Acide sulfurique
de Amélie Nothomb

critiqué par Alys, le 2 septembre 2005
(Toulouse - 35 ans)


La note:  étoiles
Pas si sulfureux
Un nouveau concept de télé-réalité : "Concentration". L'émission consistant à enlever des gens au hasard (ou presque) et à les enfermer dans un camps de concentration dans des conditions de (sur)vie équivalentes à celles des camps de la guerre de 39-45 sous la surveillance de kapos recrutés parmi, semble-il, les plus ignares et les plus ineptes de la société humaine. Dans ce camps de concentration télévisé, l’élimination rituelle des « candidats » - si l’on puis dire- équivaut au séjour dans une chambre à gaz.
Zdena, l’une de ces kapos, tout aussi stupide que ses comparses, va s’éprendre de la détenue CKZ 114, Pannonique, d’une beauté et d’une intelligence souveraines.

Ne cherchez pas quoique ce soit d’un tant soit peu novateur dans cette critique du voyeurisme et de la démagogie toute puissante de nos sociétés occidentales. Ne cherchez pas non plus de vérité dans les dialogues qu’entretiennent les détenus : un tel sens de la justice n’existe que chez Mademoiselle Nothomb.
Le seul élément qui mérite attention est le magnétisme instinctif des contraires, l’alliance de la fange et du sublime qui constitue la relation des deux femmes.
Car, malgré toutes les critiques que l’on pourrait adresser à ce livre, il faut reconnaître à Amélie Nothomb, la maîtrise parfaite de l’élaboration descriptive de ce qu’elle semble vénérer entre tout et nommer en tant que tel : le Sacré, l’Indiscible : c’est la beauté grisante d’Hazel, l’ivresse d’une gamine sous les buildings, l’absolu désir de l’autre de sa Blanche, l’attirance répulsion du professeur et Marina et tant de choses qu’elle a su insuffler à ses romans – et particulièrement à son avant dernier opus, « Biographie de la Faim ».

C’est donc le Sacré qui importe dans cette œuvre et non le reste, qui n’est que superflu. Ce n’est, certes, pas du tout le meilleur roman d’Amélie ; mais il comporte ses perles d’ivoire…
Décevant... 1 étoiles

On nous a demandé de lire ce livre en cours de français. C'était donc intéressant de voir les différentes réactions des personnes de ma classe en fonction de leur expérience de lecture. Pour ma part, je n'ai pas aimé ce livre. Et me voilà, dix ans après tout le monde, me voilà en train d'écrire cette critique.

Tout d'abord, les personnages: deux d'entre eux, Pannonique (nom d'origine géographique, qui signifie, d'après mes recherches: "Relatif à la zone biogéographique située dans la plaine de Pannonie") et Zdena. Déjà, ces deux personnages ne m'ont pas semblé suffisamment développés (et il s'agit des personnages principaux). Nous ne savons quasiment rien d'elles, à part que Pannonique est étudiante en paléontologie et Zdena était au chômage avant l'émission. Deux autres personnages, portant les matricules d'EPJ 327 et MDA 802 ont l'air d'être assez effacés et mal décrits, et si l'on pensait ne rien savoir d'eux, admirez le passage éclair (inutile) d'une enfant, PFX 150, peut-être afin d'essayer d'invoquer un sentiment de pitié auprès du lectorat, et d'une personne âgée, ZHF 911, insupportable vieillarde qui hurle à la lune. Ces deux personnages n'ont pas d'impact sur le déroulement final de l'histoire ou du personnage de Pannonique, ne serait-ce que pour la mettre en valeur et montrer son ego surdimensionné lorsqu'elle se prend pour Dieu puis pour Simon de Cyrène.

L'histoire a été jugée comme choquante à la sortie du livre (je n'avais qu'un an à l'époque et je ne suis donc pas capable de juger mais j'ai lu d'autres critiques comme la très vive opposition au livre du journal Le Parisien), cependant en 2018 elle est banale. C'est sûrement dû au large succès de la trilogie Hunger Games, sortie sept ans plus tard, qui raconte une situation exactement pareille et n'a eu quasiment aucune critique à caractère négatif. Je la trouve malgré cela peut-être un peu trop banale voire clichée. Une relation d'amour-dégoût dans un camp de concentration moderne, tout cela filmé et diffusé à la télévision avec un taux d'audience record? Rien de hors du commun. Déjà, j'ai eu l'impression d'avoir été prise pour une idiote. La fin, décevante, est trop "facile" et nous laisse sur notre faim. Zdena appelle l'armée et ils bloquent le camp? Dans quelle dimension ce dénouement est-il réaliste? Le Président de la République lui-même ne regardait-il pas Concentration? Et je vais ici vous situer l'Article 15 de la Constitution de la Cinquième République française, qui dit " Le Président de la République est le chef des armées. Il préside les conseils et les comités supérieurs de la Défense nationale".

En conclusion, j'ai trouvé ce livre extrêmement ennuyeux, plat, et qui prend le lectorat pour des idiots. Peut-être que c'est parce que l'auteure elle-même a un ego immense et ne se rend pas compte que ses lecteurs ne sont pas d'une espèce inférieure? Nous n'en savons rien. J'espère que j'aurai justifié la note que j'attribue à ce livre.

Lepidophobe - - 20 ans - 5 décembre 2018


Agréablement consternant. 6 étoiles

Bizarre, vous avez dit bizarre...
Amélie Nothomb sort ici de ses intrigues, propres à son imagination et qu'elle tire du plus profond d'elle-même. Non, ici elle choisit comme cadre le plus inintéressant des thèmes : la télé-réalité. Moderne ? pas du tout.. Car ce qu'il y a de plus étonnant, voire, qui nous met mal à l'aise, c'est qu'elle nous plonge dans l'univers concentrationnaire... Rien que ça ! Hoess lui-même n'y aurait pas pensé, c'est dire l'horreur : faire de la population le pire des bourreaux ; mettre entre leurs mains la vie ou la mort des prisonniers...

Le choix des noms sous forme de matricule, la simplicité (stéréotypée) des personnages, le déroulement de l'histoire : tout est décevant. Et que dire de la fin... L'auteure s'est-elle laissée enfermer par sa propre histoire sans pouvoir en trouver un dénouement ?

Etrange... Tellement, que son style, sa plume intriguent, chatouillent notre voyeurisme naturel (mise en abyme ?) qui nous empêche de fermer le livre avant la fin.
Finalement, un roman que l'on aime détester.

Callisthene - Cagnes/mer - 37 ans - 12 juin 2014


Un des moins bien de Amélie Nothomb 2 étoiles

Contrairement à certains de ces romans où Amélie Nothomb arrive à nous faire ressentir de la haine, de la colère ou de l'affection, ce roman est plutôt fade et peut entraîner.
Bien qu'il soit vite lu et que certaines idées sont bonnes, il manque quelque chose. La fin est vraiment médiocre, on s'attend à quelque chose de surprenant et pis ... non, rien! Fin vraiment nul!

Ce n'est pas un livre que je recommanderai, il serait plutôt à éviter selon moi! A vos risques et périls!

