La bande dessinée, les auteurs et la culture…

Ce n’est pas parce que nous allons refermer – délicatement – le dossier Angoulême 2018 que nous allons cesser de parler de bande dessinée car ces dernières semaines les parutions furent très nombreuses et la qualité fut et est encore au rendez-vous… Donc, très vite vous allez pouvoir découvrir des albums !

Nous allons aussi suivre la situation des auteurs – dessinateurs en particulier – car même si la ministre de la Culture a dit qu’elle voulait que les choses bougent, le problème n’est pas réglé pour autant… La Culture est un dossier capital sur lequel il va falloir être très vigilant dans les mois à venir… C’est tellement facile de diminuer ou supprimer les subventions et budgets que l’on finirait par oublier que la Culture est quelque chose d’essentiel à une société…

Or dans cette culture, la bande dessinée, comme les arts de la rue, est un des volets populaire et incontournable. Populaire n’est pas un gros mot, cela signifie simplement que Schtroumpf, Astérix, Tintin, Spirou, Titeuf et Lucky Luke sont des personnages, aujourd’hui, plus connus que Pons, Bette, Goriot ou Béatrix. La question n’est pas de regretter cette situation mais en tirer toutes les conséquences !

Depuis des années, souvent sans aucun financement, je suis allé intervenir dans les classes pour apprendre à lire la bande dessinée, pour créer du lien entre ces albums et la vie, pour préparer des venues d’auteurs et dessinateurs, pour apprendre à raconter une histoire en bédé… Souvent, les enseignants on reconnu que tout cela servait l’évolution des enfants, les aidait à accéder à la culture qui n’était pas chez eux, les poussait à entrer dans une bibliothèque…

Donc, maintenant, il est urgent de faire en sorte que demain les livres eux-mêmes ne disparaissent pas par asphyxie complète des auteurs… Car sans livre, plus de lecture ! Sans livre, plus de bibliothèque ! Sans livre plus de bonheur de lire ! Sans livre, plus de culture ! Sans culture plus de citoyenneté ! Sans livre nous mourrons de façon certaine !

Quand on a demandé à Winston Churchill de couper dans le budget des arts pour l’effort de guerre, il a répondu : « Alors pourquoi nous battons-nous ? » Tout est dit là ! La bande dessinée est un outil majeur de la culture et des arts aujourd’hui et il est capital de na pas la laisser mourir ! Il y a urgence !

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