La rivière du sixième jour
de Norman MacLean

critiqué par Poulain, le 9 août 2005
(St Ismier - 56 ans)


La note:  étoiles
Pêche et poésie
Roman autobiographique devenu un classique de la littérature américaine, "La Rivière du sixième jour" nous plonge dans le cercle fermé de la pêche à la mouche, à travers la mise en scène d’une famille du Montana, composée du père pasteur et de ses deux fils Norman le narrateur et son cadet Paul, aussi rebelle dans la vie qu’il est talentueux à la pêche.
L’amour porté par Norman à son frère et son désir de l’empêcher de se détruire par l’alcool ne suffiront pas à sauver Paul.
Le livre alterne entre moments de désespoir -où Norman assiste à l’autodestruction de son frère et se sent impuissant – et moments de profond bonheur et sérénité où il admire le maître de la pêche communier avec la rivière.
Ce roman, bien écrit et plein de poésie en ce qui concerne les scènes de pêche, m’a séduit au départ mais finalement un peu déçue car trop exclusif… un amateur de pêche et de poésie se régalerait plus.
Frères de pêche 8 étoiles

Les deux frères Mclean, Norman et Paul, sont bien différents. Et pourtant depuis l'enfance, ce qui les rassemble, c'est la pêche à la mouche dans les rivières sauvages du Montana. C'est une passion qui leur a été transmise par leur père, pasteur rigoureux.
Sans être passionné de pêche, on est ému par ce beau récit de deux frères qui peuvent être si complices et qui sont pourtant si différents. On est touché par leur pudeur et leur comportement un peu gauche l'un envers l'autre. On mesure l'admiration que Norman porte à son frère ; on sent aussi l'amour simple qui les unit à leur père. Et en arrière-plan on sent la fraîcheur des eaux du Montana, qui coulent inlassablement...

Fabrice - - 38 ans - 27 avril 2014


Deux frères 9 étoiles

Le narrateur et son frère Paul, fils d’un pasteur austère et exigeant, ont toujours vécu dans le Montana profond, près de Missoula. Tous petits, leur père les a initiés à l’art de la pêche à la mouche, activité familiale pratiquée avec une ferveur quasi religieuse.
En devenant adulte, Norman va se consacrer aux travaux de la forêt alors que Paul va se perdre dans l’alcool et une vie dissolue. Seule la pêche à la mouche, où Paul excelle, va continuer à unir les deux frères.
Avec pour toile de fond une nature majestueuse, Norman Maclean décline dans ce récit autobiographique publié en 1976 une version pleine d’oxygène et de nostalgie du thème de l’amour fraternel. L’écriture belle, riche et agréable fait scintiller le soleil dans les tourbillons des rivières où se cachent les truites arc en ciel.
Un des livres référence de l’école du Montana, dans le sillage de Wallace Stegner.
Vrai et émouvant.

Poignant - Poitiers - 57 ans - 4 décembre 2011