Pitchou - Morges - Suisse - 34 ans - 10 août 2012


Surprenant 8 étoiles

Ce roman d'Amélie Nothomb est très court, je l'ai lu en une soirée. Quand j'ai commencé ma lecture, la première chose qui m'est venue à l'esprit, c'est "Qu'est ce que c'est que ce truc de dingue?". Et, en effet, c'est vraiment surprenant. Une télé-réalité, soit, dont les protagonistes ne sont pas volontaires (ah bon?) et en plus, le concept est un camp de concentration, qui tue vraiment les gens (???). Bref, une télé-réalité dont les dérives sont poussées à l'extrême.
L'histoire de Pannonique et de Zedna ne m'a pas passionnée, je trouve les personnages pas réels, pas assez réalistes. Par contre, j'ai vraiment beaucoup aimé cette façon de mettre en garde contre les dérives de notre société, qui se plaît à regarder vivre, parfois survivre et souffrir leurs semblables à travers une télé.

PA57 - - 41 ans - 6 août 2011


Perplexe 4 étoiles

Le sujet du livre m'a depuis longtemps mis l'eau à la bouche, un concept de télé-réalité plongé dans ses affres les plus profonds.

Pourtant j'ai été déçu, une vision trop simpliste de cette opposition voyeur/victime,bien/mal, avec une incarnation idéaliste du fantasme de la femme parfaite selon Amélie Nothomb. Une sorte de vierge divine qui se refuse l'accès à une divinité quelconque. J'ai trouvé ce personnage un peu maladroit. On suit également la quête initiatique d'une autre femme Zdena, kapo salariée.

Alors oui, vous l'aurez compris, l'écrivain se joue de cette relation qui ne sort pas de la banalité quand on a lu stupeurs et tremblements, si ce n'est un goût amer et fade en plus. Ce livre apparait certainement pour Amélie Nothomb comme une tribune de son esprit, et use ainsi trop de réflexions personnelles, selon mon humble avis. Ce livre peut vous apparaître comme un tracé en pointillé d'un chemin menant aux questions évidentes du pouvoir, de la société et de l'individualisme. C'est donc ainsi de suivre la lecture d'acide sulfurique, mais si l'envie ne vous en dit pas, ne vous y attardez pas.

Tim - Limas - 29 ans - 3 août 2011


Aucune contribution à la Littérature 2 étoiles

L'écriture très manichéene d'Amélie Nothomb fait probablement le bonheur des ados en manque d'idéaux, pour ma part cela me lasse.

Ahsieg - - 40 ans - 7 juillet 2011


Sans conviction... 5 étoiles

J'ai choisi de me lancer dans ce roman pour une double raison: Je voulais tester A Nothomb et ceci grâce à un livre pas trop épais (les avis étaient tellement mitigés!).
En effet, "Acide Sulfurique" n'est pas très épais...dans tous les sens du terme.
L'histoire fantastique est assez originale, mais A Nothomb ne donne pas assez de profondeur à ses personnages, ce qui a pour conséquence de les rendre complètement insipides.
Les protaganistes semblent vivre l'enfer mais le lecteur ne le ressent pas, et devient donc uniquement un voyeur sans la moindre implication.

Lecture facile dénuée de saveur.

Killing79 - Chamalieres - 44 ans - 27 mai 2011


Portrait au vitriol 8 étoiles

Dans cette fable caustique, Amélie Nothomb met en œuvre sa chimie bien connue de l’écriture pour dénoncer les dérives de la télévision et notamment de la télé-réalité.
Elle utilise à cet effet une fiole de science-fiction accompagnée d’une pipette de réalité… et la réaction a fonctionné en ce qui me concerne.
Je me classerais dans ceux qui disent que les émissions telles Loft Story, Secret Story et compagnie les débectent, mais je ne peux nier que j’ai participé quelques temps à l’audience de ce genre d’émission, ne serait-ce que pour me forger une opinion. Plus largement, ce court roman amène à s’interroger sur notre soif inavouable pour la souffrance, celle que deux tiers peuvent s’infliger entre eux mais aussi celle que nous sommes capables de dispenser à autrui.
En bref, un roman corrosif et bien écrit qui mérite d'être étudié comme un composé chimique...

Ketchupy - Bourges - 43 ans - 7 août 2010


la télé poubelles 6 étoiles

les devenirs des émissions style télé réalité . un bon moment de lecture un peu court

Lasconi - pessac - 48 ans - 8 juillet 2010


indignation 6 étoiles

J'ai apprécié, mais de manière relative la lecture de ce livre, j'ai trouvé que l'auteur, même si tel était son but, est allée trop loin en faisant référence à la Shoah. Ces crimes contre l'humanité ne doivent pas être pris à la légère. La polémique de la téléréalité a ses raisons, il est immoral d'enfermer des personnes pour combler la soif de sensation d'un public qui s'ennuie ! Mais cela est-il vraiment comparable aux malheureuses, mais réelles, atrocités vécues par les prisonniers des camps ?!

Toulousaine - - 32 ans - 29 octobre 2009


Court roman. 7 étoiles

Notablement court … mais pas inintéressant cet « Acide sulfurique ». C’est ce qui s’appelle en fait prendre la balle au bond, ou rebondir sur un fait de société de nos années début 2000, je veux parler de la « téléréalité ». Et pour le lire en 2009 et considérant qu’il a été écrit en 2005, quand on regarde l’ampleur et la dérive de ce genre de plaisanteries – les émissions de téléréalité – on peut dire qu’Amélie Nothomb a réagi bien rapidement.
Il y a du Boris Vian dans ce Nothomb là, du Aldous Huxley, de l’anticipation, du fantastique et de l’absurde. Un brin de philosophie aussi, une vision de notre monde futur, voire actuel, pas vraiment enthousiasmant. Dans le scénario, il rappelle « L’œil de Caine », de Patrick Bauwen, en moins polar et plus philosophique. Mais en plus court aussi, mais je l’ai déjà dit, et publié antérieurement !
L’idée de base est gonflée puisque le concept de téléréalité qu’Amélie Nothomb nous imagine, c’est ni plus ni moins « Concentration ». En gros, des gens désignés on ne sait comment, sont arrêtés et transportés illico dans un camp de concentration pour y vivre – et y mourir – une vie de déporté en camps. Ceci sous l’œil vigilemment voyeurs des caméras, bien sûr, téléréalité oblige ! C’est gros ? Oui, mais c’est là qu’est le talent d’Amélie Nothomb ; débusquer le travers et les dérives de notre société du tout-spectacle par une hypertrophie de non-sens. Car finalement, à quoi assiste-t-on dans la réalité ? Bon oui, on ne tue pas –encore – en direct, mais on massacre autrement mais tout aussi allègrement de pauvres bougres qui croyaient leur heure de célébrité arrivée et qui ne s’en relèveront pas !
Et il faut reconnaître à Amélie Nothomb le talent de ne pas seulement élucubrer une histoire, mais bien plutôt de s’en servir comme support pour mettre en évidence nos comportements, ou disons ceux de nos contemporains. C’est bien glauque (mais la téléréalité itself … ?), écrit sans effet de manches, plus interpellant que certains semblent le penser. Après, on pourra juger qu’elle a une bien piètre opinion de nos opinions publiques, de nos démocraties … à l’heure où la télévision fait la loi et dicte ce qui doit être ou se faire, est-elle si loin de la réalité ?

