Le conte de l'assassin
de Margaret Frazer

critiqué par Channe01, le 15 octobre 2005
( - 70 ans)


La note:  étoiles
POLAR HISTORIQUE … AMBIANCE HYSTERIQUE !
Comment se consoler de la disparition de Ellis Peters et de l’interruption des aventures de Frère Cadfaël, sinon en prenant le voile et les sandales de Mère Frévisse. Tout comme Cadfaël, l’obéissance aux règles est ce qui fait défaut à Mère Frévisse. Heureusement pour nous. Sinon, la vie au couvent, ce serait monotone même avec le dépaysement temporel. Donc, en cet an de grâce 1437, Mère Frévisse tente de s’adapter à l’autorité de la nouvelle mère supérieure, avec pour résultat une punition bien commode, prendre la route en pèlerinage avec une de ses compagnes, Mère Claire. Inévitablement, sur le chemin, les rencontres pimentent le voyage.
Dans ce récit, c’est la façon d’envisager la maladie en ces temps de superstition qui est dépeinte. Une maladie, qui, encore aujourd’hui, n’est pas toujours comprise : l’épilepsie.
En ces temps reculés, on la considère comme l’expression d’une possession. De nos jours, on aurait tendance à penser que cela invalide les capacités intellectuelles. Oui, même de nos jours.
Alors, quand un crime est commis dans l’entourage d’un épileptique, qui croyez vous qui sera soupçonné ? D’autant plus qu’à première vue, tout semble bien l’accuser. Mais Mère Frévisse et son insatiable curiosité sont à l’œuvre.
Un petit roman pour passer une bonne soirée à rebrousse temps…