Ce qui s'enfuit
de Dominique Barbéris

critiqué par Clarabel, le 15 juin 2005
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Tant pis !
Tant pis ! Le temps passe, ce qui s'enfuit est généralement perdu ! C'est la leçon à retenir, pour Lydia Kaddish, l'héroïne de la nouvelle "Ce qui s'enfuit" : elle est mariée à Gérard, et pour une simple broutille autour d'une tringle, regrette un certain Michel. Sur le chemin du retour, après sa commande de poulet chez le boucher, Lydia se rappelle un temps lointain où elle était plus jeune, irrésistible, où elle faisait souffrir les hommes avant de s'établir avec un homme "stable". Aujourd'hui, ce temps lointain lui revient comme un coup de fouet en lisant une inscription sur un mur : "Il est regrettable de ne pas essayer de retenir un peu ce qui s'enfuit". Cette litanie poursuit Lydia Kaddish jusqu'à l'appartement de sa mère.
Le temps qui passe est le thème récurrent des trois nouvelles du livre de Dominique Barbéris. Dans "Scène sur la Loire", un couple se retrouve après des années, dans un restaurant d'une petite ville en bord de Loire. L'homme semble être amer, la femme l'avait quitté pour un certain Roland avec lequel elle est toujours marié. Et ces retrouvailles virent vicieusement au réglement de comptes, l'orage menaçant en fond de décor et les toiles de Turner en filigrane.
"Dans l'Oberland" se penche sur les souvenirs émus de Marie-Jeanne Frein, une vieille dame dont la coquetterie dissimule le besoin de lunettes en feuilletant quelques photos de son passé. En rencontrant la narratrice, fille d'une ancienne amie de Marie-Jeanne dans ce café suisse, Marie-Jeanne replonge vers cette autre vie dans la ville de Douala, au Cameroun, dans les années 50, du temps des colonies. En ce temps-là, Marie-Jeanne était belle, insaisissable, mariée et pourtant follement amoureuse d'un médecin, André Markhov. Mais au moment de choisir, elle n'a rien voulu reconnaître. "Quand il reste un espoir, une porte ouverte... l'idée que les choses sont possibles...", mais hélas !

Avec ce livre sommaire, composé de seulement trois histoire courtes, Dominique Barbéris cultive la nostalgie, les regrets, la douceur du temps qui passe et laisse des traces. L'auteur aurait gagné davantage d'émotions à faire plus concis dans certains cas, notamment certaines descriptions de paysages.
bonheur de lecture 8 étoiles

oui Dominique Barberis m a vraiment séduit par ces trois nouvelles concernant des femmes se livrant à des confessions nostlagiques sur des moment précis de leurs vies
tres beau
francesco

Francesco - Bruxelles - 79 ans - 27 août 2005