Haldred: Récit
de Patrick Besson

critiqué par Kinbote, le 14 juin 2005
(Jumet - 65 ans)


La note:  étoiles
Inutile!
Un récit qui aurait pu s’appeler La fête si le titre n’était pas déjà pris par le beau roman de Roger Vaillant. Rien de bien nécessaire dans cette fiction de Patrick Besson qui aura dû l’écrire sur un coin de table...
Le narrateur rencontre Erika à la fête annuelle d’une monarchie fictive qui voudrait entrer dans l’
Union européenne. Entre un pugilat et une orgie, Haldred, proprio de 3 pizzerias, présente sa compagne au narrateur qui lui chipe et qui doit ensuite contenir les manœuvres de revanche de son ex-rival. Quelques piques à l‘adresse de la commisison européenne, des dialogues poussifs qui se voudraient spirituels, quelques rares bons mots dont Besson est pourtant coutumier et l’affaire est enlevée. Le seul passage alléchant se trouve en quatrième de couverture, mais il n’est pas à l’image de cette superfluité éditoriale. Il y a peut-être cette citation qui sauve le livre. Mais c’est bien peu pour nous consoler.
« La voix est la moitié de la femme. Comme si nous nous préparions toute notre vie à devenir aveugles, nous nous guidons au son. La première chose qu’on fait, ce n’est pas voir une femme, mais l’entendre. »