« Bella aurait pu avoir une réaction décente. Elle aurait pu réagir comme les gens décents. Elle aurait pu remplir son petit ventre rond de barbituriques, ou bien se jeter, avec une belle désinvolture, du haut d’une tour. Les gens auraient trouvé ça triste, mais pas inconvenant. Ah, pauvre Bella, auraient-ils soupiré en jetant ses restes dans la terre à l’aide d’une pelle. Sans doute n’en pouvait-elle plus, auraient-ils dit. Au moins avait-elle eu la décence de réagir avec décence. »
Le ton est donné. S’en suit l’histoire d’un week-end de cette Bella qui décide de passer du statut de l’agneau à celui de boucher, puisque le statut de spectateur lui est interdit.
Un style percutant, des phrases courtes, des changements de styles pour maintenir le lecteur en haleine, un humour noir et un certain détachement qui m’ont, à certains égards, rappelé le film « c’est arrivé près de chez vous ».
Mieke Maaike - Bruxelles - 52 ans - 13 septembre 2005 |