistique de l’opéra de Marseille. Certains ont osé avancer que Léo Loden était une sorte de Tintin marseillais mais je n’ai jamais été convaincu par cette comparaison. Je trouve qu’il s’agit plus d’un Soda ou d’une Rubine en beaucoup plus comique. Par contre, même quand on plonge dans l’absurde ou le comique le plus profond, les scénarios policiers restent bien ficelés et solides même si les enquêteurs, eux, ne sont pas toujours à la hauteur…

En fait, j’aime beaucoup cette série et j’y suis resté attaché. C’est pour cela que je suis content de retrouver à Saint-Malo Serge Carrère le dessinateur pour une interview pour les inconditionnels !

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