Tistou - - 67 ans - 31 juillet 2009


pas déçue... du Nothomb avec ses limites 6 étoiles

Je n'ai pas été déçue, je voulais lire un ouvrage simple qui se lise en quelques heures... mission accomplie, les 3 dernières pages m'ont un peu déçue. du Nothomb fidèle à elle même.

Sandrinette03 - - 49 ans - 28 septembre 2008


Avis partagé 6 étoiles

Quand on commence, on va jusqu'au bout Mlle Nothomb.
Commençons par le livre en lui même. On constate tout d'abord que le livre est d'une épaisseur ridicule et, surprise, quand on l'ouvre on se demande si Amélie souhaitait se faire lire par des CP tant les lettres grosses. Aéré, c'est le moins qu'on puisse dire.
On se plonge dedans, on lit tout d'une traite, on referme et on réfléchit. Car en effet il faut réfléchir à ce qu'on pense du livre. Pas de coup de cœur, pas de sentiments, on tombe dans une sorte de léthargie post lecture.
Parlons des personnages. Les caractères sont un peu extrêmes et manquent d'originalité. Pannonique ( je n'ai pas arrêté de l'appeler Panasonic ) bien, Zedna mal, Concentration mal, amoureux de Pannonique bien... Un revirement (enfin si on peut l'appeler comme ça) du caractère de Zedna assez prévisible. Pas de surprise, pas de personnage accrocheur.
Le contexte ? Concentration, vous le savez bien. Mais encore ? Et bien rien et c'est justement le problème. Le principe est complètement calqué sur les camps de concentrations juifs (rafles, kapos...) mais pas adapté à notre société actuelle. Nous ne sommes pas en temps de guerre il y avait un minimum d'organisation à accorder. De plus, comment se passe les rafles ? que font les gouvernements ? D’accord, le but est de nous faire comprendre qu’ils ne font rien. Mais pourquoi ? Qui sont les prisonniers ? Il fallait un peu développer (peut-être que le livre aurait été plus épais).
Mais ne soyons pas que négatifs ou que positifs (pas comme Mlle Nothomb). Bien que ce thème ne soit pas totalement nouveau, certaines idées sur la dignité humaines sont intéressantes et les paradoxes du genre humain sont bien mis en valeur. Ce roman questionne, interroge sur notre société. Plaisant. Et s’il est parfois un peu maladroit, je ne regrette pas sa lecture.
Mon avis est très partagé

Certains d’entre vous on dit « roman pour adolescents », peut-être. En tout les cas je le conseille pour ceux qui aiment les romans en ligne droite.

Kamlio - - 34 ans - 5 septembre 2008


Une histoire tirée par les cheveux 6 étoiles

Amélie Nothomb publie un livre annuellement et puisque je n’avais pas aimé ses derniers (Biographie de la faim, Robert des noms propres, Cosmétique de l’ennemi, Métaphysique des tubes), ce livre aurait été le dernier si j’aurais été déçue. Ça n’a pas été le cas. J’ai trouvé intéressante cette idée de camps de concentration télé-réalité. Au début, j’avais peur que ce soit une copie de Boule de Suif de Guy de Maupassant (j’ai sourit quand elle a fait référence à cette nouvelle), mais c’est plus que ça. Si je n’ai pas vraiment aimé les personnages, l’histoire, elle m’a accroché, même si c’est peu concevable...

Nance - - - ans - 31 août 2008


Et de 2 6 étoiles

En général, je n'apprécie pas tellement les romans d'Amélie Nothomb... Je gardais uniquement un bon souvenir de "Cosmétique de l'ennemi". Lorsque j'ai fait mon plein de livres pour l'été, je me suis cependant laissée tenter par "Acide sulfurique". Court, facile à lire, idéal pour une journée au soleil.
Et finalement, contre toute attente, je n'ai pas été déçue ! Pas complètement emballée non plus mais le sentiment général est plutôt positif. Quelques réflexions pertinentes et un sujet actuel qui aurait pu être exploité plus en profondeur.
Bref, un petit bouquin facile qui nous fait réfléchir, nous distrait... rien de plus que ce que j'en attendais mais suffisant pour me donner envie de lire un autre Nothomb.

Clop - - 40 ans - 23 juillet 2008


Pannonique, nique, nique... 2 étoiles

Amélie Nothomb écrit bien, du moins d'une façon grammaticalement correcte c'est déjà un point. Mais à part ça? Du sordide, du glauque, une vague dénonciation d'une télé-réalité abjecte, est-ce suffisant pour faire un roman? On retrouve les obsessions habituelles de l'auteure: la noble beauté de Pannonique (où va-t-elle chercher les prénoms de ses personnages?) la bêtise épaisse de la laide kapo Zelda qui entretient avec sa victime une relation d'amour-haine assez lassante. Des personnages secondaires quasi inexistants, falots, fantomatiques semblent placés dans l'histoire uniquement pour faire ressortir la noblesse de Pannonique. Ce n'est pas la première fois qu'Amélie Nothomb me lasse, mais du moins dans ses livres que j'ai le moins aimé, il y avait par-ci par-là une réflexion qui valait le détour. Ici, rien. Un désert de la pensée, un ramassis de platitudes, morne à mourir.

Le rat des champs - - 73 ans - 28 juin 2008


Fade 2 étoiles

Je veux bien que l'idée de départ soit sinon originale au moins intéressante et aurait pu permettre un developement passionnant mais alors là que de banalités.
Si on rajoute le coté sordide de l'histoire , je crois qu'Amelie Nothomb ne fait décidement pas la littérature que j'aime.

Soili - - 51 ans - 7 avril 2008


Satire de la télé-réalité poussée à son paroxysme 9 étoiles

Le sujet : recréer le principle des camps de concentration qui ont vu le jour pendant la deuxième guerre mondiale et observer, à travers le petit écran, les comportements des différents "acteurs", qu'ils soient détenus ou tortionnaires. Sur le ton auquel l'auteur nous a habitué, Amélie Nothomb nous plonge dans ce double univers, l'un glauque et malsain dont nous avons entendu parler via l'Histoire et l'autre, le nôtre, où les limites de la production d'émissions impliquant des personnes réelles sont franchies et les téléspectacteurs pris à partie.

Un bon roman qui tient en haleine et qui pour moi, ne constitue pas en soi une critique d'aucune société mais utilise des faits réels passés ou présent pour créer une fiction originale et étonnante. Même si l'idée maîtresse du roman m'a mise mal à l'aise au début, je dois avouer que j'ai passé de bon moments à le lire. Dans les romans d'Amélie Nothomb, le manichéisme est très présent (les héros - souvent des héroïnes - sont toujours parfaits et les mauvais sont particulièrement diaboliques). Le manque de réalisme permet un certain détachement au lecteur qui s'attache plus à l'histoire qu'aux personnages. Dans les romans d'Amélie Nothomb, j'aime le jeu de la réthorique, la noirceur de certains sentiments oposée à la candeur angélique des attitudes de ses protagonistes. J'aime la construction des histoires, dont on ne peut jamais soupçonner la fin tant elle est inimaginable.

