James Kelly, la trentaine, vit dans une plantation de Louisiane, à la fin des années 40.
Un jour arrive Marcus, jeune noir de Bâton Rouge, qui vient de tuer un type dans une bagarre. Pour éviter la prison, il est assigné à résidence en tant qu’ouvrier agricole.
Orgueilleux et violent, incorrigible coureur de jupons, Marcus va vite s’opposer à Bonbon, le régisseur Cajun, et séduire sa femme…
Ernest J. Gaines est né en 1933 dans une plantation de Louisiane. « D’amour et de poussière », son deuxième roman, a été publié en 1967, en pleine période de lutte pour les droits civiques des noirs.
D’irrépressibles pulsions sexuelles à la Erskine Caldwell et un style plein de fraicheur à la John Fante s’associent dans cette douloureuse description du vieux sud rural. Les personnages voient leur destinée, leurs amours bloqués ou broyés dans un univers gangrené par le racisme et l’injustice. Mais Gaines sait éviter le manichéisme, et démontre que les préjugés raciaux et une structure sociale archaïque tirent tout le monde vers le bas.
Cette parabole politique est un très bon roman du grand auteur noir du sud, trop méconnu en France.
A lire et à faire lire.
Poignant - Poitiers - 58 ans - 28 novembre 2012 |