Quelques personnages bien typés, quelques situations hors du commun. Mais cela est-il suffisant pour faire de l’auteur l’une des meilleures romancières canadiennes actuelles? Pour un livre qui parle de poésie, je trouve dommage qu’il n’ait pas été écrit dans un style plus poétique... Il n’est pas mal écrit, certainement pas, mais je suis restée sur ma faim. Peut-être aurait-il fallu préparer le drame final plus longuement. Je ne sais pas quoi exactement, mais il manque quelque chose à ce roman pour lui donner du souffle. J’ai bien peur de l’oublier rapidement… Pourtant j’y ai cru, à plusieurs reprises. Par exemple, l’idée de faire vivre Fleda dans la nature, sous une tente, en attendant que son mari construise leur maison, cette idée donc, est un bon départ, mais Urquhart ne la mène pas assez loin, ne l’exploite pas assez. Et le reste à l’avenant…
Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 57 ans - 8 janvier 2006 |