Lindy - Toulouse - 45 ans - 18 janvier 2008


Decevant 3 étoiles

Pour son 13eme livre, Amélie Nothomb s’attaque à la téléréalité et nous décrit encore une fois, un bourreau amoureux et son obsession de reconnaissance par sa victime.
Ce nouveau roman de l’auteure du Grand prix du roman de l'Académie Française déçoit par sa grande simplicité, le manque de style dont Amélie nous avait habitué et une impression de déjà lu.

Maga9769 - - 33 ans - 24 juillet 2007


Spécial 7 étoiles

J'ai lu "Acide Sulfurique" de Amélie Nothomb, qui raconte une émission de télé-réalité ayant pour objet les conditions de vie d'un camp de concentration... Quand je dis spécial, c'est vraiment spécial... Mais c'est intéressant à lire tout de même.
Tous les livres d'Amélie Nothomb sont assez spéciaux, mais je crois que celui-là mérite le prix "Spécial".
Bonne Lecture !

Ediane - Yvelines - 53 ans - 20 juillet 2007


critique aussi vide que le critiqué 2 étoiles

Un livre léger pour un Nothomb, même si on retrouve l'originalité de l'écrivain ... je n'ai pas grand chose à dire tellement le livre m'a semblé vide !

Soleada - - 35 ans - 18 juin 2007


Du politiquement correct 2 étoiles

J'aime Amélie souvent ( Métaphysiques des tubes m'a fait rire, les Catilinaires m'a "turlupiné")) , mais là, bof: du déjà vu : critique des émitions de télé-réalité, bêtises des spectateurs, de la gent humaine en général, un personnage sublime qui en rencontre un abject et le sauve de lui-même. Peu de nouveautés dans ce Nothomb. Dommage.. Même l'humour n'était pas vraiment au rendez-vous. Je vais tester le suivant, Journal d'une hirondelle...

Franaud - - 48 ans - 2 décembre 2006


à méditer quand même... 8 étoiles

bien sûr, des critiques sévères de notre voyeurisme et de la télé réalité, j'en ai lu et entendu dans tous les médias. Mais Amélie parvient malgré tout à apporter un regard different sur ce sujet. Ce n'est pas totalement nouveau mais elle arrive avec justesse à viser les véritables coupables de tout cela, c'est à dire NOUS les vilains spectateurs de ces émissions de télé-réalité. Alors peut-être que tout cela nous met mal a l'aise et nous dérange mais finalement ne faut-il pas l'entendre une bonne fois pour toute!!

Ungrimette - - 46 ans - 24 octobre 2006


Critique de notre voyeurisme 8 étoiles

Bon je me décide à faire une critique rapide de cet acide sulfurique que j'ai finis il y a 3-4 jours.

Une émission d'un tout nouveau genre vient d'être créé: Concentration, voilà le doux nom auquel répond ce programme qui regroupe des candidats choisis "sur le carreau"; en effet ici pas de casting mais des rafles pour convoquer les candidats idéals répondant aux desiderata du sacro-saint panel de téléspectateurs.
Panonnique, jeune étudiante intelligente, va donc se retrouver dans ce camp de concentration où la survie dépend du bon vouloir totalement arbitraire de kapos sadiques. CKZ 114 sera le matricule de Panonnique et deviendra ce chiffre qui obsédera bientôt la kapo Zdena, un chiffre au centre d'un long cheminement qui nous mène de la déshumanisation à la prise de conscience de la dérive d'une société voyeuriste dont nous faisons (et c'est très gênant ici) entièrement partie.

Mon avis: comme d'habitude le livre est très court mais très agréable à lire; Nothomb ici nous interpelle et nous accuse: vous critiquez mais vous regardez donc les coupables c'est vous, semble-t-elle vouloir nous dire.

Oxymore - Nantes - 52 ans - 29 septembre 2006


De la TNT au T.N.T. 8 étoiles

Le sujet a été décrié, il est vrai qu’il est polémique. Raconter un jeu de télé-réalité qui se déroule dans un ersatz de camp de concentration nazi, c’est s’exposer à des réactions forcément vives. C’est là le coup de génie d’Amélie Nothomb : dans une société où plus rien ne choque, elle a décidé de frapper fort pour éveiller les consciences.

Après tout, est-il si improbable que cela se produise un jour ? Déjà la télévision hollandaise vient de diffuser à l’antenne le premier accouchement de l’histoire, et un programme montre les expériences d’hommes qui testent les effets des drogues sur leur comportement. Aux Etats-Unis, on a ressuscité les jeux du cirque, la mise à mort en moins (cela s’appelle « Gladiator ») et il y a peu, une chaîne a demandé l’autorisation – refusée mais jusqu’à quand ? – de montrer l’exécution d’un condamné à la peine de mort.

Amélie Nothomb refuse détourner la tête ; elle regarde en face la plaie purulente de notre voyeurisme. Elle frappe au cœur, en évoquant le pire crime du XXème siècle, la Shoah. Un électrochoc est nécessaire pour relancer le cœur d’un monde qui semble en être dépourvu.

Quel est le message du livre ? Réveillez-vous, ne soyez pas coresponsable de l’avilissement de la condition humaine.
Il y a aussi de l’espoir dans le dénouement – que je ne raconterai pas ! - : du mal peut naître le bien qui le guérira. S’il « est encore fécond le ventre d'où a surgi la bête immonde » (Brecht), les ressources de l’être humain peut entraver le cours d’une Histoire folle.

Bruno217 - - 55 ans - 19 septembre 2006


dérangeant 7 étoiles

Ne crachons pas autant sur Amélie. Son style est âpre, brut et farfelue, certes.

Amélie ose nous conter une histoire horrible, qui manque de ce qui s'appelle humanité ou (peut-être) diplomatie.
Cette odieuse satire de la télé réalité et des interêts des médias dérange et pour beaucoup apparait simpliste.

Moi je dis chapeau malgrè tout parce que quoi qu'on en dise Amélie a du style et son histoire elle accroche !

