Fleurs de ruine
de Patrick Modiano

critiqué par Nothingman, le 1 septembre 2005
(Marche-en- Famenne - 44 ans)


La note:  étoiles
Les petites errances
24 avril 1933. Deux jeunes époux se suicident dans leur appartement parisien. Cette nuit-là, ils auraient rencontré deux femmes et deux hommes dans un dancing. Trente ans se sont écoulés et le narrateur s'interroge sur cette mystérieuse histoire. Par la force des choses, il est amené à côtoyer certains protagonistes de l'époque. Mais c'est aussi l'occasion pour le narrateur d'errer dans Paris, son Paris. Un narrateur à la mémoire photographique qui capte l'image, les lieux, l'instant pour arriver ensuite à développer ses souvenirs d'un Paris fantasmé. Flirtant constamment entre le rêve et la réalité, il sent s'envoler les rares repères auxquels il aurait aimé se fier. Les lieux de Paris sont donc là, éternels et rassurants, au milieu de ses petites errances.
La question initiale, à savoir quelle avait bien pu être la cause du suicide du jeune couple, va se déliter progressivement, au fil de souvenirs égrenés, pour ne finalement jamais être résolue. Se dégage aussi une certaine nostalgie de ce récit troublant. C'était mon premier Modiano et j'ai découvert un style pour le moins surprenant, apparemment sans artifices mais qui invite constamment à la réflexion. Il n'empêche que ce récit, fonctionnant par bribes, souvenirs, vieux instantanés jaunis, s'avère assez spécial…
Tentative pour reconstruire une logique avec ses souvenirs 6 étoiles

On a retrouvé en 1933 un jeune couple mort, sans doute un suicide. Mais l'histoire semble plus louche, plus complexe, moins nette comme souvent dans les romans de Patrick Modiano. Des témoins affirment que deux couples accompagnaient ces jeunes époux ... Quel lien les unissait ? Le narrateur essaie de comprendre, mais très vite en vient à se souvenir de son passé, de certaines rencontres, de certaines rues parisiennes, souvenirs toujours empreints d'une certaine mélancolie.

Ce roman n'est pas son meilleur, mais il possède tout de même le charme des histoires de Modiano. Ce roman a un caractère labyrinthique, les personnages ont plusieurs identités, le lecteur ne sait plus quels sont les personnages principaux et quels sont ceux qui sont secondaires. Pour brouiller les pistes, Patrick Modiano évoque des personnages qu'il a côtoyés et des personnages fictifs. Rudy sera mentionné, le frère que Modiano a perdu, pourtant le roman n'est pas autobiographique. Le passé et le présent s'entremêlent et l'on perçoit, comme d'habitude, que le temps reste l'une des thématiques les mieux exploitées par l'auteur.

Ce roman ne possède pas la même force que ses autres romans, il ne possède pas des pages métaphoriques comme on pouvait en lire dans "Rue des boutiques obscures", mais il reste plaisant pour les lecteurs de cet auteur. Ce ne serait sans doute pas le meilleur choix pour entrer dans l'oeuvre de l'auteur nobélisé.

Pucksimberg - Toulon - 44 ans - 29 juin 2016


Eloge de l'ennui 4 étoiles

Heureusement que le texte est court , qu'il se lit très vite car aller au bout de ce livre m'a été délicat. Modiano évoque des souvenirs lors de ses déambulations dans les rues de la capitale.
J’espère pour lui qu'il en a des meilleurs (des souvenirs comme de ses livres).
Je note deux pour la présentation et l'orthographe.

Ndeprez - - 48 ans - 21 juillet 2012


le plan d'une ville 6 étoiles

Le narrateur en évoquant des souvenirs épars brosse un tableau de Paris !

Periple - - 46 ans - 25 juillet 2006