A la vie ! Un spectacle à voir…

Le spectacle vivant sert-il à quelque chose ? Même si la question est très déstabilisante pour les pratiquants, ceux qui fréquentent régulièrement les salles de spectacles, reconnaissons qu’elle a le mérite de nous obliger à répondre précisément… Le spectacle est une fabrique d’émotions, une machine d’humanisation, une source de réflexion, une boîte à « bonheur »… Le spectacle offre l’expérience, source intarissable qui abreuve notre cœur, notre cerveau, notre corps… Hier, à l’Espace des arts, il y avait la pièce de théâtre « A la vie ! » et tout ce que je viens d’écrire s’est amplement vérifié…

Une pièce de théâtre sur la vie, la mort, la fin de vie, l’accompagnement, le passage, la souffrance face à la mort, la souffrance physique, morale, mentale et métaphysique…

Dit comme cela, vous pourriez croire que les spectateurs étaient une poignée de masochistes en mal de souffrance et à la recherche de tortures supplémentaires… Comme si la nature humaine ne nous suffisait pas pour engendrer le désespoir ! En fait, il s’agissait d’un moment plein, entier, profond, alternant la gravité et la légèreté, le drame et la comédie, le gag et la réflexion philosophique… Un très bon spectacle !

De plus, la pièce fut suivie d’un temps de partage avec les membres de la compagnie Babel… Et le public est resté de façon significative à ce partage. Il faut dire que la question de la fin de vie n’est ni une question médicale, ni un débat juridique, c’est une question vitale, intime, qui concerne chacun d’entre nous et qui ne peut pas être traitée de façon uniforme…

Le spectacle ne donne pas de réponse universelle, mais cette soirée éclaire chacun pour que le moment venu des choix puissent être faits avec un maximum d’éclairages, de réflexion, de partage… Et ce n’est pas simple !

Merci à l’Espace des arts de participer au débat autour de ces grandes questions sociétales et à nous citoyens de nous en emparer pour ne pas laisser les « autres » décider pour nous !

[Photos fournies par l'Espace des arts, Christophe Raynaud de Lage]

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