Raphaelle521 - - 33 ans - 27 juin 2006


Totalement nul ! 1 étoiles

Bon, j’avais juré que je ne lirais pas le dernier Nothomb et en fin de compte en voyant à la médiathèque l’épaisseur du bouquin, je me suis dit que l’affaire serait torché en une soirée.
Ce fut le cas.
Le cadre tout d’abord.
L’action ( ?) se déroule dans un camp de concentration emménagé pour les besoins d’une émission de télé-réalité. Des gens sont raflés, au hasard, pour meubler ce camp et des volontaires sont embauchés pour servir de gardiens. Amélie Nothomb les nomme des « Kapos » ignorant sans doute que dans les « vrais » camps, cette appellation était réservée aux prisonniers collaborateurs.
Le récit paresse d’une façon très linaire et raconte l’histoire d’une prisonnière : Pannonique et de ses rapports avec une « kapo » : Zdena. Pannonique étant un modèle de courage et de bonté et Zdena, comme il se doit, une ordure éblouie par la beauté et le charisme de sa captive.
Que dire d’autre ?
On peut croiser le matricule EPJ 327 amoureux de Pannonique (elle-même portant le doux numéro de CKZ 114) mais on n’en saura guère plus, les caractères des personnages n’étant qu’à peine esquissés.
L’idée de départ aurait pu donner une bonne petite contre-utopie mais Amélie Nothomb réussit l’exploit de nous ennuyer sur pourtant moins de deux cent pages imprimées en gros caractères.
Quelques petites leçons de morale (c’est pas bien de regarder des trucs comme ça à la télévision) arrivent involontairement à nous distraire.
Il faut y ajouter une bonne dose de truismes et de tautologies et pour finir en beauté, un dénouement qui dépasse le grotesque.
Voila, l’épreuve étant terminé, je peux attendre de pied ferme la prochaine livraison annuelle de la mère Nothomb… mais je passerai peut-être mon tour. En attendant je vais lire un livre tiens. Histoire de changer.

Fantasio - - 70 ans - 20 juin 2006


D'une indigence consternante 2 étoiles

Je partage entièrement l'avis de Gil-luc. Pour moi aussi, ce livre est "d'une indigence consternante". Publier avec une régularité de métronome peut faire très joli dans une bibliographie. Encore faut-il avoir quelque chose à dire, ce qui n'est manifestement pas le cas de la cuvée Nothomb 2005.

Palorel - - 43 ans - 27 avril 2006


Vite lu, encore plus vite oublié 1 étoiles

C'est le 2ème Nothomb que je lis, après "stupeur et tremblements" que j'avais bien aimé.

Acide sulfurique : quelle déception ! le style est pauvre, les dialogues indigents. Vouloir dénoncer la télé-réalité, c'est une bonne idée, mais il faut assurer un minimum !

180 pages bien aérées (les caractères sont tellement gros et les lignes tellement espacées qu'on croirait un livre édité à l'usage des malvoyants...) vides de toute nouveauté : une suite d'idées éculées sur les téléspectateurs et leur voyeurisme. Sur ce thème, j'ai lu des articles de journalistes qui valaient 100 fois le style d'A. Nothomb et le contenu de son roman.

Et puis, on ressort frustrés de ce bouquin : on se sait pas qui sont les gens enfermées dans cet univers concentrationnaire, on ne connaît rien de leur passé, de leur passion. On ne sait pas pourquoi les autorités laissent faire une telle ignominie.

Si Melle Nothomb a voulu faire réfléchir ses lecteurs, c'est réussi. On n'a rien appris de nouveau sur la télé-réalité, mais on se pose réellement des questions sur le talent de la demoiselle.

En bref, la déception totale. Heureusement que j'avais pas acheté le livre...15 euros d'économisés !

Margarita29 - - 54 ans - 14 avril 2006


Abus de confiance ! 2 étoiles

Ayant aimé « L’hygiène de l’assassin », « Stupeur et tremblements », séduit par « Métaphysique des tubes » et « Biographie de la faim », bien qu’un peu déçu par « Robert des noms propres », j’ai acheté de confiance, et lu, « Acide sulfurique » le dernier Nothomb. Je suis affligé. Ce roman est d’une indigence consternante. Amélie Nothomb nous propose un conte dans lequel on a poussé la télé-réalité au paroxysme du sordide, de l’innacceptable : l’émission de télévision « Concentration », il est fait explicitement référence aux camps nazis, consiste à filmer des détenus menés à la schlague par des brutes (les kapos) et qui sont condamnés à être exécutés un jour ou l’autre, chaque jour quelques détenus sont choisis selon des critères arbitraires et non connus des intéressés. Ceux-ci n’ont aucun contact avec l’extérieur. Ils sont appelés par leur matricule. A partir de ce sujet bateau, le lecteur espère trouver au moins un traitement original. Hélas, les situations sont laborieuses et sans imagination : on sert aux détenus évidemment « du pain rassis et un brouet clair », le héros (une héroïne en l’occurrence) va essayer de lutter contre l’oppresseur en éduquant les autres (qui ont l‘air d’être tous décérébrés), elle se prend au passage pour Jésus-Christ (sauf qu’au lieu du pain, c’est du chocolat - communiqué en douce par une kapo amoureuse d’elle, qu’elle rompt et distribue à ses disciples…), le kapo finit par découvrir l’humanité qui est en elle, une vielle folle hurle toutes les nuits, une fillette qui se fait violer par un des gardiens, les medias sont stéréotypées, le public est veule. Tout cela pourrait être faire l’objet d’une analyse poussée, on pourrait étudier les enjeux des acteurs, leurs contradictions, les descriptions pourraient être détaillées, violentes, éprouvantes, tout est simplifié à l’extrême, sans chair, sans la complexité de la réalité.

Les idées égrenées dans ce petit livre de 180 pages de 24 petites lignes écrites en gros caractères, sur l’univers concentrationnaire, le voyeurisme du public et la manipulation des médias se comptent sur les doigts d’une main, et sont rebattues. On dirait des sujets de philosophie pour classe de troisième. Cela tient en quelques lignes, je vous les livre, vous ferez l’économie de cet opuscule vendu 15,90 euros :
- Pour se différencier de nos tortionnaires qui les tutoient, les prisonniers se vouvoient.
- Faut-il accepter de perdre sa dignité pour une bonne cause ? Vendre son corps par exemple (la kapo, lesbienne, propose la botte à l’héroïne en échange de quoi elle sauvera son groupe).
- Halte au racisme anti-vieux ! (Le public, appelé à voter pour choisir les condamnés, commence par choisir les deux plus agés.)
- Les media se font complices d’une mauvaise cause en en faisant de la publicité, puisque même quand on le critique, le simple fait d’en parler donne de l’importance au problème dénoncé. N’est-ce pas ce que l’on fait en critiquant ce roman, d’ailleurs…
- L’humanité est dégoûtante, ma pauv’ dame ! (« …Pannonique (c’est l’héroïne) pleurait de dégoût. Dégoût pour l’humanité qui assurait un succès aussi scandaleux à une émission pareille (…) Pannonique n’avait pas l’habitude d’un tel dégoût. »)
- Nos neurones sont mis à rude épreuve quand il s’agit de savoir si la responsabilité d’une telle ignominie revient aux téléspectateurs qui regardent l’émission ou au producteur qui la crée et la diffuse. La réponse donnée par l’héroïne à cette question est d’ailleurs la plus réac qui soit : c’est évidemment l’individu qui est le premier responsable, c’est chacun de nous. Une réponse simpliste, qui passe à l’as tous les apports de la sociologie.

