Le Braco
de André Desforges (Scénario), Jean-Pierre Bouscarrut (Dessin)

critiqué par Tornade, le 12 juillet 2005
( - 40 ans)


La note:  étoiles
Quand un surdoué rencontre un analphabète…
Au premier abord, on ne sait pas trop si ce livre est une bande dessinée, un roman, un livre d’art… Et finalement, ce n’est rien de tout ça. Je crois qu’aucun mot n’existe pour définir ce titre. Parce qu’il est un roman, avec une belle histoire et des mots touchants, parce qu’il est un livre d’art, avec des dessins sublimes et gracieux. L’objet est beau, le contenu bouleversant, et son prix (10 euros) ne laisse aucune excuse pour ne pas l’avoir dans sa bibliothèque.

« - Braco, arrête de faire l’imbécile, le Petit veut simplement te dire deux mots, son professeur lui a demandé de faire une rédaction sur la forêt.
Grand-père m’a mis la main dans le dos et d’une vigoureuse poussée m’a fait passer la barrière, je me suis trouvé d’un seul coup face au Braco.
- Monsieur, vous êtes heureux ?
- Le plus heureux des hommes mon garçon !
- Et je pourrais savoir pourquoi ? »

Le Braco vit dans une baraque ouverte aux quatre vents, à l’orée de la forêt. Personne n’ose l’approcher, il a trop mauvaise réputation. Et pourtant, contre toute attente, Petit-Jean, enfant-adulte de treize ans, choisit d’effectuer son stage obligatoire chez cet attardé, ce dangereux individu, qui ne sait ni lire ni écrire…