J'avais beaucoup apprécié le premier opus qui racontait la vie mouvementée (et imaginée par sa fille) de la princesse ottomane Selma, entre Istanbul, Beyrouth, l'Inde et Paris ("de la part de la princesse morte").
Aussitôt terminé, je me suis lancée dans ce qui peut être présenté comme une suite de cette saga familiale, qui raconte cette fois la vie de la fille Zahr, née à Paris orpheline et dans la misère.
Cette suite, écrite dix ans plus tard, est beaucoup plus autobiographique, alors que la vie de Selma avait été en grande partie imaginée par sa fille. J'ai été assez déçue. Bien sûr, puisque c'est plus autobiographique, on perd beaucoup du côté romanesque. Bien sûr, puisque la fille a imaginé la vie de sa mère d'après ses propres sensations, ses propres souvenirs, de nombreux passages semblent des redites de scènes déjà décrites dans le premier roman: l'arrivée en Inde, la maladie de Selma en Inde puis celle de Zahr en Inde, leur révolte impuissante contre les injustices...
Ici le roman prend parfois des airs journalistiques, notamment toute la dernière partie qui décrit les soulèvements contre les musulmans en Inde en 1962.
Dans l'ensemble, on ne retrouve pas la même magie dans ce deuxième roman que dans le premier.

MeliMelo - - 36 ans - 17 février 2016

J'ai adoré "De la part de la Princesse Morte" et j'ai été passablement déçue par la cette suite..... Je ne voudrais pas paraître trop critique vis-à-vis de l'auteur..... Une auto-biographie doit refléter la réalité, elle se devait de l'écrire comme elle le ressentait. La première partie pour moi a été tout aussi palpitante que le premier tome ensuite, on dirait, un peu comme si elle s'était fixé un nombre de pages à ne pas dépasser, qu'elle n'avait plus assez de place pour tout raconter, partagée entre l'amour qu'elle portait à sa terre natale, son (r)attachement à son père, sa révolte contre le système et ses injustices, ses convictions émotionnelles, politiques et journalistiques, elle ne savait plus quel sujet développer, que dire pour nous faire passer des messages forts à travers le récit de son quotidien.... Elle a dirait-on choisi de les développer tous, au détriment, parfois, de l'émotion, du coeur......
Mais la vie n'est-elle faite que de coeur et d'émotion ? Non ! C'est SON autobiographie et non une histoire faite pour nous plaire.... J'admire en tout cas sa force de caractère, son tempérament, son courage pour avoir vécu toutes ces choses et d'avoir eu l'envie de partager un bout de sa vie avec nous.

Izora - bruxelles - 52 ans - 20 septembre 2006