Parmi les 4 ou 5 personnages du roman, on trouve l’héroïne, belle et mystérieuse évidemment, se prénommant Pannonique (Ah ! cette habileté de Nothomb de trouver des prénoms orignaux, toute son imagination semble s’être épuisée dans cette tâche). Extrait édifiant :

- C’est un beau prénom, je ne l’avais jamais entendu, dit un homme qui parlait rarement.
- Pour moi ce sera toujours le plus beau prénom du monde, dit MDA802.
- Pour nous tous, votre nom sera éternellement le plus noble, dit EPJ327.

On se demande d’ailleurs pourquoi les prisonniers ne s’appellent pas entre eux par leur prénom, rien ne les y oblige. On n’en sait d’ailleurs pas plus sur ce qui permet à une telle émission de pouvoir exister : Comment a-t-on le droit de rafler les prisonniers ? Comment une société de télévision a-t-elle le droit de procéder à des assassinats ? Car si cela est possible, alors c’est bien plus que la télé-réalité qui est en cause, mais bien la société dans son ensemble, de laquelle rien n’est dit.

On aura évidemment tout compris sans peine (il faut faire breveter la méthode Amélie Nothomb, ou la littérature sans peine), puisqu’il n’y a pas grand chose à comprendre, il nous reste seulement le sentiment un peu honteux d’avoir été grugé, d’avoir été pris pour un imbécile.

Le style est d’une navrante pauvreté, une élève moyenne de première ferait aussi mal, c’est écrit avec 500 mots (on notera cependant : égérie, paléontologie, rarissimement et apologétique), on accumule les clichés, à croire qu’on cherche à en caser le plus possible. En effet, on passe un parc au peigne fin, les caméras ne perdent pas une miette de leur angoisse, on reste de marbre, on décoche des œillades, les corps sont juvéniles et les visages poupins, on frémit de la tête au pied, l’hôpital se moque de la charité, on souffre comme une bête, et coetera, et coetera, c’en est truffé tout du long, on peut ouvrir à n’importe quelle page. Et on est triste d’avoir à se taper des phrases aussi maladroites et lourdes que : « C’était une fée Carabosse au visage silloné des mille rides de la perversité », « il y avait de la télégénie à voir se déchaîner cette incarnation de la brusquerie sur la délicatesse déchirante de la jeune fille » ou encore « elle avait faim de l’insulter jusqu’à plus soif. » (sic)

Ce livre est à la littérature ce qu’est à la cuisine le brouet clair que l’on sert aux prisonniers du roman. Il est assez désespérant de constater que Amélie Nothomb et son éditeur utilisent impunément le nom et la notorioté acquis pour servir cette soupe fadasse à leurs lecteurs. C’est un livre d’une écriture d’adolescente que l’on peut conseiller aux 10-12 ans. Si c’était l’objectif de ce livre, il est alors pleinement atteint. Restent les bottines à lacets, la frimousse de poupée et le bien joli chapeau d’Amélie, mais ça, ce n’est plus de la littérature. Ca doit être en fait pour ça que F. Beigbeder lui tressse des lauriers dans Lire.

Gil-luc - - 72 ans - 20 mars 2006


Acide sulfurique 5 étoiles

C'est le premier roman d'Amélie Nothomb que je lis, il se lit d'une traite... et après qu'en reste-t-il? Des poncifs sur notre société, sur la télévision, des caractères de personnages stéréotypés. Un produit marketing bien huilé, et, au final, je suis déçu.

Blaireau - - 66 ans - 17 mars 2006


Dé-Concentration 4 étoiles

Bien-sûr on ne s'ennuie pas, le sujet est original et le roman se lit d'une traite mais où sont donc passés l'ironie mordante, la verve, l'humour décapant de l'auteur des "Catilinaires" et de "Stupeur et tremblements"?
Au-delà de la critique de la télé-réalité, ceux qui connaissent les écrits d'Amélie seront forcément déçus de ne pas retrouver le sel et le piquant qui ont fait le succès de cet auteur prolixe...trop peut-être? A trop se hâter Amélie Nothomb nous donne à lire un ouvrage qui est loin d'être digne d'elle !...

Malaura - - 54 ans - 7 mars 2006


Bof bof ... 4 étoiles

J'ai trouvé qu'Amélie ne s'est pas trop embêtée sur ce livre. On a une belle dénonciation de la télé-réalité mais l'histoire en elle-même est un peu cousue de fil blanc. Dommage, car son style est toujours aussi bon !
Hobie-ho !

Manudwarf - - 33 ans - 8 février 2006


Amélie ? Notons ! 8 étoiles

Si un ami ne m’avait offert ce livre, Amélie Nothomb serait restée pour moi à l’illustre Panthéon des auteurs dont l’unique qualité réside dans leur aptitude à la médiatisation outrancière, telle la Philippe Candeloro de l’édition, dont les frasques et la personnalité évincent l’éventuel talent dont ils auraient un jour pu faire preuve. Mais juger le talent d’un artiste sur ce qu’il est plus que sur ce qu’il ne fait, c’est renier le principe fondamental qui doit régir toute analyse critique, l’objectivité. Et finalement, les cadeaux les plus impromptus se révèlent parfois être la bonne surprise que l’on n’attendait pas…..
« Acide sulfurique », le dernier opus de la jeune égérie du monde de l’édition belge Amélie Nothomb , nous livre une critique…. Acide, justement, des déviances d’une téléréalité dont les limites sont repoussées au-delà de l’absurde, à tel point qu’elle en devient crédible. Une vision peut être pas si lointaine d’une télévision à l’apogée du voyeurisme, pour laquelle la fonction primordiale de l’humain est avant tout d’être l’acteur involontaire d’un concept si cruel qu’il ne peut, croit-on, qu’exister que de l’autre côté de l’écran…
Alternant avec une aisance sirupeuse la vie des victimes et celles des bourreaux, dépecées par l’œil pseudo-empathique d’un spectateur lambda avide d’émotions et d’action, cette œuvre nous livre une excellente analyse contemporaine de la complexité des relations humaines, de l’endroit où elle commence et d’où s’estompent les différences.

Nem Aronnax - - 50 ans - 6 janvier 2006


Hou-hou !!! 2 étoiles

Amélie ?
Amélie-San ?
Où es-tu ?

Catinus - Liège - 72 ans - 28 décembre 2005


l'un des moins bons 4 étoiles

Déçue... Amélie Nothomb, c'est normalement la garantie qu'en septembre, la rentrée soit égayée par l'un de ses romans ! Cette fois-ci, j'ai l'impression qu'elle n'a fait que se calquer à la télé réalité du moment, celle de TF1 et de M6 qui nous gavent d'émissions aussi inutiles que désastreuses.

Je n'ai pas aimé la comparaison avec les camps nazis qui furent la honte de notre histoire alors qu'en ce qui concerne les medias, leur but n'est que de gagner de l'argent sur le dos de leurs "pauvres" téléspectateurs ! On n'a pas laissé le moindre choix aux premiers alors que les seconds ont volontairement choisi de nous abrutir !

Ca ne m'empêchera pas d'attendre le prochain avec beaucoup d'impatience car elle restera toujours à mes yeux un auteur hors pair mais s'il-vous-plaît Mademoiselle Nothomb, recentrez-vous !

Critique - Trets - 63 ans - 16 novembre 2005


TELE-CRITIQUE-REALITE 9 étoiles

L’acide sulfurique ? Voilà un bon livre qui devrait être lu par nos étudiants de Terminale. Il aborde pas mal de thèmes qui amènent la réflexion. Dans cette fiction futuriste, la télé-réalité est présentée comme une émission des plus pernicieuses. Aborder les camps de concentration comme une réalité télévisée permet d’atteindre les jeunes et de leur faire comprendre les atrocités perpétrées sous le régime hitlérien.
Ce livre montre aussi la perversité que peuvent atteindre les hommes, mais aussi la noblesse d’âme de ceux qui osent résister et qui mettent la dignité de l’âme au centre de leur vie. Cette grandeur de l’homme ne peut que triompher.

Ddh - Mouscron - 82 ans - 5 novembre 2005


Pas d'accord ! 8 étoiles

Je trouve que ce livre est excellent et je le classe dans la série des très bons de Nothomb comme Stupeur et Tremblements, Mercure et Hygiène de l’assassin : il met en exergue le laxisme et la lâcheté d'un gouvernement, la cupidité, la bêtise, le voyeurisme, le côté mouton et lâche des téléspectateurs, l'amitié, l'amour, la méchanceté. Bref, en 200 pages on retrouve pratiquement les 7 péchés capitaux ! Bien sûr ce livre dérange car finalement tout un chacun se reconnaît un peu dans les rôles qu’elle a établis. De quoi nous donner plutôt à réfléchir non ? Si c’était le cas de la plupart d’entre nous toutes, les émissions actuelles de télé réalité n’existeraient pas et j’en serai ravie ! On pourrait penser qu’elle y va un peu fort avec le côté « concentration », sans doute parce que nous savons que malheureusement ce qu’elle dépeint est tout à fait possible… A nous d’empêcher cela, fermer la TV, ouvrir un livre….

Clo31 - - 65 ans - 21 octobre 2005


Un accouchement difficile. 9 étoiles

Il se trouve que depuis quelques années, je me fais le plaisir d’offrir le dernier Nothomb à ma nièce qui est fan d’Amélie. Bien sûr, si j’ai un livre entre les mains, même si je dois l’offrir, il n’est pas question de le quitter sans en extirper son contenu. Obligé.
C’est d’ailleurs ce qui explique mes lectures récurrentes de ses livres, malgré quelques déceptions.
Celui-ci, je l’ai trouvé agréable mais pas trop profond. Pourtant le thème m’interpellait, beaucoup d’idées pouvaient être développées sur ce sujet. Au sortir, je n’ai trouvé qu’une petite leçon de morale adressée à un public pubère.

Je préfère Amélie dans ses interviews, ce dont j’ai eu la chance d’assister dernièrement dans ma ville à l’occasion de sa venue. Elle a l’éloquence facile et pertinente dont les pirouettes humoristiques évitent les questions embarrassantes ou troublantes. Je ne la ressent pas animée d’une intention commerciale dans tout ce qu’elle produit.
Un personnage étonnant et attachant qui me fera continuer à assister à son dernier accouchement, même s’il est dans la douleur…

THYSBE - - 66 ans - 18 octobre 2005


Le vécu et le non-vécu 7 étoiles

Je pense que ce dernier roman d'Amélie, même s'il est correctement écrit, n'est pas une grande réussite.
Ayant eu le plaisir de voir le film "Stupeur et tremblements", j'en suis arrivé à la conclusion (provisoire) suivante : l'auteure est au top niveau lorsqu'elle parle de son vécu, de son expérience "profonde", mais elle n'entre pas exactement dans la peau de ses personnages fictifs dans Acide sulfurique, il y a comme un décalage, ici il y a un exercice de style, là il y avait une "explosion solaire de son moi". Cependant un point commun entre les deux ouvrages : la présence d'une opposition duelle entre une victime et son bourreau, la même relation ambiguë (proche de l'amour) également, mais inversée, entre les dits personnages.
Toutefois je dirai que ce roman conserve toute son importance, car il montre, à l'extrême, les ravages de la télé-réalité manipulatrice.
Disons, que dans Acide sulfurique, je n'ai pas été ému.
Faisons confiance à Amélie pour rectifier le tir.

MOPP - - 87 ans - 16 octobre 2005


Spectacle 7 étoiles

Quelques idées qu’il est bon de garder en tête, même si elles ne sont ni radicalement nouvelles ni à proprement parler géniales. N’empêche, pourquoi ne pas les redire de temps à autres dès lors que l’univers décérébrant des media s’acharne à les estomper ?
Celle-ci par exemple : l’individu a les moyens de faire tourner sa boîte à image intérieure dans laquelle il peut se donner le rôle qu’il se rêve et accéder ainsi à sa dignité ; il peut « remplir sa poitrine d’un souffle de grandeur », « sauf s’il remarque la caméra qui épie sa douleur (…) il laisse tomber les armes épiques de son récit intérieur. Et il devient ce que les gens verront : un pauvre type broyé par une histoire extérieure, une portion congrue de lui-même ». Dans une société où tout est transformé en spectacle, nous devenons l’objet de notre propre regard, un spectacle dont nous ne serions plus les producteurs, mais les victimes. Une émission de télé-réalité « est le miroir de votre vie et c’est par narcissisme que vous êtes si nombreux à la regarder ! ». Mais c’est un narcissisme de misère et c’est à travers des larmes de déception que nous nous offrons le spectacle de notre médiocrité.
Au-delà d’une critique – toujours utile même si elle est ici un peu convenue – de la télé-poubelle, il y a dans ce court récit d’Amélie une critique de notre collective veulerie face à tous les pouvoirs et aussi une charge, me semble-t-il, contre la télévision en général, media qui même dans ses émissions les plus respectées (les infos notamment et les grands reportages) transforme l’humain en spectacle de lui-même et nous convie au plus dégradant des voyeurismes, au plus pornographique des accouplements avec le réel.

Bolcho - Bruxelles - 75 ans - 15 octobre 2005


On s'essouffle ?! 5 étoiles

J'étais une fidèle lectrice des romans d'Amélie Nothomb, et depuis quelques années, tout comme sa plume (?), je m'essouffle. Acide sulfurique, cru 2005, est sans surprise, l'intrigue ayant déjà été largement dévoilée et débattue par les media et l'auteur elle-même lors de sa sortie. Ainsi cette critique de loft story version camp de concentration reste plate et un peu pauvre. Avant je lisais Amélie Nothomb en 2 heures et en restais ébahie quelques jours, aujourd'hui je m'endors dessus 5 soirs de suite et trouve cet opus bien convenu et "facile". L'année 2006 sera-t-elle meilleure ?

Laure256 - - 51 ans - 13 octobre 2005


Serait-ce un roman pour jeunes ados? 4 étoiles

Bon sang!!! Mais où est la ferveur que j'avais découverte dans Mercure???? Qu'est-ce que c'est que ce pseudo-roman qui au final ne nous a rien apporté du tout????
Je suis déçue. Elle n'arrive plus à nous étonner. Déjà rien que le thème de ce roman, il est tout à fait commun. Il n'y a pas la touche cynique habituelle. Amélie arrive quand même à bien caricaturer ces personnages anonymes sélectionnés, du style de Loft Story. Et bien sûr il y a des démélés entre eux. Pour tout cela, ok. Même si cela avait déjà paru évident à tout le monde, elle écrit la réalité. Les sujets de plus en plus stupides de ces sociétés de télé-réalité devait bien faire penser à cette exploitation-là au final, si on se met à penser à l'extrême absurdité de l'humain en puissance face à l'audimat. Mais je trouve qu'elle a été très maladroite en exploitant cette idée de camp de concentration. Maladroite dans le sens où elle aurait pu en faire un sujet de réflexion abouti, ce qui n'en est absolument pas le cas dans "Acide Sulfurique". Pourtant elle avait toutes les cartes en main. Elle a fait de bons romans par le passé, possède une plume pourvue de cynisme et de sarcasme, et elle sait torturer le lecteur avec plein d'histoires hors du commun. Là, elle n'a réussi qu'à écrire des lignes fades, sans aucun moment fort, relève à peine notre intérêt en essayant de nous faire réfléchir aux mièvres questions qu'elle semble évoquer à certains passages. Est-ce fait exprès, qu'elle nous amène à une question sans la mentionner pour qu'on se la pose nous même? Je ne le pense pas... Ce n'est pas son style. Et puis, quand on pense qu'elle va enfin nous sous-entendre des choses intéressantes sans les dévoiler du long (comme elle a su le faire quelques années auparavant), elle se met à tout expliquer, au cas où l'enfant de 10 ans lisant ce livre n'aurait pas compris. Ce qui fait que nous, lecteurs adultes, on n'a plus vraiment d'effet de surprise ni de réflexion car tout nous est mâché!!!
C'est ni fait, ni à refaire, et je suis très déçue de la voie qu'Amélie Nothomb prend. A vouloir accoucher de romans plusieurs fois par an, elle est en train de les bâcler.
Allez, je ne désespère pas, j'attends le prochain. Peut-être qu'elle va se ressaisir et choisir le bon en août 2006...

A noter : Je crois que c'était à Groland, il y avait déjà eu une vidéo sur ce sujet. Séquestrer des personnes âgées et l'élimination est en fait leur mort, sans qu'elle soit provoquée. Comme quoi, ce n'est pas la première fois que quelqu'un pousse cette idée à l'extrême...

Kreen78 - Limours - 45 ans - 2 octobre 2005


L'Acide Academy? 8 étoiles

Le pensionnat de Sarlat et Super Nanny ont trouvé le coupable qui a piqué leur part d'audience! Un "Auschwitz" version 2005, pour la ménagère de moins de 50 ans! D'ailleurs elle n'a plus besoin de s'abonner au câble ou d'appeler des numéros surtaxés pour soutenir son candidat préféré. Un casting de personnages à faire grincer Gérard Louvin! Une Pannonique aussi Belluccienne à l'extérieur que Polytechnicienne à l'intérieur, une kapo Zdena qui nous fait comprendre qu'elle a découvert son homosexualité en jouant à "l'Adolf du maillon faible". Auquel s'ajoutent: les kapos loft-story, l'amoureux indécis, l'enfant souillé, une vieille bique râleuse, le gratteur-de-chocolat-non-reconnaissant, la connasse prête à vendre son entrecuisse au diable... En somme, une bonne dose de trash-tv exterminator à la Amélie. Arthur et Delarue n'ont qu'à bien se tenir si Nothomb se recycle en productrice! Le reproche? Ce petit truc nommé description-argumentation qui manque à ce livre car la fin d'émission rappelle Jospin un fameux soir d'avril. Dommage... Mais une question me brûle la langue: Comment meurent-ils de l'autre côté?
Evidemment toute ressemblance avec des candidats existants ou ayant existé serait purement fortuite.

Tamara-jassmeen - - 40 ans - 27 septembre 2005


Acide made in Amélie 4 étoiles

Je ne fais que confirmer les dernières critiques ! Certes il fallait oser faire une fiction sur les camps de concentration. Et pour cela, Amélie Nothomb ne me surprend pas, elle ose.
Mais, parce qu'il y a un mais ! Mais, à trop vouloir choquer, on en oublie la littérature. Ce nouveau roman est un mixte entre ce qu'elle tente de nous rappeller : l'Histoire, et ce qu'elle veut nous faire voir, le choc de la télé-réalité.

En ces quelques pages (car un roman d'Amélie n'est jamais très épais), elle essaye de nous faire naviguer dans ce qu'on pourrait croire un camp de concentration en oubliant la tragédie de la mort car on ne connait des condamnés que leur situation, et c'est bien dommage.

Un roman de bla-bla qui n'arrive pas à le rendre réaliste....

Aamelie - chartres - 43 ans - 26 septembre 2005


Du déjà vu... 3 étoiles

Malgré le style d'écriture captivant et fluide de l'auteur, ce livre ne présente rien de réellement novateur. On aurait pu s'attendre à un peu plus d'originalité de la part d'un écrivain comme Amélie Nothomb.

C'est un thème déjà usité trop souvent (par des auteurs plus ou moins bons), qui ne mérite pas plus d'intérêt que cela.

Conclusion : Beaucoup de déception... Ca sent la marchandise commerciale.

Titange - - 42 ans - 8 septembre 2005


dans la lignée des autres 6 étoiles

Je m'étais habituée aux thèmes un peu fous d'Amélie Nothomb mais là quand même ça dépasse l'inimaginable !! Mais le plus imaginable est que , dans un sens , elle a sans doute raison , la télé-réalité d'aujourd'hui va dans le sens de concentration ,( citons jackass par exemple ) bien sûr nous en sommes encore loin , mais ça nous fait réfléchir sur les programmes actuellement en lice .
L'ecriture est fluide , pas de recherche de vocabulaire , beaucoup de dialogues, agréable à lire et se lit vite .
Un livre divertissant qui vous apporte néanmoins un soupçon de réflexion .

Tyty2410 - paris - 37 ans - 3 septembre 2005


Un acide un peu mou... 6 étoiles

Pour ma part, je n'ai pas trouvé ce livre extrêmement fameux, dans le sens où l'écriture n'est pas très élaborée, les idées sont pour le moins assez banales.. bref je juge ce livre assez maigre!
Cependant, nous y retrouvons de nouveau ce rapport de jeu dominant/dominé (interprété par les deux protagonistes Pannonique et le kapo Zdena) qui est propre à Amélie Nothomb et que j'aime particulièrement...

Ayant été auparavant une de ses groupies les ferventes, je suis assez déçue de ses oeuvres récentes; cette écrivain devient trop commerciale, voulant toucher un public plus vaste...C'est dommage.

Duhkha - Paris - 37 ans - 3 septembre 2005